Le 21 mars, Mathieu Frerejouan, de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, donnera ce séminaire organisé par le Centre d'Anthropologie, Sociologie, Psychologie - Etudes et Recherches (CASPER).
 

L’objet de la présentation sera de mettre en évidence le fait que les hallucinations psychiques, loin de fonder le « mythe de l’intériorité », ont plutôt été l’occasion d’étendre ce dernier au domaine de la psychiatrie.

En s'appuyant sur la pensée de Wittgenstein, telle qu’elle s’est développée après le tournant grammatical des années 1930, il sera tenté de montrer que ce n’est pas « dans la tête » des patient·e·s que réside la signification de leurs paroles, mais bien dans « l’usage » qu’ils ou elles font des mots.

Ce décentrement permettra non seulement de mettre en cause le caractère supposément privé de ces voix intérieures mais, de manière plus fondamentale, la thèse suivant laquelle les écarts de langage observés dans un contexte clinique supposent une forme particulière d’interprétation. Autrement dit, il s’agira d’essayer de comprendre pourquoi, de manière pourtant évidente, les patient·e·s ne veulent rien dire d’autre que ce qu’ils ou elles disent.

L’entrée à ce séminaire est libre cependant il vous est demandé de vous inscrire au préalable.