Université Saint-Louis - Bruxelles
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Portrait de Mathias El Berhoumi,

professeur invité en droit

 

Combien de chance y a-t-il de recevoir, en réponse à de bons voeux de fin d'année, une proposition de rédiger une thèse ? Peu ? Et bien, Mathias El Berhoumi, lui, a eu cette chance ! En 2008, alors président de la Fédération des étudiants francophones (FEF), il reçoit, en réponse à l'envoi traditionnel de cartes de voeux au monde politique et académique, cette offre de la part de Hugues Dumont, professeur de droit public à Saint-Louis.

 

Après des candidatures en droit à Saint-Louis, une licence à l'UCL et un "double-bac" en parallèle en philosophie à Saint-Louis (son "oxygène interdisciplinaire" durant sa licence), Mathias ne pouvait qu'accepter une telle opportunité offerte par un professeur qui l’avait passionné pendant ses premières années universitaires, et qui continue à incarner la figure de « père intellectuel ».

 

Une thèse, certes, mais sur quel sujet ? Après quelques sessions de brainstorming avec Hugues Dumont et Xavier Delgrange, également professeur à Saint-Louis, c’est le thème de la « liberté de l’enseignement » qui sera retenu et qui par conséquent, occupera Mathias les quatre années suivantes. C’était l’époque des controverses interminables sur les décrets « inscriptions ». Dans le débat public, la liberté d’enseignement était invoquée à toutes les sauces. Il y avait une place pour un regard proprement juridique sur les évolutions de la liberté d’enseignement compte tenu des politiques scolaires redéfinissant la portée de ce principe au nom de l’égalité entre les élèves et l’efficacité du système scolaire. Quatre années de recherche dans un climat de liberté absolue, une bourse du FSR, une ambiance plus que favorable au sein du CIRC (centre interdisciplinaire de recherches en droit constitutionnel et administratif), une passion pour le droit constitutionnel, le tout accompagné d’un parcours de conseiller au sein du cabinet ministériel de Jean-Marc Nollet sur les politiques de l’enseignement supérieur… Des conditions idéales pour la rédaction d’une thèse !

 

En plus du droit public, ce jeune tournaisien de souche en pince également pour la politique. Issu d’une famille ne comptant aucun juriste, c’est d’ailleurs par intérêt pour la politique qu’il s’est orienté vers les études de droit. A son arrivée à l’université, il a tout de suite voulu s’intégrer à la vie de l’université et se mobiliser concrètement pour la cause étudiante. Mission accomplie en 2004 : il est élu président du CAU (Centre d’action universitaire). Au-delà des activités culturelles et de la rédaction du journal de Saint-Louis, il apprécie également son nouveau rôle de représentant au sein de la FEF. Impliqué dans tous les conseils possibles et imaginables à Saint-Louis et à Louvain-La-Neuve, également membre de la délégation étudiante de l’UCL durant sa licence, il terminera son deuxième cycle et entamera son doctorat tout en endossant la présidence de la FEF pendant deux ans. Un rôle qui a vivement marqué son parcours, tant par les possibilités d’actions sur le terrain, les négociations avec les cabinets ministériels et les sorties médiatiques qu’il impliquait, que par la satisfaction que la gestion d’une structure d’une telle ampleur au niveau institutionnel pouvait lui apporter. Le tournaisien a de la suite dans les idées.

 

Professeur invité à Saint-Louis depuis deux ans, et à l’ICHEC depuis un an, il découvre les joies de l’enseignement, les difficultés d’un métier si exigeant, mais surtout ses richesses. Il poursuit ses activités scientifiques en élargissant le spectre de ses recherches, passant du droit de l’enseignement, aux libertés publiques, à la répartition des compétences et, à l’avenir, à la théorie générale de l’Etat.

 

Durant les congés académiques, quand le jeune professeur peut se concentrer sur d’autres projets, professionnels ou amicaux, il s’exile à Fès, dans une maison qu’il a achetée avec des amis. Une idée née d’une conversation de fin de soirée. Le genre de projet qui commence par « Et si on achetait une maison au soleil ?» et qui se dissipe en général très vite. Mathias, lui, l’a fait ! Avec un attachement tout particulier pour le Maroc, le pays qui a vu naître son père. Quand on vous dit qu’il a de la suite dans les idées !

 

A la question : « que cherchez-vous sans jamais le trouver ? », le jeune professeur répond: « la satisfaction ». Une détermination à  (se) satisfaire qui ne lui réussit pas trop mal !

 

Plus d'infos? Mathias en quelques dates.


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