Université Saint-Louis - Bruxelles
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Être étudiant·e en temps de Covid :
Un an après le premier basculement vers l’enseignement distanciel,
quel bilan pour les étudiant·e·s ?


Publié le 18 mars 2021


Un an après le premier confinement, les chercheur·euse·s de l’Université Saint-Louis en charge du projet de recherche «Lutter contre l’échec, repenser la relation pédagogique», sont en mesure de mieux comprendre l’expérience étudiante en temps de Covid et les difficultés auxquelles ils et elles ont été et sont confronté·e·s.

À l’issue de la session de janvier 2021 : un sentiment de décrochage, qui varie d’un groupe à l’autre

À l’issue de la session de janvier, malgré des taux de réussite plus élevés que d’habitude, près de 60% du public étudiant interrogé* éprouve un sentiment de découragement et de démotivation et 30% s’estiment en situation de décrochage. Le sentiment de décrochage est davantage présent au sein des participant·e·s inscrit·e·s en BLOC 1 (36,6%) que parmi les étudiant·e·s admis·e·s dans le BLOC supérieur (29%).

Moins d’activités extra-académiques = plus de temps pour le suivi des cours et l’étude, mais à quel prix ?

Moins d’heures de travail rémunéré, pas ou peu d’activités organisées, cela laisse plus de temps au suivi des cours et à l’étude. Cependant, bien qu'une majorité d'étudiant·e·s partageait le sentiment subjectif d'avoir beaucoup de temps à consacrer à leurs études, de façon assez massive, les données montrent que plus de 8 enquêté·e·s sur 10 ont rencontré des difficultés d’ordre psychologique entre fin octobre et mi-décembre (85% contre 79% en juin 2020) et près de la moitié des répondant·e·s estimait que le suivi de leur cursus avait été lourdement entravé par ces difficultés.

En lien avec ces difficultés, l’enquête démontre que la population étudiante a des inquiétudes très présentes et croissantes. Pour une majorité d’étudiant·e·s, les conséquences de la crise sanitaire (économiques, sociales, familiales...) constituent la source de stress la plus répandue alors que les inquiétudes liées à la suite de leur parcours sont un peu moins fréquentes.

Second basculement 100% distanciel : des difficultés en partie surmontées mais une expérience plus éprouvante

Soixante-trois pour cent des interrogé·e·s ont estimé que la deuxième expérience de l’enseignement à distance a été plus difficile que la première. Ce constat est certainement à mettre en lien avec l’aggravation du sentiment d’isolement des étudiant·e·s qui a concerné 63,5% des enquêté·e·s à la fin de l'année 2020 contre 51,4% six mois plus tôt.

Cependant, on peut constater un recul de certaines difficultés entre le premier basculement et le second. En effet, il semblerait que les étudiant·e·s aient pu capitaliser sur leur première expérience : plus d’organisation, plus grande appréciation de l’autonomie, une méthode de travail plus adaptée, un sentiment de productivité accru.

Spécialisée dans les formations en bachelier, l’Université Saint-Louis a toujours porté une attention particulière à sa mission d’enseignement. Elle le confirme en finançant sur fonds propres cette ambitieuse recherche de quatre ans destinée à lutter contre l’échec et à repenser la relation pédagogique.

Plus d'infos sur la recherche « Lutter contre l’échec, repenser la relation pédagogique »

* La population enquêtée dans le cadre de ce projet est une cohorte d’étudiant·e·s inscrit·e·s pour la première fois à l’USL-B en 2019-2020, suivie durant trois années. Par conséquent, dans ce communiqué, étudiant·e·s de BLOC 1 = étudiant·e·s primo-inscrit·e·s en 2019-2020 qui n’ont pas été admis·e·s à poursuivre dans le bloc supérieur ou qui se sont réorienté·e·s, et étudiant·e·s de BLOC 2 = étudiant·e·s primo-inscrit·e·s en 2019-2020 qui ont été admis·e·s à poursuivre dans le bloc supérieur.






Crédit photo : Photo by Headway on Unsplash