Université Saint-Louis - Bruxelles
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SOCA1312 - Socio-anthropologie du symbolique



Crédits : 5

Professeur :
Mode d'enseignement :
Présentiel, premier quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Premier quadrimestre
le mardi de 15:15 à 17:15 au 119 Marais 1200

Langues d'enseignement :
Français (éventuellement l'un ou l'autre texte en anglais).


Objectifs d'apprentissage :
Ce cours au programme du BAS3 vise non seulement à présenter et à discuter de façon approfondie la question du symbolique, centrale en sociologie et en anthropologie (et plus largement dans les sciences humaines et sociales), mais aussi à envisager des applications et des retombées possibles de cette question, à travers des enjeux contemporains, abordés pour une part à travers des questionnements classiques (la fonction symbolique et le rôle du langage, la culture et l'imaginaire, l'étude des mythes et des rites, l'efficacité symbolique et ses conditions, la question de la croyance et des illusions, etc.), mais aussi d'autre part à travers une problématique originale. En effet, plutôt que de proposer un parcours théorique et systématique autour de la question du symbolique, cet enseignement privilégie une entrée basée sur un programme de recherche en cours, portant sur l'élaboration de ce que nous appelons une socio-anthropologie du jeu. C'est par l'entremise de ce mode d'entrée original que seront rencontrées, chemin faisant, une série de grandes questions relatives au symbolique et à ses dispositifs.

Prérequis :
Pour le programme de Bachelier en histoire :

Pour le programme de Bachelier en information et communication :

Pour le programme de Bachelier en langues et lettres françaises et romanes, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en langues et lettres modernes, orientation germaniques :

Pour le programme de Bachelier en philosophie :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en sociologie et anthropologie :


Corequis :
Aucun

Contenu de l'activité :
- Première approche des enjeux liés au symbolique à partir d'une étude classique ou marquante (selon les années, il peut s'agir des Formes élémentaires de la vie religieuse de Durkheim - complété par des apports de Mauss -, de la sociologie des religions de Max Weber, de Jouer. Une étude anthropologique à partir d'exemples sibériens de Roberte Hamayon, etc.).
- Justification de la perspective adoptée dans ce cours : d'une entrée par le langage complétée et prolongée par une entrée par le jeu.
- Quelques clés par rapport au symbolique envisagé sous l'angle du langage (les approches substantielles, herméneutiques, structuralistes, pragmatiques; la fonction symbolique dans la perspective de l'anthropologie, de la linguistique et de la philosophie du langage; quelques grandes lignes de démarcation : la langue comme système vs. la parole comme acte, le modèle exégétique de l'interprétation des textes vs. l'analyse du langage ordinaire, le point de vue éminent du sens vs. le primat des pratiques et des usages en situation, etc.; un analyseur : le débat historique sur «l'origine des langues», ayant donné lieu au modèle controversé dit «indo-européen»...).
- La socio-anthropologie du jeu, loin de se limiter à l'étude de jeux concrets (qui sont toutefois de bons analyseurs) se propose d'investiguer la (ou les) façon(s) dont nous nous mettons en jeu, individuellement ou collectivement, à travers des situations (ordinaires ou institutionnelles) ou des dispositifs (symboliques, techniques, etc.), afin d'habiter le monde d'une manière qui ne soit pas seulement «sensée» (critère auquel on ramène souvent la fonction symbolique), mais aussi «intéressante» (le sentiment de la «valeur», ou que les choses «en valent la peine»).
- Présentation de la «boîte à outils» (cf. J. Huizinga et R. Caillois, G. H. Mead, G. Bateson, D. W. Winnicott, J. Dewey, H. Joas, E. Belin...).
- Analyseurs et débouchés empiriques : les dispositifs techno-symboliques et la question de l'intéressement, la précarisation de la confiance de base (comme enjeu spécifique dans les configurations sociales actuelles), les régimes d'engagement, les approches pragmatiques de la croyance - ou le passage de la croyance comme représentation à la croyance comme disposition -, le rapport entre savoir et croire («je sais bien mais quand même»...), les objets-support et les débats autour du fétichisme, les conceptualisations socio-anthropologiques d'un espace transitionnel (la liminarité selon V. Turner, les conditions d'une expérience créative ou «optimale», etc.).


Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :
Descriptif du cours magistral :

Dans le cadre du cours magistral, le professeur expose les aspects théoriques et les éléments de débat. Il initie les étudiants à l'exercice d'élaboration conceptuelle, en recourant à des illustrations, et en prenant des objets empiriques comme analyseurs et débouchés des modèles d'analyse qui sont proposés.
L'enseignant donne également des clés permettant de lire et de s'approprier plus facilement les textes qui font partie du portefeuille de lecture (cf. ci-dessous).
Les étudiants sont invités à poser des questions et à débattre, la petite taille de l'auditoire permettant une pédagogie interactive.

Descriptif de l'AA impliquante (dispositif[s] mis en place, prestation[s] attendue[s] de la part des étudiants...) :

Portefeuille de textes accompagnant le cours, ces textes étant à lecture obligatoire et donnant lieu à une évaluation à l'examen.

Articulation entre le cours magistral et l'AA impliquante, en ce compris la justification du passage de 3 à 5 crédits :

La lecture de textes complétant et approfondissant la matière enseignée justifie le passage de 3 à 5 crédits.


Méthodes d'évaluation :
Examen oral portant sur la matière du cours ainsi que sur les textes devant être lus de façon approfondie dans le cadre de l'AA impliquante.

Bibliographie :