Université Saint-Louis - Bruxelles
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Portrait de Samuel Waltener,

assistant en mathématiques et en informatique

 

Savez-vous ce qu'est un "Konnyaku Mondo" ? Ce conte japonais désigne, à la base, une histoire sous forme de dessin (a comic story), qui reflète un dialogue ou une situation d'incompréhension mutuelle, mais inconsciente, entre les intervenants. Samuel Waltener, assistant en mathématiques et en informatique, s'est inspiré de ce conte, et d'une théorie des jeux pas classique pour un sou, pour étayer son sujet de thèse. Mais quels sont les liens entre un conte japonais, la théorie des jeux, et les mathématiques ? Et si on explorait le monde des possibles, à travers ce portrait, lui non plus, pas classique pour un sou ?

 

Commençons par le commencement. Samuel, messancéen d’origine, a fait ses études à Louvain-La-Neuve. Après avoir réussi l'examen d'entrée d'ingénieur civil, il entame son parcours avec l'idée de pouvoir appliquer des sciences et des maths dans la résolution de vrais problèmes concrets. L'apprentissage par projets et travaux pratiques proposé à cette époque les deux premières années  permet à Samuel de toucher un peu à tout et d'ainsi identifier ce qui lui plaît... et ce qui lui plaît moins.

 

En parallèle d'une licence en ingénieur civil en construction, notre chercheur s'investit dans des kots-à-projets à vocation sociale, puis sportive. Cela lui ouvre d'autres horizons, et lui offre un cadre de vie rythmé pour une fin de parcours étudiant plutôt lisse et sans embûche.

 

Quelques mois sur chantier, une année d'agrégation, et une phase de questionnement plus tard, Samuel devient prof de sciences, notamment de physique, dans un établissement d'études secondaires à Enghien. L'enseignement lui plaît beaucoup. Il ne renouvellera toutefois pas son contrat la troisième année. En effet, ils décident, avec sa compagne qui deviendra plus tard son épouse, doctorante en psychologie à l'époque, de partir quelques mois au Michigan dans le cadre de sa thèse.

 

A son retour, il prend un poste d’assistant en mathématiques et en informatique à Saint-Louis. Pas de thèse au programme pour Samuel. Sauf que. Deux ans plus tard, des lectures plus tard, un vif intérêt pour les travaux de Thierry Lavendhomme plus tard, il se dirige naturellement vers la recherche. Les algorithmes d'optimisation, et plus particulièrement les algorithmes génétiques, l’intriguent. S'inspirer de la nature pour obtenir la meilleure réponse possible à un problème réputé très difficile à résoudre… Son questionnement n'est pas tant de développer ces algorithmes, mais plutôt de comprendre pourquoi cela fonctionne.

 

Il déviera ensuite de cette route, sans pour autant la quitter complètement, à la lecture d'un article, posé sur son bureau "par hasard" par Thierry Lavendhomme. Article qui traite d'une théorie des jeux pas classique du tout. L’"inductive game theory", soutenue et développée par deux auteurs japonais et australien, inspire Samuel, qui en fera son sujet de thèse. C'est ici qu'intervient le conte de Konnyaku Mondo. Une histoire de "dialogue(s)", mise en dessins, qui montre l'incompréhension et les interprétations de chacun par rapport à son vécu et ses croyances dans une situation donnée. Via  sa thèse, Samuel cherche à comprendre, de façon mathématique et scientifique, comment cette représentation personnelle émerge, et comment elle peut être utilisée ultérieurement pour induire un changement de comportement de ces personnes dans l'univers qu'elles côtoient.. Un monde infini de possibles à explorer.

 

Un autre monde des possibles s'est ouvert à lui il y a un peu plus d'un an, avec la naissance de sa petite fille, Izia. Le chercheur ouvre également d'autres portes actuellement, en suivant une formation en cours du soir de restaurateur-traiteur. Dans sa cuisine, Samuel Waltener trouve la sérénité et laisse libre cours à sa créativité. Encore un autre monde des possibles, dans lequel  chaque action peut engendrer un nouveau résultat, que l'on espère positif !

 

A la phrase "Que cherchez-vous sans jamais le trouver ?", la réponse de Samuel est sans détour : "Déjà, la réponse à cette question !".

 

Oshimai! (The End)

 

Plus d'infos ? Samuel en quelques dates.

 

EF


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