Le projet "Lutter contre l’échec, repenser la relation pédagogique" est une ambitieuse recherche de 4 ans financée par l’Université Saint-Louis – Bruxelles. Son objectif est de permettre à l’université d’améliorer la façon dont elle accomplit l’une de ses missions fondamentales : la formation d’étudiantes et d'étudiants.

Au regard de l’évolution préoccupante des taux de réussite en première année dans les universités francophones en Belgique, il s’agit de ne pas considérer l’échec comme une fatalité, et d’offrir aux enseignant·e·s et aux étudiant·e·s des moyens de mieux comprendre ce qui se joue aujourd’hui, pour ensuite agir sur l’échec évitable, l’échec répété, l’échec inexpliqué, l’échec incompris. Il s’agit aussi, compte tenu de la diversité croissante de nos auditoires, d’engager une réflexion de fond sur les manières de s’adresser aux différents publics d’étudiants et sur les éventuels changements souhaitables dans ce cadre, en ce compris du point de vue des modes d’enseignement.

La recherche se déroulera en deux temps. Le premier permettra de mieux comprendre les évolutions qui caractérisent les publics étudiants qui s’inscrivent à l’Université : qui sont-ils, que désirent-ils, quelles sont les difficultés qu’ils expérimentent ? Grâce à une récolte de données quantitatives et qualitatives, la recherche suivra, du début à la fin de leur parcours, la cohorte d’étudiant.e.s qui s’inscrivent en première année d’un bachelier (toutes filières confondues) à l’Université Saint-Louis pour la première fois au début de l’année académique 2019-2020.

Dans un second temps, seront développées, sur la base de ces résultats et en impliquant les trois corps (PATG, CORSCI, CORA) des pistes d’action pour lutter contre l’échec et améliorer la relation pédagogique entre étudiant·e·s et membres du personnel de l’université.

Une phase de préparation de la recherche entamée fin 2018 a permis, grâce à la collaboration du service des inscriptions, de créer un questionnaire adressé à tout nouvel étudiant entamant son parcours en BA1. Elle a aussi conduit à la mise sur pied des comités exécutif, scientifique et de suivi de la recherche (toutes les informations sur leur rôle et les personnes-relais qui les composent sont disponibles sur l’intranet – onglet « Lutter contre l’échec »).

Le projet a récemment connu un coup d’accélérateur avec la décision prise lors du CA du 16 mai d’engager Cynthia Dal comme chercheuse. Sociologue de formation, Cynthia dispose du bagage parfait pour cette recherche – en plus d’un enthousiasme bien utile au vu de l’ampleur de la tâche ! Son parcours de chercheuse combine méthodologies quantitatives et approches qualitatives éprouvées sur de nombreux projet de recherche dans le champ de la sociologie de la culture, urbaine, de l’éducation et de l’action publique. Son expérience en tant qu’assistante au sein de l’USL-B ainsi que son parcours d’agrégation l’ont sensibilisée aux inégalités de réussite et ont alimenté plus largement son intérêt pour les questions pédagogiques. Sa volonté de traduire les résultats de recherches scientifiques en conséquences concrètes s’inscrit parfaitement dans l’idée d’un projet alliant diagnostic, recherche et action. Cynthia travaillera sous la direction de Nicolas Marquis (CASPER) et de Karine Dejean (SOAR).