Présentiel, premier et deuxième quadrimestre, 30 heures de théorie.

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Français. Des lectures en néerlandais ou anglais ne sont pas à exclure pour le travail final.

- initier à la démarche scientifique et à la rédaction d'un travail universitaire critique et argumenté. Il faudra faire preuve de rigueur, de précision, d'esprit critique tout en maîtrisant l'expression écrite (travail final) et orale (présentation orale).

- apprendre à réfléchir sur un phénomène du passé, à en pondérer les implications pour les périodes étudiées et apprendre à l'envisager dans une approche « trans-période » avec l'époque contemporaine.

Culture générale de base telle qu'elle est normalement acquise au cours des études secondaires. Très bonne maîtrise de la langue française.

La violence au moyen âge et aux temps modernes : réalités, régulation, implications.

Le recours à la notion de « violence » est à l'heure actuelle banalisé ; elle est omniprésente. Que ce soient les émeutes en France (2005) ou plus récemment en Angleterre (2011), la « violence » paraît être plus présente que jamais. En même temps, les historiens soulignent que l'on peut observer, depuis le moyen âge, une diminution constante de la violence dans la société occidentale.

L'optique de ce séminaire non juridique sera dès lors d'envisager la violence comme angle d'étude particulier des sociétés médiévale et moderne (ca. 500-ca. 1800). Plus particulièrement il s'agira de se concentrer sur le rapport à l'homicide. Perçue comme une variable incontournable des réalités médiévales et modernes, la violence n'en est pour autant pas « laissée à elle-même ». Que ce soit par la vengeance, puis la négociation entre les parties (la famille du décédés comme celle de l'auteur du crime) ou la criminalisation de l'homicide au 16e siècle, il s'agit à chaque fois de moyens employés pour tenter de trouver une solution. La régulation sociale de la violence et la pacification de la société sont donc les enjeux majeurs. Il sera tout particulièrement intéressant d'envisager la manière dont les princes de la fin du moyen âge et des temps modernes se sont imposés, par l'octroi de grâces, comme des acteurs du processus de régulation de la violence. Ce droit de grâce pourra d'ailleurs être étudié dans la (très) longue durée et rejoindre des situations qui nous sont contemporaines (droit de grâce des gouverneurs américains, par exemple). Il faudra également accorder du crédit à la notion de pardon dans ce processus de régulation (on peut relier ceci à certains commentaires suscités par la récente libération conditionnelle de Michèle Martin, par exemple).

La thématique du séminaire se prête donc à plusieurs approches : sous l'angle de la procédure (octroi d'une grâce, comment la négociation entre les parties se déroule-t-elle ?, etc.) ; sous un angle plus politique et institutionnel (le prince qui se réserve le droit d'accorder sa grâce tend à devenir l'autorité incontournable pour ses sujets ; quels supports institutionnels viennent soutenir ces efforts ?) ; on peut également envisager une approche davantage sociologique (dans quels contextes naissent les situations violentes ?) qui permettra de pénétrer la vie quotidienne des gens de l'époque (rapports de sociabilités, lieux de rencontres, etc.).

Le séminaire se déroule tous les quinze jours. Les séances durent 1h30.

Durant le premier semestre
- Exposés introductifs concernant les objectifs et le déroulement du séminaire.
- Présentation générale de la thématique étudiée.
- Réalisation de plusieurs travaux à effectuer par les étudiants sur la base de textes distribués en cours de quadrimestre : rédaction d'un résumé, de deux comptes-rendus et d'une synthèse.
- Présentation des thèmes pour le travail final (à remettre en juin) ainsi que la bibliographie afférente.

Durant le second semestre
- Réalisation d'un travail écrit sur une des thématiques proposées à la fin du premier quadrimestre.
- Préalablement à la remise du travail écrit, une présentation orale obligatoire sera réalisée en présence du titulaire et des autres étudiants du séminaire. Chaque présentation sera suivie d'une discussion.

- Certains travaux à réaliser durant le premier quadrimestre seront soumis à une évaluation. Ils feront l'objet d'une correction collective lors des séances. Ceci compte pour 1/4 de la cote finale.

- La présentation orale et la participation aux discussions qui suivent et de manière générale la participation générale aux séances comptent également. Ceci compte pour 1/4 de la cote finale.

- Le travail final (c'est-à-dire sa structure, le style, l'argumentation développée, le respect du référencement bibliographique, la maîtrise des données et l'esprit critique de l'étudiant) représentera 1/2 de la cote finale.

Tout retard dans la remise des travaux sera sanctionné.

Pour les exercices du premier quadrimestre : textes distribués par le titulaire au cours du quadrimestre.

Pour le travail final : en fonction de la thématique, distribution d'une bibliographie ciblée.

Aucune