Université Saint-Louis - Bruxelles
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Des chercheurs et chercheuses de l’Université Saint-Louis et de l’UCLouvain ont mené une enquête originale sur le confinement


Publié le 3 juillet 2020


Des chercheurs et chercheuses de l’Université Saint-Louis - Bruxelles, de l’UCLouvain et du CESEP (Centre Socialiste d’Education Permanente) ont mené une enquête originale sur le confinement qui s'adresse au grand public. Nicolas Marquis, professeur de sociologie et Samuel Desguin, chercheur en économie à l'Université Saint-Louis ont participé à cette étude qui pose des questions telles que : qu’est-ce qui a vraiment bougé avec la crise ? Qui a souffert de quoi ? Qui a gagné quoi ? Comment le monde du travail a-t-il été impacté ? Avec quels effets sur la vie quotidienne ? 30 expert·es ont analysé les 1450 réponses exploitables obtenues.

 

 

Les résultats de cette étude ?

  • 32 % des répondant·es affirment avoir perdu une partie de leurs revenus, pour un montant moyen de 665 € pour la durée du confinement. La perte touche davantage les bas revenus et les jeunes. À l’inverse, 50 % des répondant·es voient leurs dépenses baisser davantage que leurs revenus et sortent ainsi financièrement « gagnant·es ». Il s’agit en particulier des personnes pensionnées et des personnes aux revenus supérieurs à 2.500 €/mois ;
  • 73 % des travailleur·euses atypiques (intérim, freelance, indépendant·es) déclarent avoir perdu tout ou une partie de leur revenu durant la période de confinement ;
  • 87% des répondant·es ont changé leurs habitudes de consommation : principalement plus locale (31 %), recours aux commerces de proximité (10 %) ou réduction de la consommation non nécessaire (22 %) ;
  • Pour 41 % des femmes ayant répondu à l'enquête, la fatigue est l'une des principales difficultés rencontrées pendant le confinement, contre 31 % des hommes répondants. La raison ? Devoir combiner leur emploi et les charges familiales ;
  • 63 % ont connu une évolution de leurs conditions de travail durant le confinement, donnant lieu à des difficultés nouvelles pour 93 %. Pour les personnes en télétravail, c’est le manque de contacts sociaux qui apparait particulièrement problématique ;
  • 89 % ont perçu au moins un avantage au télétravail, notamment en termes de déplacement, de flexibilité des horaires et de combinaison de l’activité avec les obligations familiales ;
  • Pour 90 % des répondant·es, l’après-covid devrait intégrer :  
    • la garantie d’un emploi pour toutes et tous (priorité)
    • le basculement de nos sociétés dans la reconversion écologique
    • la reconnaissance des emplois les plus utiles socialement
    • la création d’un fonds d’investissement durable
    • la démocratisation des entreprises
  • 73% soutiennent une réduction radicale du temps de travail.

 






Crédit photo : Pixabay.com