Portrait de Nicolas Simon,

doctorant en histoire, aspirant FNRS

Doctorant en histoire, Nicolas Simon cible ses recherches sur la période des temps modernes. Attention, si à la lecture de ces deux derniers mots, vous pensez tout de suite à un petit personnage à moustache, toujours accompagné de son chapeau melon et d'une canne, soyez attentif car vous n'y êtes pas du tout. La période des temps modernes en histoire fait référence aux années allant de 1500 à 1800. Que ce soit via son blog, son rôle actif de "communicateur" au sein du CHRiDI* ou par la création d'un réseau et d'une plateforme virtuelle, Nicolas ne vous laissera pas dans l'ignorance de cette période. Le doctorant cherche, en plus des éléments de sa thèse, les moyens d'atteindre les foules, de les informer le plus justement possible, et d'élargir la représentation générale que l'on se fait de l'histoire et de l'historien de base. Avec Nicolas Simon, fini le cliché de l'historien poussiéreux, on passe à une version 2.0. Nicolas, un "moderniste" moderne ?

Ce portrait, on le commence à Saint-Louis. Nicolas y a étudié ses trois années de bachelier de 2006 à 2009. Il choisira assez naturellement l'orientation "Lettres, sociétés et civilisations". L'idée de pouvoir fouiller, chercher et devenir en quelque sorte "enquêteur du passé" lui plaît. Après son master à l'UCL, Nicolas prolonge son cursus avec une année de master en socio-anthropo, avant d'être engagé à Saint-Louis. Nous sommes alors en 2012 et deux mandats d'assistants en histoire sont ouverts à mi-temps. L'un ira à Florence Maertens, plutôt étiquetée "époque contemporaine" et l'autre, à Nicolas, étiqueté quant à lui "moyen-âge et temps modernes".

En 2013, le jeune chercheur obtient une bourse F.R.S.-FNRS. Sa thèse porte sur le processus de la décision politique au niveau législatif à la fin du 16e et au début du 17e siècle. Il s'agit pour Nicolas d'étudier toutes les circonstances de l'époque (pressions, lobbies...) qui ont pu influencer les décisions prises par les gouvernants en termes d'économie, de religion et d'ordre public. Il puise ces informations notamment (et régulièrement) aux Archives générales du Royaume, mais également dans les dépôts d'archives en province. Ses recherches le mènent carrément jusqu'en Espagne (Madrid notamment) car le territoire d'étude choisi pour sa thèse, à savoir les anciens Pays-Bas, était à l'époque sous la gouvernance du Roi d'Espagne. Une façon pour le jeune chercheur de reconstituer un puzzle dont les pièces se situeraient à différents endroits. Une fois rassemblées et assemblées, ces pièces donneront une image claire et reconstitueront la trame de ce pan d'histoire.

En parallèle de ses activités de recherche, Nicolas s'investit régulièrement dans le CHRiDI, notamment dans la gestion du site internet et de la page Facebook dédiés à ce centre de recherche. En 2015, avec Quentin Verreycken, ils lancent "ParenThèses", un blog sur l'histoire du droit. Ce blog leur permet de s'exprimer de manière décontractée sur des aspects un peu différents (cinéma, télévision...) que ceux abordés dans une thèse, tout en gardant l'axe de l'histoire du droit et des institutions. Nicolas a également mis sur pied, avec des doctorants d'autres universités francophones, "ModerNum", une plateforme qui tend à valoriser la période des Temps Modernes. Notre "moderniste" moderne a également été représentant de Saint-Louis au sein de l'association "Objectif Recherche", dont le but est de défendre les chercheurs au niveau juridique. Il en est même devenu le trésorier en 2016.

A la question : "que cherchez-vous toujours sans jamais le trouver ?", Nicolas a deux réponses. La première : le "mot juste". Exprimer parfaitement sa pensée. Trouver les mots qui traduiront ses idées avec la plus grande justesse possible. Cela ne nous étonne qu'à moitié, si l’on considère son attrait pour la communication et ses outils. La deuxième réponse, sur le ton de l'humour : "le calme dans le bureau". Ils sont en effet quelques doctorants et assistants en histoire à désormais partager un même espace de travail. Un lieu de partage d'idées, de réflexion, mais de rires aussi. Nos doctorants sont enthousiastes, motivés et un peu taquins les uns envers les autres. Merci à eux !

Plus d'infos ? Nicolas Simon en quelques dates.

* Centre de recherches en histoire du droit et des institutions

EF