Université Saint-Louis - Bruxelles
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Portrait de Ludivine Damay,

chercheuse post-doctorante en Science Politique et chargée de cours

 

"Voyageurs, il n'y a pas de chemin. Le chemin se crée en marchant !". Cette phrase du poète espagnol Antonio Machado, Ludivine Damay la comprend. La vit même. Cette idée que l'on ne sait pas forcément où l'on va aboutir. Cette conviction que les certitudes déroutent plus qu’elles ne guident. Se laisser porter. Se laisser interpeller par le terrain. Une vie qui ne serait pas une longue autoroute tranquille. Plutôt un labyrinthe de chemins, de croisements, de détours... Pour cette docteure en science politique, qui a notamment travaillé sur la mobilité, cela prend tout son sens, non ?

 

L'ouverture à ce monde qui est tout sauf figé, Ludivine la ressent depuis bien longtemps. A 18 ans, son choix s'est porté sur les sciences politiques à l'ULB. Les sujets de société l'intéressent et l'interpellent. Elle voudrait les décortiquer, en parler, creuser, faire savoir. Et pourquoi pas, devenir journaliste après sa formation en sciences po ? Laisser la porte ouverte.

En première licence, en tant qu'étudiante-assistante pour les étudiants de première candi, une question lui est posée : "Je voudrais faire une thèse de doctorat, comment dois-je m'y prendre ?". Eclat de rire avec une comparse : comment cette jeune étudiante de première candi sait-elle d'emblée qu'elle veut faire un doctorat ? Ludivine n'y avait elle-même jamais pensé. Une chose à la fois, se laisser porter...

 

Un Erasmus en Angleterre, à l’Université d’Hull plus précisément, en deuxième licence, lui ouvre d'autres horizons. Un autre type d'enseignement, une autre culture, avec tout ce que cela comporte de richesses. A son retour, son diplôme de licence en poche et un mémoire sur le multiculturalisme, elle devient membre d'un bureau d'étude d'une association féministe. Un premier pas dans la recherche sur les approches féministes ou encore les violences conjugales envers les femmes. En parallèle, elle s'inscrit au master complémentaire en droits de l'homme à Saint-Louis et dépose, quelques mois plus tard, un projet de recherche avec un professeur de l'ULB, Jean-Louis Genard, sur les politiques d'intégration des populations d'origine étrangère à Bruxelles. Plusieurs chemins. Autant de sujets qui la passionnent.

 

En janvier 2001, elle décroche ce projet de recherche et est engagée à l'ULB en tant que chercheuse. Dans le fond, chercheuse, c'est journaliste mais en mieux, non? Seul hic : l'isolement, c'est pas son truc. Elle a besoin de s'engager, de transmettre, d'être en contact avec le monde, de partager avec des étudiants qui se construisent. Lorsqu'en 2003, un poste d'assistante s'ouvre à Saint-Louis, elle est recrutée par Olivier Paye et rejoint le tout jeune CreSPo. Cette nouvelle vie, faite de recherche et d'enseignement, entourée de collègues soutenants et dynamiques plait beaucoup à Ludivine. Avec un sujet de thèse qui mêle analyse des politiques publiques et engagement citoyen, elle démontre que le citoyen possède certaines compétences utiles voire indispensables pour construire les projets de ville. Aujourd'hui, c'est au niveau européen qu'elle se pose la question de la participation citoyenne et de sa contribution à la légitimitation de l’Union Européenne, dans le cadre dun contrat de recherche post-doctorale ARC. Un retour à ses premières amours !

 

Entretemps, Ludivine a pu également toucher à la question de la mobilité dans un projet de recherche déposé et défendu avec Michel Hubert, Yannick Vanderborght et David Aubin autour du RER à Bruxelles. Des tours et des détours. Des questionnements, des possibilités, des solutions.

 

C'est dans les dédales de ces années de recherche que Camille, Emile et Lucie ont également débarqué dans la vie de Ludivine et de son compagnon. Trois naissances, trois aventures passionnantes, trois enfants merveilleux.

 

En plus de ses recherches et de ses charges de cours de sociologie des droits de l’homme et de sociologie politique à Saint-Louis et à l'UCL-Mons, elle a entamé l'an dernier une formation en management public. Ouvrir des portes... encore et toujours.

 

A la question : « que cherchez-vous sans jamais le trouver ? », Ludivine donne une réponse à comprendre au propre comme au figuré : les clés. De chez elle, certes, de son bureau,  toujours, mais également les clés de la compréhension, les clés qui ouvrent des portes, les clés d’un équilibre, pas toujours simple à trouver entre la carrière professionnelle, la vie de famille, le temps pour soi… Un choix qui résume plutôt pas mal la (les ?) direction(s ?) que la vie peut prendre... quand on s'appelle Ludivine Damay.

 

Plus d'infos? Ludivine en quelques dates.


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