Université Saint-Louis - Bruxelles
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L'Université Saint-Louis organise la seconde partie du projet "Crises en questions", un événement multidisciplinaire qui rassemble


Publié le 21 novembre 2022


Des membres du personnel, enseignant·es et non-enseignant·es de Saint-Louis se sont donné pour ambition d’organiser et de faire vivre le débat au sein de la communauté universitaire à propos de la gestion des crises qui frappent nos sociétés contemporaines (Covid, énergie, climat, finance, terrorisme, guerres…). Ce lundi 28 novembre, aura lieu le second moment d'échange, qui portera sur le thème suivant : "Face à un monde en crises : les jeunes, forces de changements ?"

Depuis le début du XXIème siècle, l’humanité semble traversée de crises multiples, dans un enchaînement sans fin : financière, sécuritaire suite aux attentats terroristes, accueil des migrants, climatique, sanitaire et désormais énergétique et de hausse des prix… S’y ajoute une crise démocratique caractérisée par une défiance grandissante à l’égard des représentant·es et institutions politiques dont la capacité à prendre des décisions adéquates est de plus en plus mise en doute.

L’urgence proclamée d’une réaction collective pour empêcher une crise d’empirer peut impliquer la remise en cause de choix et habitudes de vie considérés jusque-là comme normaux et légitimes. Elle peut entraîner la culpabilisation de celles et ceux qui n’adaptent pas, ou pas suffisamment, ou pas suffisamment vite, leurs comportements aux changements présentés comme nécessaires. Elle peut déclencher chez d’autres un pessimisme paralysant face à la sévérité et la complexité des problèmes collectifs dont ils ou elles héritent. Certain·es « prendront leurs responsabilités » au travers de petits gestes du quotidien, d’autres n’auront que peu ou pas de marge de manœuvre pour adapter leur quotidien, d’autres encore s’investiront dans des mobilisations collectives. Certain·es tendront avant tout à jouir de leur existence « comme si de rien n’était », d’autres adopteront des changements fondamentaux d’attitudes : choisir de ne pas faire d’enfants ; ne plus s’investir dans des activités professionnelles ou des formations ressenties comme trop contraignantes, déserter des modes de vie « productivistes »…

Devant un futur souvent dépeint comme sombre, et même si nous avons la chance de vivre dans une société libre, démocratique et prospère, avoir vingt ans en 2022 peut aller de pair avec le sentiment d’appartenir à une génération sacrifiée, de faire partie d’une jeunesse facilement stigmatisée pour certains comportements qualifiés d’« irresponsables » ou pour son impuissance à changer la donne. 

Face aux crises à répétitions, comment conserver suffisamment d’optimisme pour croquer la vie à pleines dents, sans pour autant sous-estimer l’étendue des problèmes ? Comment avoir conscience de la gravité des problèmes sans sombrer dans le fatalisme et la désolation ? Comment donc s’en sortir, à l’échelle de sa vie personnelle, et en sortir, sur le plan collectif ?

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