Université Saint-Louis - Bruxelles
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Conférences-débat en philosophie de l’environnement


Publié le 21 février 2020


« Quelle philosophie de l’anthropocène ? », tel est le titre de la conférence-débat en philosophie de l’environnement organisée par le pôle des sciences philosophiques de l’École des sciences philosophiques et religieuses, qui aura lieu le 28 février. 

À cette occasion, deux invité·e·s s’exprimeront sur le sujet par une conférence, empruntant un axe qui leur est propre. Voici comment ces deux axes peuvent être introduits.

Catherine Larrère (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) développera pour commencer « L'anthropocène : contre le catastrophisme ».

L'idée que nous vivons dans une nouvelle ère géologique, nommée anthropocène, parce que l'impact des actions humaines modifie de façon durable le Système Terre dans son ensemble, est très souvent accompagnée de l'idée que cette ère marque celle du déclin de l'humanité et même de sa disparition dans un temps historique. En critiquant cette idée et notamment la vision globale sur laquelle elle repose, nous voudrions montrer qu'il n'est pas nécessaire d'être catastrophiste pour éviter la catastrophe, car le catastrophisme, comme la collapsologie, n'aident nullement à agir, mais annulent les possibles.

Pierre Charbonnier (EHESS) développera ensuite « Écologie et socialisme. De quoi pouvons-nous hériter ? »

Il s'agira d'éclairer l'héritage complexe des luttes sociales déclenchées par l'industrialisation à l'âge de l'anthropocène. L'énigme que l'on voudrait résoudre est la suivante : dans la mesure où une partie essentielle de nos aspirations à la justice, à l'égalité, à la sécurité, sont liées à un contexte matériel de croissance rapide et d'usage intensif des ressources, comment maintenir ces aspirations sociales alors que le socle productif industriel nous condamne à l'impasse climatique ? Que faire, donc, du répertoire d'actions et de revendications lié à l'abondance matérielle pour que celui-ci ne nous enferme pas dans une démocratisation impossible ?

 

Une équipe de « répondant·e·s » animera le débat qui suivra, à savoir Florence Caeymaex de l’Université de Liège ainsi que François Ost, Loïc Cobut et Maxime Gaborit, tous trois de l’Université Saint-Louis – Bruxelles.
 


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