Université Saint-Louis - Bruxelles
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Reprise du séminaire CESIR en ce début d'année académique


Publié le 24 septembre 2020


Le centre de recherches et d'interventions sociologiques (CESIR) a annoncé trois nouvelles séances de séminaire en ce premier quadrimestre 2020-2021 dont les thématiques "dans l'air du temps" et propices au débat, ne manqueront pas d'attiser l'intérêt de celles et ceux curieux·ses de l'évolution de la société et de l'actualité.

En effet, en cette nouvelle année académique ou fin d'année judiciaire, c'est au coeur des questions d'"islamophobie", de "radicalisation" ou encore des conditions de travail du secteur aérien low cost que le CESIR nous emmène en questionnant leur sens et leur construction sociale, politique, médiatique et juridique.

Trois séances sont prévues :

L’objectif de cette communication est de mettre en lumière les facteurs légaux et extra-légaux déterminant l’application de l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881, qui réprime la provocation « à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». Plus précisément, il s’agit d’étudier un cas emblématique : l’« affaire Bensoussan ». Cette affaire, fortement médiatisée, est révélatrice des relations qui peuvent se nouer entre le champ juridique et d’autres champs, en particulier associatif, médiatique, intellectuel et politique. L’enquête, basée sur une variété de matériaux (observations, entretiens, dossier judiciaire, etc.), permet de mettre en lumière plusieurs facteurs, légaux et extra-légaux, influençant le processus de décision judiciaire.

Discutant : Alexandre Ansay (CBAI)

OrateurAbdellali Hajjat (Germe, ULB)

« Radicalisation du mouvement social », « Gilets jaunes radicalisés », « ultra-jaunes radicaux »… En France, depuis 2015, la sémantique relative à la « radicalisation » s’est imposée comme un puissant lieu commun pour comprendre, appréhender et gérer les différents mouvements sociaux qui ont émergé ces dernières années. En étudiant les usages médiatiques et politiques des notions de « radicalisation » et de « déradicalisation » à l’aide de différents corpus, cette communication ambitionnera de questionner un mécanisme de transfert du terme du champ de la lutte contre le terrorisme à la gestion politico-médiatique des mouvements sociaux. Car si la rhétorique de la « radicalisation » est ancienne, il s’agira ici de postuler d’un profond bouleversement de son sens visant la dépolitisation et la criminalisation du militantisme politique. 

Discutant : François Rinschbergh

OrateurClément Beunas (Clersé, Université de Lille)

Ce conflit social de longue haleine mené par le personnel navigant de Ryanair apparaît hautement symbolique parce que, d’une part, il s’est déroulé dans une entreprise « low cost » typique de l’économie néo-libérale et que, d’autre part, il a été porté, à partir de 2018, par des travailleurs souvent jeunes, précaires, avec peu ou pas d’expérience du monde du travail et évoluant à distance des organisations syndicales. Avec la politique explicitement antisyndicale de l’entreprise et l’usage d’une main d’œuvre déterritorialisée, ce conflit fait partie des « conflits improbables ». Fait historique, il a donné lieu à l’une des premières grèves transnationales à l’échelle européenne. Cette grève a aussi été largement victorieuse, du moins, vue de Belgique. Elle permet de réfléchir à la construction de l’action collective dans un contexte marqué par une mise en concurrence généralisée et une multiplication des entraves à la mobilisation.   

Orateurs·trices : Jean Vandewattyne (UMons), Bruno Bauraind (GRESEA) et Meike Brodersen (Metice, ULB)

L'ensemble des informations actuellement disponibles se trouvent derrière les titres des différentes séances ou sur le site du CESIR.

L'inscription est obligatoire mais les modalités d'organisation seront peut-être adaptées en fonction des mesures sanitaires en vigueur.