Présentiel, deuxième quadrimestre, 22,5 heures de théorie.

Second quadrimestre
le vendredi de 17:00 à 18:30 au 119 Marais 1300

Français

Le cours vise tout à la fois à familiariser les étudiants avec la sociologie historique du politique en se fondant sur l'étude des classiques de la sociologie (Max Weber et Norbert Elias notamment) et à développer une connaissance approfondie des théories plus contemporaines dédiées à l'analyse de l'État occidental moderne.

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale (horaire décalé) :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale (horaire décalé) :

Après avoir montré aux étudiants que la sociologie politique constituait un certain type de « regard » scientifique, « parmi d'autres possibles, sur l'objet politique » (Ph. Braud), le cours entend l'illustrer à partir de la perspective interdisciplinaire et de longue durée privilégiée par la sociologie historique.

Celle-ci se centrera sur l'État, comme « figure moderne de la politique », et l'envisagera, après d'autres approches, sous différentes facettes suivant les grandes phases de son émergence et de son développement en Occident.

Introduction générale : sociologie politique et sociologie historique de l'État
1/La sociologie politique, quel(s) regard(s), quel(s) objet(s) ?
2/Une approche parmi d'autres, mais particulièrement intégrée ; un objet parmi d'autres, mais particulièrement central…

Première partie : Définir l'État, mission impossible ?
1/L'État : un mot, une idée et une réalité modernes
2/L'État comme entité juridique : la théorie dite constitutionnaliste ou classique des trois éléments ou « critères »
3/L'État comme forme du pouvoir politique : la définition de Max Weber (extrait) ; la comparaison anthropologique ; les mutations du pouvoir politique ; le systémisme et les fonctions de l'État

Deuxième partie : une sociologie historique de l'État occidental moderne
1/Introduction : la sociologie historique du politique
2/La genèse de l'État : souveraineté et centralisation ; illustration : La dynamique de l'Occident selon Norbert Elias (extrait)
3/L'État-nation et la citoyenneté démocratique
4/La question de l'État totalitaire (l'Allemagne nazie)

Troisième partie : l'État, une forme du pouvoir politique en crise ?
1/ Sécurité, représentation, participation : l'État en panne de légitimité ?
2/Souveraineté et identité postnationale : de nouveaux enjeux ?

Conclusions générales et questions-réponses

Le cours consiste en un exposé magistral sur chacun des thèmes abordés dans les trois parties du cours reprises ci-dessus, exposé surtout fondé sur la lecture des classiques mais également orienté vers l'élucidation de questions d'actualité. L'exposé oral et le support qui le synthétise sous la forme d'un diaporama sont complétés par la lecture obligatoire de deux courts extraits considérés comme des références incontournables en sociologie politique, en particulier sur l'État. Les étudiants qui souhaitent approfondir tel ou tel aspect du cours peuvent choisir de compléter ces lectures par celle d'un autre texte, choisi dans la bibliographie indicative ou sur proposition de l'étudiant.

L'examen écrit vise à évaluer la maîtrise des notions et concepts étudiés au cours. Les questions entendent tester à la fois la bonne connaissance de la matière vue et les capacités des étudiants à faire des liens entre les approches et les auteurs considérés, à les situer les uns par rapport aux autres dans une perspective synthétique, comparative et critique, permettant l'exploitation des acquis dans l'analyse d'une question ou d'un problème de sociologie politique contemporaine. La lecture optionnelle peut être valorisée dans le cadre de l'évaluation écrite finale (à travers le choix d'une question).

Manuels
Philippe Braud, Sociologie politique, Paris, L.G.D.J., rééd. 2004 (en particulier le chapitre 3 : « L'État », p. 121-171).
Dominique Colas, Sociologie politique, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Quadrige », n°378, 2002.
Jacques Lagroye, Sociologie politique, Paris, Presses de Sciences Po et Dalloz, rééd. 2002.

Introduction à la sociologie historique du politique
Yves Déloye, Sociologie historique du politique, Paris, La Découverte, coll. « Repères », n°209, rééd. 2003 (106 p.).

Définir l'État, mission impossible ? (1ère partie du cours)
Simone Goyard-Fabre, L'État, figure moderne de la politique, Paris, Armand Colin, 1999.
Max Weber, Économie et société (1921), tome 1, trad., Paris, Plon, 1971, rééd. Pocket (en particulier p. 96-100, lecture obligatoire).

Une sociologie historique de l'État occidental moderne (2ème partie du cours)
Norbert Elias, La dynamique de l'Occident (1939), trad., Paris, rééd. Pocket, n°80 (en particulier le chapitre 1er : « La loi du monopole », p. 25-41, lecture obligatoire).
Norbert Elias, The Germans (1989), trad., Cambridge, Polity Press, 1996.
Thomas H. Marshall, Citizenship and Social Class, Chicago, Pluto Press, 1992 (p. 3-51).
Ernest Renan, « Qu'est-ce qu'une nation ? Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882 », in Qu'est-ce qu'une nation ?, Paris, rééd. Pocket, 1992, p. 37-56.
Dominique Schnapper, La communauté des citoyens. Sur l'idée moderne de nation, Paris, Gallimard, 1994.

L'État, une forme du pouvoir politique en crise ? (3ème partie du cours)
Norbert Elias, « Les transformations de l'équilibre ‘nous-je' », in La société des individus, trad., Paris, Fayard, 1991, p. 205-301.
Daniel Gaxie, Le cens caché. Inégalités culturelles et ségrégation politique, Paris, Seuil, 1978.
Jürgen Habermas, Après l'État-nation. Une nouvelle constellation politique, trad., Paris, Fayard, 2000.
Bernard Manin, Principes du gouvernement représentatif, Paris, Flammarion, 1996.

Supports:

Les diaporamas, les références bibliographiques et les principaux textes de références (manuels et extraits) sont mis à la disposition des étudiants lors des séances ou par l'intermédiaire du délégué de cours.