Portrait de Marie Dufrasne,

chercheuse post-doctorante LITME@work (BELSPO-BRAIN) et professeure invitée à l’Université Saint-Louis - Bruxelles

L’interdisciplinarité prime dans ce portrait de chercheuse. Marie Dufrasne a plusieurs cordes à son arc, et elle aime les entremêler. Actuellement post-doctorante sur le projet LITME@work, son parcours est significatif de ce besoin de lier les choses entre elles, de s’ancrer dans une réalité pour mieux analyser, de participer pour mieux créer. Notre chercheuse aime mettre la main à la pâte, dans tous les sens du terme. Fine pâtissière, rien de tel pour elle que de mélanger les ingrédients pour obtenir un résultat gourmand. Une envie de sucré ? Suivez la recette.

Ingrédients

- Une licence en Langues et littératures romanes

- Une licence en Information et communication, spécialisation journalisme

- Un master en Sciences politiques

- Un DEA « Approche transdisciplinaire des enjeux et débats contemporains »

- Un master Recherche en Politiques et sociétés en Europe

- Un doctorat en Information et communication

- La naissance d’un petit bout, nommé Emile, pendant ce doctorat

- Un post-doctorat en Information et communication

Préparation de la recette

Faites revenir Marie Dufrasne de Mons à Bruxelles. Ajoutez-y un compagnon, des études et des amis.

Notre chercheuse a suivi ses études supérieures à l’ULB. Après l’obtention de ses diplômes, Marie et son compagnon, médecin de formation, se sont installés deux ans à Paris. Lui pour une spécialisation post-doctorale, elle pour une recherche doctorale à Science Po. A leur retour, la chercheuse est engagée à l’Université Saint-Louis en tant qu’assistante et entame un doctorat en Information et communication.

Mixez la recherche et l’enseignement, et ajoutez-y une bonne dose d’interdisciplinarité.

Le challenge d’enseigner et de devoir répondre à des étudiants d’horizons différents (cours du jour et horaire décalé), ainsi que le côté multidisciplinaire de la recherche et l’ambiance conviviale de Saint-Louis sont chers à notre chercheuse. Le côté « enseignement » du travail d’un chercheur est essentiel pour Marie. Il sert à s’ancrer dans une réalité et permet également de nourrir sa recherche.

Dans un bon bol de thèse, versez la participation et l’implication, puis ajoutez-y une cuillère à soupe de citoyenneté.

Dans sa thèse, l’approche « Infocom » est évidemment dominante, mais l’interdisciplinarité tient une place tout aussi importante. On y trouve donc aussi de la science politique, de la sociologie et des études européennes. Elle y propose une étude des pratiques participatives et communicationnelles des acteurs associatifs impliqués dans un dispositif participatif européen. Son sujet traite des différents aspects de la participation citoyenne (création d’un réseau, appropriation d’un dispositif, mediactivisme, rapports de pouvoir, etc.) et a pour fil conducteur les rapports entre la communication, la participation et la démocratie.

Pour creuser son sujet, notre chercheuse s’est impliquée sur le terrain. Elle a choisi de faire de l'observation participante, et s’est donc engagée comme membre à part entière dans les réseaux d'acteurs associatifs étudiés. Une sorte d’infiltration dans le milieu. Cela lui a permis d’avoir un regard plus ancré et d’apporter une certaine finesse à l’analyse de son sujet.

La question de l’implication, à quelque niveau que ce soit, est importante aux yeux de la chercheuse. A Saint-Louis, Marie a un pied dans plusieurs centres de recherches (CReSPo, PReCoM, IEE, CASPER, CES), ainsi que dans le conseil de faculté et les organes de représentation du personnel. C’est sa façon de concevoir la vie, et d’y participer.

Mélangez le tout et enfournez le plat dans votre four LITME@work.

Après sa défense de thèse en 2016, Marie a enchaîné avec un post-doc LITME@work, financé par BELSPO. Le côté interdisciplinaire est encore mis en avant dans ce projet car il s’agit d’un vrai travail d’équipe avec la KULeuven, l’UCL et l’UNamur. Les chercheurs impliqués collaborent étroitement pour étudier et faire un état des lieux des compétences dans les NWOW, les « New Ways of Working ». Elles recouvrent les pratiques de flexibilité au travail (télétravail, bureaux dynamiques), de management participatif ou par projet, de travail collaboratif (équipes virtuelles ou autonomes) et l’usage des TIC. Marie travaille plus précisément sur le discours organisationnel et managérial abordant ces compétences.

Une fois le plat sorti du four, posez un zeste de petits bonheurs sur la croûte ; c’est prêt, vous pouvez déguster.

La chercheuse aime les grands vins de Bourgogne et les amis qui vont avec, ainsi que les bons restos. Lire, découvrir, se renseigner, faire, goûter. Puis les grands jardins, les parcs, les fleurs. Les expos de peinture ou de photographie, le théâtre. Toutes ces petites choses qui permettent de souffler un peu quand « l’après-thèse » le permet. Un petit bonheur en plus devrait également montrer le bout de son nez en 2017, et devrait assurément bien occuper notre chercheuse ces prochains mois ;).

A la question « que cherchez-vous toujours sans jamais le trouver ? », Marie Dufrasne répond « la tempérance ». Trouver la bonne mesure, et la retenue nécessaire est un travail de tous les jours pour ce caractère fonceur et franc. Après un entretien très serein, avec une petite tasse de thé bien servi, si travail de retenue il y a, il est bien caché, bravo !

Plus d’infos ? Marie Dufrasne en quelques dates.

EF

Portrait publié en janvier 2017