Émis par le Centre d'Action Universitaire (CAU), en collaboration avec le cercle Fe-Male, et pris en considération par le Conseil social, ce dispositif rejoint les engagements de l’Université (dans son Plan institutionnel issu du Plan stratégique - Objectif 2023). Il est en phase avec un contexte plus général de développement de politiques et de dispositions dédiées à ces questions, au niveau de tout l'enseignement supérieur, tant en Belgique francophone (FWB, ARES, Ministre Glatigny, etc.), qu'en Flandre ou à l'échelon européen (France, par ex.).

Les Sentinelles sont des étudiant·es pairs clairement identifié·es et facilement accessibles par toutes et tous les étudiant·es qui rencontreraient des problèmes de violences au sens large (sexuelles, sexistes, racisme, cyber-harcèlement, etc.), ou de harcèlement, qu’ils ou elles soient victimes, témoins ou confident·es.

Les Sentinelles sont un premier relai et assument un rôle de communication des premières informations sur les personnes-ressources internes (modalités de contact des personnes de soutien). Elles veillent à préserver la confidentialité des échanges et l’anonymat des étudiant·es qui les contactent (sauf accord de ceux-ci ou celles-ci).

Au delà de ce premier rôle fondateur, les Sentinelles ont aussi une mission importante : informer l’Université sur la nature et le nombre de faits de violence qui pourraient être rapportés. A travers les informations (toujours anonymes et confidentielles, c’est essentiel) qu’elles peuvent transmettre et des suggestions d’amélioration qu’elles souhaiteraient proposer, l’Université sera mieux éclairée pour agir au mieux des réalités effectivement vécues sur son campus. 

À travers leurs actions, les Sentinelles sont également des relais pairs des valeurs partagées au sein de toute la communauté universitaire.

Dans un premier temps, l’objectif est de recruter chaque année une quinzaine de Sentinelles pour l’ensemble de l'Université, tous programmes confondus.

Les étudiant·es sont bien entendu libres de s’adresser à une Sentinelle qui ne relève pas de leur Faculté d’inscription.

En pratique, tout·e étudiant·e peut a priori devenir une Sentinelle, pour autant qu’il·elle n'assume pas parallèlement une fonction qui pourrait lui donner une position d'autorité vis-à-vis d’autres étudiant·es et qu'il·elle partage une volonté d’œuvrer à lutter contre les violences et discriminations et se sente capable d’une écoute active et d’une action neutre, sans jugement.

Devenir Sentinelle requiert un processus de recrutement encadré par les psychologues de l'Université. La période de rentrée des candidatures sera lancée de février à mars 2023. Les personnes recrutées devront suivre une formation (obligatoire) recouvrant la sensibilisation aux violences et au harcèlement, des notions de savoir-être (écoute active, gestion de ses émotions, devoir de réserve, neutralité) ainsi que de l'information sur les dispositifs d’aide existant.

Seul·es les étudiant·es ayant suivi l’intégralité des séances de formation proposées par l’Université pourront être confirmé·es dans un rôle de Sentinelles.

L'objectif est que les Sentinelles puissent entrer en fonction officiellement dès la rentrée 2023-2024.

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