Université Saint-Louis - Bruxelles
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Dans le cadre du projet d'appui à la création d'un Master en socio-anthropologie au Burundi, Vénérand Nsengiyumva témoigne de son expérience de boursier ARES


Publié le 30 septembre 2021


Entre 1993 et 2005, le Burundi a été marqué par une guerre civile ayant profondément et durablement déstabilisé le pays. De tels épisodes de la vie d’un pays méritent un travail d’analyse impartial. Pour l’heure, la société burundaise n’y parvient que partiellement, en raison d’un manque de personnes ressources en mesure d’analyser le fonctionnement du pays et de contribuer à sa transformation.

L'Université Saint-Louis (Christine Schaut) en partenariat avec l’ULB (Maité Maskens - Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains - et Ludivine Damay - Faculté d’Architecture La Cambre Horta) et l'Université du Burundi (Jean-Marie Nduwayo) a mis en place un projet d'appui à la création d'un Master en socio-anthropologie.

Cet ambitieux "projet de formation au Sud" (PFS) poursuit donc l’objectif d’aider à la création d’un master en socio-anthropologie à même de fournir aux étudiant·e·s et aux enseignant·e·s des outils analytiques, tant critiques et théoriques qu’opérationnels, qu’ils et elles mettront en œuvre pour aider au développement socio-économique, socio-culturel et démocratique du Burundi.

Démarré en 2016 et coordonné par Christine Schaut, le projet entame sa dernière année.

Deux cohortes d’étudiant·e·s de master ont déjà démarré et les cours donnés en binôme avec un professeur belge et un professeur burundais ont vu la participation de plusieurs professeur·e·s de Saint-Louis dont Nicolas Marquis et Emmanuelle Lenel.

Les deux thèses de doctorat financées par ce projet (l'une à Saint-Louis et l'autre à l’ULB) sont pratiquement en phase de finalisation. M. Vénérand Nsengiyumva réalise sa thèse à Saint-Louis sous la supervision de Christine Schaut. Chaque année, il vient y faire un séjour de recherche de 4 à 6 mois.

Il témoigne de son expérience : 

Je m’appelle Vénérand Nsengiyumva. Je suis assistant à temps plein à l’université du Burundi. J’ai obtenu ma bourse en 2017 dans le cadre du PFS : « Appui à la création d’un master en Socio-anthropologie à l’université du Burundi ». J’ai obtenu une bourse de 4 ans avec des séjours alternés au Burundi et à l’Université Saint-Louis Bruxelles. Je compte défendre ma thèse au cours du Premier trimestre de l’année 2022.

Comme directeurs de thèse, je suis encadré par les professeures Christine Schaut de l’Université Saint-Louis et Ludivine Damay de l’ULB. Je dois avouer que je suis en train de recevoir le meilleur encadrement, celui dont tout doctorant pourrait rêver et je suis sincère dans cette déclaration. En effet, depuis le début de la thèse, j’ai reçu leur attention à chaque fois que j’avais besoin d’elles, que ce soit en séjour ici en Belgique ou au Burundi. Plusieurs rencontres Skype et comités d’accompagnement ont eu lieu et je n’ai manqué de rien au niveau encadrement. Je salue leur professionnalisme et leurs conseils qui m’ont permis non seulement d’avancer dans la recherche mais aussi de « devenir sociologue ».

Par ailleurs, j’ai été frappé par la bienveillance d’autres chercheurs de mon centre de recherche et par le personnel de Saint-Louis, surtout au Club House (avant le Covid) où j’ai eu à plusieurs reprises l’occasion de parler de mon projet de recherche. Même si je suis de nature timide et que j’ai parfois tendance à m’isoler, il y a toujours eu une personne pour m’approcher et me tenir compagnie. Ces moments de qualité resteront gravés dans ma mémoire.

Je ne peux en aucun cas oublier le professionnalisme, les qualités de bienveillance des coordinatrices de la Cellule des Relations internationales (Anne Alexandra et ensuite Isabelle de Clerck) qui ont tout fait pour rendre mes voyages et mes séjours agréables, toujours attentives à mes besoins.

Les séjours m’ont permis de me consacrer exclusivement à la recherche et les frais de recherche m’ont permis d’acquérir du matériel et des livres qui m’aident énormément à avancer. Pour cela, je suis très reconnaissant envers l’ARES qui m’a permis de réaliser ces séjours.

En somme, je garderai en souvenir de l’Université Saint-Louis comme une institution bien organisée, où règne la convivialité, le bon accueil, le professionnalisme et les conditions idéales pour la recherche.