Portrait d'Amandine Orsini,

professeur en relations internationales

"J'ai mis mes gros cailloux !". Cette phrase est celle d'Amadine Orsini, professeur en relations internationales, quand on lui demande si elle parvient à gérer sa vie bien remplie de chercheuse, de femme et de mère. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de « gros cailloux » ? Ne vous posez pas plus longtemps la question, la réponse est dans la suite de ce portrait.

Amandine Orsini vient d'un peu partout. Née à Lille, cette chercheuse en science politique, spécialité relations internationales a grandi à Besançon, puis à Lyon. Elle  s'est attaquée aux sciences de la terre et aux sciences tout court après le lycée : deux années préparatoires pour intégrer une école d'ingénieur, suivies par trois années en ingéniorat en aménagement du paysage à Angers. C'est pendant un séjour à Trieste en Italie qu'elle comprend qu'elle veut connaître le monde autour d'elle plus largement.

Elle pose alors sa candidature pour intégrer directement un master en relations internationales à Bordeaux. Amandine n'a jamais étudié la science politique. Cela n'est bien pas grave pour notre chercheuse. « Qui ne tente rien n'a rien ». Surnommée "le pari" par Dario Battistela, professeur à l'Institut d'études politiques à Bordeaux et conférencier réputé, elle est acceptée et réussit ses années de master haut la main. Elle va même jusqu'à faire une thèse de doctorat, pendant laquelle elle bénéficie de deux bourses de mobilité en Angleterre. Elle y rencontrera d'ailleurs son mari, lui-même doctorant, venu d'Italie. La thèse d'Amandine Orsini a pour sujet l'influence des entreprises sur les négociations internationales sur la biodiversité. Le lien avec  ses études en aménagement du paysage ? Une thématique environnementale, qu'elle continue de creuser depuis.

Aujourd'hui professeur bilingue en relations internationales à Saint-Louis, elle travaille sur les interactions entre régimes internationaux, les stratégies de négociations, les conséquences des décisions prises un peu partout dans le monde sur une même question internationale. En 2014-2015, elle aura participé de près à la rédaction et la parution de trois livres, sur la politique internationale de l'environnement et sur la coopération entre organisations internationales. Elle aura également été à l'origine d'une Chaire Francqui internationale qui a lieu en nos murs ce premier quadrimestre.

Travailler à Bruxelles a été un souhait d'Amandine, qui a obtenu deux bourses de "postdoc" à l'ULB, pour ensuite atterrir à Saint-Louis. Son mari quant à lui, a quitté son Italie natale pour Namur. En quatre ans, ils ont agrandi la famille de trois enfants. Une affaire rondement menée, et depuis, tout ce petit monde s'y retrouve bien, malgré les vies trépidantes de leurs parents. Une histoire de gros cailloux placés dans un bocal avant tout le reste, de sorte que les petits cailloux, le sable et l'eau puissent entrer dans ce bocal. Une histoire de gestion de priorités qui permet à Amandine Orsini de mener sa vie avec beaucoup d'organisation, mais surtout beaucoup de satisfaction.

A la phrase "Que cherchez-vous sans jamais le trouver ?", Amandine répond avec toute sa "positive attitude", "Rien". Etudier les relations internationales permet de relativiser. « On a tout ce qu’il faut ici, ce qui est loin d’être le cas ailleurs dans le monde ». On dirait qu'avec Amandine, tout est simple, un problème a une solution, une question a une réponse. "Rien" est une réponse, et ça nous convient très bien.

Plus d'infos ? Amandine en quelques dates.

EF