Université Saint-Louis - Bruxelles
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Portrait de Claire Lafon, doctorante en sciences politiques et en histoire

 

Si sa recherche était un restaurant, la cuisine se trouverait au milieu de la salle, là où les clients pourraient la regarder cuisiner, puis goûter et faire la critique du résultat. Claire Lafon, doctorante en sciences politiques et en histoire, conçoit en effet la recherche comme un exercice qui requiert une probité intellectuelle à toute épreuve et une transparence totale quant à la méthode. Son créneau : le féminisme. Avec un credo maternel qui lui a affirmé toute sa vie que tout est possible et qu’elle peut tout réaliser, Claire a grandi avec l’idée que la transmission et l’éducation sont essentielles. La recherche et l’enseignement sont rapidement devenus une évidence tant elle aime creuser, décrypter, proposer des pistes de réflexion, transmettre, comprendre et pourquoi pas, changer les choses. Alors, vous y entrez dans son restaurant ?

 

Issue d’une famille de restaurateurs français basée à Argent-sur-Sauldre (près de Sancerre), Claire Lafon choisit une recette bien différente de celle de ses parents en entamant des études en sciences humaines et sociales après le bac français. Deux années de classes préparatoires durant lesquelles elle touchera à toutes les disciplines qui l’intéressent, sous tous les angles possibles et imaginables. Son goût pour le côté pluridisciplinaire de ces études devient une évidence : pour comprendre un sujet ou une période donnée, elle veut en étudier tous les axes. Son choix de continuer avec une licence (équivalente à la 3e année de bachelier en Belgique) et un master en études européennes à Paris 3 lui permet de continuer à nourrir cette soif de connaissances tous azimuts.

 

Pendant son master, notre chercheuse creusera déjà la question de l’égalité homme-femme avec notamment un mémoire sur l’étude et la comparaison des cas irlandais et français en matière de droit à l’avortement. Elle continue sur cette voie dans le cadre de sa thèse de doctorat en sciences politiques (à l’Université Saint-Louis - Bruxelles) et en histoire (à l’Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3). Elle se demande dans quelle mesure l'Union européenne et la création du Lobby Européen des Femmes influencent les associations féministes nationales : leurs structures, leurs méthodes, les sujets qu'elles traitent, les positions qu'elles prennent, et la diversité des féministes et des courants qu'elles représentent.

 

Sa méthode ? Une recherche inductive et un engagement sur le terrain. Claire a en effet joué l’« infiltrée » au sein des coordinations nationales belge et française du Lobby Européen des Femmes. Deux stages en interne - l'un à Bruxelles et l'autre à Paris - lui ont permis d’assister à de riches débats et de se créer un réseau dans le milieu féministe. Pour cette « touche-à-tout », le terrain, sa participation active et ses expériences nombreuses au sein même d’associations féministes, en lien direct ou pas avec sa thèse, sont une part très importante de sa recherche.

 

A la question « Que cherchez-vous sans jamais le trouver ? », le don d’ubiquité semble être la juste réponse. Claire donnerait beaucoup pour pouvoir tout faire, être partout, ne rien manquer, ne rien délaisser. La difficulté à renoncer et faire des choix semble être, au même titre que la question, un fil rouge dans les réponses de nos chercheur·e·s enthousiastes.

 

Plus d’infos ? Claire en quelques dates.

Portrait publié en mars 2018

EF


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