Université Saint-Louis - Bruxelles
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Portrait d’Enika Ngongo,

chercheuse en histoire

 

Enika est chercheuse en histoire contemporaine. D’abord attirée par les sciences sociales, elle prend vite conscience qu'elle aime avant tout l’histoire des sociétés et des populations. Son cursus à l’UCL lui a permis de combiner les deux approches : un bachelier et un master en histoire, avec une mineure en socio-anthropologie. À partir du master, Enika a pu saisir les opportunités sur son chemin, et fait désormais partie du club très restreint des spécialistes en histoire coloniale belge. Bien en dehors de la tour d’ivoire que l’on imagine parfois dans le monde de la recherche, Enika fait partie de cette génération de chercheurs qui a besoin d’aller vers les gens, de pouvoir constater l’impact de ses recherches, même minuscule, sur la société. D’opportunité en opportunité, Enika se crée une belle histoire, on vous la conte ?

 

Alors qu’Enika entamait son master avec quelques questionnements personnels quant aux cours d’histoire parfois très européano-centrés et -centristes suivis en bachelier, elle rencontre l’historien Xavier Rousseaux, qui la met sur la piste de l’histoire coloniale pour son projet de mémoire sur la problématique de l’enfance délinquante au Congo belge. Elle avait déjà frôlé le sujet lors d’un stage de communication de l’histoire au Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren, mais c’est un monde nouveau qui s’ouvre alors à notre chercheuse. Les dossiers liés à l’histoire coloniale sont bien gardés, mais Enika parviendra tout doucement, à force de persévérance, à se faire une place dans le monde des archives du Congo belge.

 

Après son master, alors qu’elle travaille comme assistante de recherche à l’UCL, Enika se voit proposer une bourse financée par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour travailler sur un projet en lien avec la commémoration de la guerre 14-18. C’est Nathalie Tousignant, professeure d’histoire à Saint-Louis, qui est à l’origine de cette opportunité. De cette chance est née une thèse centrée sur le Congo belge dans la Première Guerre mondiale et l’impact de cette guerre sur l’administration coloniale belge et sur les populations du Congo, impliquées dans le conflit. Thèse qu'elle réalise en copromotion avec Patricia Van Schuylenbergh, cheffe de la section (Histoire et Politique) au Musée de Tervuren. Il y a du travail car il existait alors très peu d’études et de documents sur le sujet. L'engouement suscité par le Centenaire de la Guerre 14-18 a permis à la chercheuse de pouvoir remettre ce pan de l’histoire coloniale dans les esprits.

 

Or, si sa recherche doit avoir une seule mission, c’est de toucher le public et l’informer. Le voilà le service à la société auquel on ne pense pas toujours quand on parle « Recherche ». Enika n’hésite pas à mettre sa casquette d’historienne publique pour faire connaître ce pan de l’histoire oublié et faire évoluer les mentalités. Elle voudrait que l’enseignement de l’histoire coloniale belge soit plus précis en secondaire. Pour y arriver, elle se donne comme ligne de conduite de collaborer au mieux avec les différents acteurs de terrain, mais aussi avec le gouvernement, qui semble être demandeur de plus de recherche sur l’histoire de la colonisation belge.

 

A la question « que cherchez-vous sans jamais le trouver ? », Enika répond tout en nuances « La bonne attitude ». En nuances parce qu’elle ne la cherche pas vraiment et parvient même à la trouver la plupart du temps. Il s’agit pour elle d’adopter une attitude flegmatique en toutes circonstances. Une attitude qui lui permet de réagir de façon adéquate, sans trahir ses principes, à des comportements anti-productifs comme le dénigrement, les préjugés et les inégalités.

 

Plus d’infos ? Enika en quelques dates.

EF

Publié en avril 2017


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