Université Saint-Louis - Bruxelles
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Portrait d'Isabelle Hachez,

Professeure à l’Université Saint-Louis

 

"Pour moi, et comme me l’a souvent soufflé Hugues Dumont, Saint-Louis est un petit paradis"

 

Selon Isabelle Hachez, juriste spécialisée en droits de l’homme, chercheuse et professeure en droit, son parcours dans l’enseignement et la recherche scientifique à Saint-Louis est un "concours d’heureuses circonstances". Heureuses circonstances orchestrées notamment par François Tulkens, son titulaire de séminaire en théorie du droit lorsqu’elle étudiait encore à Saint-Louis. Elle, qui avait pourtant beaucoup hésité, jusqu’à la fin de ses humanités, entre l'idée de devenir architecte et sa fascination pour la robe noire de sa maman avocate en droit familial, se dit très heureuse de ses choix et de son parcours à Saint-Louis. Si ce n’était pas un rêve au départ, cela l’est devenu ! Tant pour le climat bienveillant à Saint-Louis, lui permettant de concilier sa vie professionnelle avec sa vie familiale, que pour l’ambiance d’échanges et de rencontres qui règne dans ses murs (notamment au clubhouse). Rien de tel qu’un repas de midi avec des collègues d’autres spécialités pour initier et mener à bien un projet passionnant dans un contexte d'interdisciplinarité riche. "Si j'aime la recherche, c'est la recherche telle que je la mène à Saint-Louis" dira-t-elle. Un poste dont elle retire une satisfaction personnelle, un environnement de travail porteur, et des collègues en or qu’elle admire : les clés essentielles du petit paradis d’Isabelle Hachez.

 

Son parcours, ses choix

 

Aujourd’hui professeure en droit public à l’Université Saint-Louis à ¾ temps, elle a commencé sa carrière en 2000, d’une part en tant qu’assistante à Louvain-La-Neuve et à Saint-Louis, et, d’autre part, en parallèle, en tant qu’avocate en droit public avec François Tulkens comme maître de stage.

 

Trois ans plus tard, Isabelle Hachez revient à plein temps à Saint-Louis dans le cadre d’un mandat de recherche de quatre ans au FNRS, afin de  se consacrer à une thèse de doctorat : "Le principe de standstill dans le droit des droits fondamentaux: une irréversibilité relative".

 

Nommée depuis 2009 à Saint-Louis, ses attributions sont l'enseignement, la recherche et la gestion administrative du centre interdisciplinaire de recherche en droit constitutionnel et administratif (CIRC). Très investie au sein de celui-ci, elle travaille en concertation étroite avec le noyau dur du centre composé de six personnes, et notamment Hugues Dumont (président), son promoteur de thèse et "père  spirituel" à Saint-Louis, et Sébastien van Drooghenbroeck (co-directeur), également devenu un ami.

 

Isabelle trouve ses fonctions à la fois variées, passionnantes et exigeantes. Elle aime mener de front la recherche et l'enseignement, l’un rejaillissant sur l’autre et inversément. Elle apprécie tout autant son implication dans les organes décisionnels de l'université et ses responsabilités au sein du CIRC.

 

Un article sur le parcours d’Isabelle Hachez sans mentionner Françoise Tulkens, juge à la Cour européenne des droits de l’homme jusqu’en 2012 et aujourd’hui présidente de la Fondation Roi Baudouin, serait incomplet. En effet, cet "exemple de communication intergénérationnelle" fut, à son insu, décisif dans certains choix de notre chercheuse. C’est lors de leur voyage professionnel commun au Bénin, et lors de séjours à Strasbourg chez la grande dame, que leur amitié est née et qu’Isabelle s’est inspirée de leurs nombreuses discussions pour prendre certaines  décisions, telle que, parmi d’autres, quitter le barreau pour embrasser son mandat de recherche à Saint-Louis.

 

Ses projets : appréhender le handicap d’un point de vue scientifique et interdisciplinaire

 

Jusqu’à présent, ses principaux thèmes de recherche ont tourné autour de deux axes : les droits de l’homme (particulièrement les droits sociaux, et le principe de standstill, son sujet de thèse) et les sources du droit, une matière qu'elle enseigne et qui la passionne dans la mesure où elle lui permet de revisiter des "fondamentaux", en ce compris dans une perspective de théorie du droit.

 

Mais son plus grand projet à moyen terme est de mettre à profit ses connaissances en matière de droits fondamentaux et de droit institutionnel en faveur d'une cause qui la touche, à savoir le handicap. Isabelle ressent "l’envie d’évaluer les dispositifs normatifs existants et les incidences de la sixième réforme de l’Etat, pour proposer, le cas échéant, d’éventuels infléchissements législatifs ; de quitter, ce faisant, le champ strictement juridique pour tendre la main à d’autres disciplines et découvrir, dans ce cadre, d’autres collègues, sociologues et philosophes, notamment ; de doubler, cette fois, la recherche scientifique d’un engagement sur le terrain". Ce projet scientifique est aussi, et peut-être avant tout, un projet personnel, une manière de rendre hommage à sa sœur, qui trop souvent doit puiser en elle, à défaut de les trouver dans la société, des motifs de s’opposer à la nuit.

 

Sa vie familiale : son point d’équilibre

 

Bercée d’idéaux, Isabelle rêve d’un jour apporter sa petite pierre à l’édifice, non pas d’une société juste, mais simplement un peu plus juste. En attendant, elle prend son rôle de maman très à coeur, tentant de consacrer suffisamment de temps à ses deux filles et son petit garçon, pour leur donner le goût de cueillir tous les petits bonheurs que la vie peut offrir. En onze années de mariage, cette chercheuse et maman s'est construit, avec son mari avocat, un équilibre, toujours un peu précaire selon elle, mais qui fonctionne et qui leur permet d'allier vie professionnelle et vie familiale sans que personne n'en pâtisse trop. L’équilibre parfait ? Ce serait, d’un jour, retrouver et consacrer plus de temps à ses proches et moins proches.

 

Sa bouffée d'air frais : son heure de yoga hebdomadaire. Isabelle ne raterait cette évasion pour rien au monde. En famille, les moments privilégiés avec les enfants se passent autour d'un jeu de société, ou lors d'un city-trip dans une ville d'Europe, rendez-vous annuel à ne pas manquer, ou encore devant une scène de concert aux Francofolies de Spa par exemple. Les "soirées-cuisine" entre amies ont également leur importance, même si elles se font plus rares aujourd’hui.

Le vendredi soir par contre, Isabelle ne sera pas disponible si vous l'invitez à prendre un verre ! Cette soirée est réservée à un moment à deux avec son époux, autour d'une bonne bouteille de vin et d’un plateau de sushis, un moment précieux, gage d’équilibre de la semaine à venir.

 

A la question "que cherchez-vous sans jamais le trouver ?", Isabelle répondra, dans la suite logique de cet entretien, "du temps !".

 

Pus d'infos? Isabelle Hachez en quelques dates.


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