Université Saint-Louis - Bruxelles
|

Portrait de Marie-Sophie de Clippele,

doctorante en droit

 

Marie-Sophie de Clippele est chercheuse en droit. De l'art précisément. Tiens, ça existe ça, le droit de l'art ? Si on vous parle de gestion du patrimoine, conservation des biens protégés, responsabilité des uns, contraintes des autres, charges, obligations, "cadeau empoisonné", le concept est plus clair ? C'est lors d'un discours de rentrée à Saint-Louis de Paul Martens à ce sujet que Marie-Sophie, férue de musées et d’expos, découvre cette branche du droit. Un domaine dans lequel elle évolue depuis lors et qui lui va bien. Nous vous invitons d’ailleurs dès à présent à appuyer sur le bouton "ON" de votre audioguide et vous laisser guider dans les dédales de son portrait. Bonne visite.

 

Marie-Sophie porte un nom qui peut se prononcer de deux façons. [de Clippèl] pour les francophones, et [de Clippele] pour les néerlandophones. Que vous l'appeliez d'une façon ou de l'autre, notre Bruxelloise vous comprendra puisqu'elle est parfaite bilingue. C'est de famille chez les de Clippele : une maman flamande bilingue, un papa bruxellois bilingue et surtout, pas de barrières quand il s'agit d'apprendre à  s'exprimer et à communiquer. Après des humanités en néerlandais, elle s'envole pour Pékin, où elle étudie le mandarin pendant un an. A son retour, elle entame le droit à Saint-Louis (en filière bilingue) et poursuit avec un master en droit international et droits de l'homme à l'UCL. Un quadrimestre à Genève pendant son master lui ouvre les portes du droit de l'art. Elle rédigera d'ailleurs son mémoire sur ce sujet pour ensuite se spécialiser en droit du patrimoine culturel à Paris pendant un an, où elle effectuera un stage à l'Ambassade de Belgique auprès de l'UNESCO.

 

Retour à Bruxelles. Marie-Sophie entre dans la vie active comme assistante à mi-temps à Saint-Louis et juriste dans un cabinet spécialisé en droit de l'art au Sablon. Une expérience "de terrain" (monitorats d'un côté et pratique du droit de l'art de l'autre) qui durera deux ans, avant d'obtenir une bourse FSR -FNRS qui lui permettra d'entamer une thèse à Saint-Louis, en co-tutelle avec l'Institut des Sciences sociales du Politique (ISP) à l'Université Paris-Saclay.

 

Avec le soutien de ses promoteurs, François Ost à Saint-Louis et Marie Cornu à l'ISP, notre chercheuse tente de démontrer qu'une logique de responsabilité partagée en matière de gestion de patrimoine culturel pourrait être une solution à un déséquilibre causé par les obligations et charges qu'implique la préservation d'un bien protégé pour un propriétaire. Marie-Sophie propose notamment une plus grande implication du propriétaire dans la prise de décision pour faire de ce dernier un ambassadeur de son bien. Et pourquoi ne pas étendre également cette notion de responsabilité partagée aux collectivités qui "bénéficient" bien souvent de ce type d'héritage culturel ?

 

Marie-Sophie s'implique actuellement dans deux associations en lien avec la protection de patrimoine. L'une, l'ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites), la situe plus du côté "expert" en protection du patrimoine, avec des architectes de restauration et des fonctionnaires en charge du patrimoine, tandis que l’autre, l’Association des Demeures Historiques & Jardins, lui permet de mieux cerner la position des propriétaires privés. Cette double responsabilité  lui apporte un certain équilibre entre les deux points de vue et contribue ainsi à développer son sujet sur la base d'une réalité de terrain. Marie-Sophie aime la recherche. Marie-Sophie vit sa recherche.

 

La lauréate de la finale inter-U belge de Ma Thèse en 180 secondes aime l'art sous toutes ses formes. Chefs- d'œuvres du patrimoine culturel, architecture, peinture, sculpture, pièces de théâtre. Voir du beau. Ecouter du beau aussi. Marie-Sophie a baigné dans la musique classique et a joué de la harpe pendant six ans. L'art de communiquer oralement fait aussi partie de la liste. "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement." Cette phrase célèbre du poète et écrivain Nicolas Boileau résume bien cette caractéristique de la personnalité de notre chercheuse. L'art de savoir transmettre une idée, un concept. L'art de l'exprimer. De nombreuses participations aux exercices de simulation MUN (Model United Nations) et des années de cours de théâtre et impro en témoignent. Son passage remarqué dans le concours MT180 aussi. Si on vous dit que Marie-Sophie a toujours voulu enseigner, vous nous croirez ?

 

A la question "Que cherchez-vous toujours sans le trouver ?", la réponse est une évidence. L'équilibre est un aspect important dans la vie de notre jeune chercheuse. La preuve en est, sa recherche principale est axée sur une question de déséquilibre entre deux parties, face auquel Marie-Sophie tente de trouver des solutions. Equilibrer, trouver la juste mesure, gérer les priorités. Mais aussi apprendre à être satisfait de son équilibre. En néerlandais, Marie-Sophie l’exprimerait par une expression qu’elle a souvent entendue chez elle :« Alle te-kes deugen niet, behalve tevreden ». Il faut toutefois nuancer la question fil rouge car on dirait bien que Marie-Sophie parvient très bien à le gérer cet équilibre, et on espère qu’elle trouve, au moins de temps en temps, la satisfaction qu’elle mérite.

 

Plus d’infos ? Marie-Sophie de Clippele en quelques dates.

 

EF

Portrait publié en octobre 2016


UCLouvain Saint-Louis Bruxelles | Boulevard du Jardin botanique, 43 | 1000 Bruxelles | Belgique | Tél : +32 2 211 78 11 | info-slb@uclouvain.be | N° d'entreprise : TVA BE 0419 052 272