Le prix littéraire pour les étudiants de Saint-Louis

Après le succès de la première édition, l'Université Saint-Louis a organisé pour la deuxième année un concours de nouvelles littéraires. Pour cette deuxième édition, le thème retenu était celui de la Foire du Livre de Bruxelles, puisqu'il avait été décidé que les lauréats y recevraient leur prix.

Le succès du concours n'a pas été moindre que l'an passé : le jury* a reçu 18 textes à départager. Et, comme l'année dernière, la qualité étant de mise, le choix ne lui fut pas facile ...

Entre genre policier et réflexion sur la littérature, touche de fantastique ou d'humour noir, le thème permettait de nombreuses variations. Ce sont donc trois prix qui ont été attribués pour des textes reflétant cette diversité, à de jeunes auteurs issus de nos trois facultés – heureux hasard : un premier prix pour "La fin" d'Allison Ochsenmeier (ESPO), un deuxième prix pour "L'au-delà des apparences" d’Aline Andrianne (PLSH), et un troisième prix pour "La routine de Gray" de David Patez (Droit).

Sincères félicitations à eux, ainsi qu'à tous les participants au concours.

* Pour cette deuxième édition, le jury était resté identique : à nouveau présidé par Jacques de Decker, Secrétaire perpétuel de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, il était également composé de Joëlle Lints, Chiara Nannicini, Isabelle Ost, Marie-France Renard et Matthieu Sergier, professeurs à l’Université Saint-Louis – Bruxelles.

Petite biographie des auteurs

Allison Ochsenmeier est étudiante en première année du baccalauréat en sciences politiques. Sa nouvelle, La fin, est toute teintée de second degré avec une savoureuse touche d’humour noir. On se prend vite d’affection pour Julianne, l’héroïne romancière qui torturait ses poupées quand elle était petite. Et si meurtre il y a, il ne s’agit pourtant pas d’une vulgaire histoire policière : avec finesse, la fiction joue sur ses limites avec la réalité...

Aline Andrianne est étudiante en première année du baccalauréat en langues et littératures françaises et romanes. L’au-delà des apparences prend volontairement à contre-pied le thème du concours : point de meurtre ici, si ce n’est le crime silencieux, socialement accepté et quotidien d’une société qui laisse mourir (ou refuse de laisser mourir) ses aîné(e)s à petit feu dans les chambres aseptisées des hôpitaux. Un monologue émouvant, interpelant de sensibilité et qui sonne toujours juste ...

David Patez est étudiant en première année du baccalauréat en droit. Avec une ironie froide et caustique savamment dosée, son texte nous emmène dans la routine du cerveau d’un individu tout ce qu’il y a de plus banal. À la vie proprette, trop proprette, peinte en rouge ou en blanc comme la façade de sa maison identique aux autres du lotissement. Proprement glaçant, et délicieux. Enfants non admis…