Université Saint-Louis - Bruxelles
|

Communiqué de presse conjoint CRef-VLIR


Publié le 11 mars 2022


L'Union russe des recteurs et rectrices (RUR) a publié une déclaration ferme soutenant l'armée russe et la décision du président Vladimir Poutine d’invasion de l’Ukraine.
 

En réaction à cette prise de position opposée à leurs valeurs démocratiques, les recteurs et rectrices belges annoncent la suspension des relations avec les universités russes ayant signé cette déclaration.

Le 4 mars, l’Union russe des recteurs et rectrices publiait une déclaration de soutien à la guerre en Ukraine intentée par la Russie, reprenant la position de Vladimir Poutine selon laquelle l'invasion de l'Ukraine est une "opération militaire spéciale" nécessaire pour "réaliser la démilitarisation et la dénazification de l'Ukraine", mettre fin au conflit dans le Donbass et protéger la Russie des "menaces militaires croissantes".

Ce jeudi 10 mars, les conseils belges des recteurs et rectrices ont donc pris la décision de suspendre formellement les relations académiques avec les universités ayant signé cette déclaration.

Ne voulant toutefois pas pénaliser les étudiants et étudiantes actuellement en mobilité, celles et ceux qui le souhaitent, pourront terminer leur année académique en Belgique ou en Russie. Les futurs échanges d’étudiants ne seront par contre plus organisés aussi longtemps que ces universités soutiendront des violations flagrantes de valeurs démocratiques.

Les accords d’échanges institutionnels avec les universités qui soutiennent l’invasion seront suspendus. Toutefois, nous continuerons d’accueillir les étudiants russes individuels en quête d’un diplôme qui choisissent de venir étudier dans une université belge. Cette politique d’accueil est importante car nous ne voulons pas faire des étudiants russes individuels les victimes des choix faits par leur régime.

Conscients que la déclaration des recteurs et rectrices russes ne reflète pas la position de nombreux universitaires russes et que les collaborations de recherche sont aussi et surtout le fruit d’échanges individuels, dont l’arrêt pourrait être perçu par des chercheurs et chercheuses russes en opposition avec leur régime comme un abandon, les recteurs et rectrices belges laissent aux chercheurs et chercheuses de leurs universités le soin de maintenir ou non les relations individuelles de coopération qu’ils entretiennent avec leurs collègues russes. Le soutien du CRef et du VLIR aux chercheurs et chercheuses en danger reste également entier.

Les recteurs et rectrices belges espèrent que leurs homologues russes pourront rapidement en revenir au soutien des valeurs démocratiques et des droits humains fondamentaux, essentiels à la coopération académique internationale.

Pour contacter le CRef


pdf Document : Communiqué complet