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SOCA1312 - Socio-anthropologie du symbolique
[1 Q. • 30 Th. • 3 crédits ECTS]
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le mercredi de 14:00 à 16:00 au 109 Marais 101 |
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| Professeur :
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Delchambre Jean-Pierre |
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| Langues d'enseignement :
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Français (éventuellement l'un ou l'autre texte en anglais).
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| Objectifs de l'activité :
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Ce cours vise non seulement à approfondir la question du symbolique, centrale en sociologie et en anthropologie (et plus largement dans les sciences humaines et sociales), mais aussi à envisager des applications et des retombées possibles de cette question, à travers des enjeux contemporains, abordés à travers une problématisation originale. En effet, plutôt que de s'engager dans un parcours théorique et systématique autour de la question du symbolique, cet enseignement privilégiera une entrée basée sur une dynamique de recherche en cours, portant sur l'élaboration de ce que nous appelons une socio-anthropologie du jeu (et des espaces transitionnels et expérientiels). Autrement dit, l'étudiant sera amené à aborder les enjeux du symbolique à travers ce cadre d'analyse particulier, ce qui présente le double intérêt de rendre cette question majeure - mais parfois perçue comme abstraite et rebutante - nettement plus accessible et « vivante », et de mettre en contact l'étudiant avec le monde de la recherche.
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| Prérequis :
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Pas de prérequis formels. Toutefois, cet enseignement s'inscrit dans le prolongement des cours de sociologie et d'anthropologie des deux premières années, et suppose donc une formation de base en sciences sociales.
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| Contenu de l'activité :
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Le symbolique est moins un objet particulier des sciences humaines et sociales, identifiable à un champ particulier et aisément définissable, qu'une dimension transversale, constitutive de l'humain et de la vie en société (voir les apports classiques autour de notions telles que l'échange et le don, le mythe et le rite, le langage, la culture, la religion, l'imagination poétique, l'imaginaire instituant, l'efficacité symbolique, etc.). La façon dont cette question complexe et plurielle a été traitée par de nombreux auteurs mériterait à elle seule tout un cours (définitions, enjeux, controverses…). Si ces aspects plus théoriques ne pourront évidemment être ignorés, il seront pris en compte de façon oblique, à travers un mode d'entrée particulier qui privilégiera la catégorie du jeu. La socio-anthropologie du jeu, qui sera au cœur de ce cours, se propose en effet d'étudier la façon dont nous nous mettons en jeu, individuellement ou collectivement, à travers des situations (ordinaires ou institutionnelles) ou des dispositifs (symboliques, techniques, matériels ou immatériels, etc.), afin d'habiter le monde d'une manière qui ne soit pas seulement « sensée » (critère auquel on ramène souvent la fonction symbolique), mais aussi « intéressante » (le sentiment que les choses « en valent la peine »). De ce point de vue, la fonction symbolique ne se limite pas à produire du sens (modèle du langage et de l'intelligibilité), elle vise aussi à procurer de l'« intéressement » - et ici, nous faisons l'hypothèse que le jeu comme catégorie anthropologique (lequel ne se réduit donc pas aux jeux particuliers, même si les jeux de l'enfant et les loisirs de l'adulte - activités culturelles, spectacles, sports… - sont de bons analyseurs pour approcher cette dimension de la « mise en jeu ») fournit un levier qui permet d'étudier ce deuxième versant de la fonction symbolique (jeu et langage, loin d'être opposés l'un à l'autre, devant bien entendu être envisagés de façon intégrée et complémentaire).
Le cours s'organisera autour d'une double séquence. 1) Présentation de la « boîte à outils » permettant de se familiariser avec la socio-anthropologie du jeu, ainsi qu'avec une série de questions et d'enjeux à propos du symbolique. Nous reviendrons sur les apports d'auteurs ayant pris au sérieux « l'enjeu du jeu » (cf. Winnicott, J. Dewey et G. H. Mead, Caillois et Huizinga, H. Joas, E. Belin, etc.). Nous aurons recours à quelques concepts clés (la distinction entre le « play » et le « game », l'expérience et les « phénomènes transitionnels », les lieux d'existence, les supports et les dispositifs, les médiations, Bourdieu et l'« illusio », la croyance comme disposition incitant à « se prendre au jeu », etc.), et nous tenterons des articulations avec des problématiques contemporaines (la sociologie pragmatique et les régimes d'engagement, la nouvelle anthropologie des cultures matérielles, les métamorphoses de la croyance, etc.). 2) Utilisation des outils conceptuels dans une perspective de recherche. Un double questionnement pourra servir ici de fil conducteur : a) quels sont les lieux, les dispositions et les dispositifs qui permettent, voire qui favorisent la « mise en jeu » dans les configurations sociales actuelles ? b) comment mettre à l'épreuve empiriquement l'hypothèse selon laquelle certains « malaises » contemporains pourraient être imputables à une difficulté à se prendre au jeu (à la limite on parlera de « crise de l'illusio »), difficulté non distribuée aléatoirement dans l'espace social, c'est-à-dire pouvant correspondre à de nouvelles formes de domination élargie à l'économie du symbolique, induisant des « rapports de forces existentiels » (F. Flahault) ou encore des formes de « souffrance sociale » (R. Castel), à la lisière du social et du psychique (A. Ehrenberg, A. Honneth, etc.) ? |
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| Méthodes d'enseignement :
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Présentation des ressources conceptuelles, introduction aux enjeux et débats; illustrations et applications à partir de travaux ou recherches en cours.
L'implication active des étudiants sera encouragée.
De façon facultative, l'étudiant peut remplacer une partie de l'examen par un travail (modalités précises à convenir avec le professeur).
Par ailleurs, et cela reste bien sûr tout à fait facultatif, l'étudiant peut solliciter une participation au séminaire universitaire « Jeu et symbolique », organisé par le professeur et réunissant un groupe de chercheurs s'intéressant à la problématique de la socio-anthropologie du jeu.
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| Méthodes d'évaluation :
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Examen oral portant sur la matière du cours (avec possibilité de remplacer, moyennant accord préalable avec le professeur, une partie de l'examen par un travail).
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| Bibliographie :
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- Recherches sociologiques et anthropologiques, « Autour de la socio-anthropologie du jeu » (sous la direction de Jean-Pierre Delchambre), Vol. XL, n° 1, 2009.
- Les Cahiers Jeu & symbolique (revue accessible gratuitement en ligne, 2 numéros parus, 2008 et 2009).
D'autres orientations bibliographiques seront fournies au cours.
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| Autres informations :
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Textes d'introduction à la socio-anthropologie du jeu.
Portefeuille de textes-clés sur les enjeux du jeu et du symbolique.
Bibliographie.
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| Années d'études :
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