Université Saint-Louis - Bruxelles
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Emeutes à Matonge et... indifférence des pouvoirs publics ?


Publié le 6 juillet 2013


La sociologue Sarah Demart, chargée de recherches FRS-FNRS au Centre d’Étude de l’Ethnicité et des Migrations (CEDEM) de l’Université de Liège, est l’auteure d’une étude dont Brussels Studies fait l’écho dans son dernier numéro.

Durant l’hiver 2011-2012, le quartier de la porte de Namur à Ixelles a été le théâtre de manifestations « congolaises ». Certains médias et pouvoirs politiques les qualifièrent rapidement d’émeutes. Les dégâts matériels, en dépit d’un dispositif policier important, ont entériné l’image de manifestants violents, ne comprenant en définitive que le langage de la matraque. L’idée d’une transposition des conflits politiques congolais sur le territoire belge s’est aussi rapidement imposée.

Vingt ans plus tôt, des jeunes issus des quartiers bruxellois à forte population d’origine maghrébine s’étaient déjà heurtés avec violence aux forces policières. Ces émeutes des années 1990 ont engendré directement ou indirectement de nouvelles politiques. Mais rien de tel pour les émeutes « congolaises » de 2011-2012.

On peut donc s’interroger sur le traitement différentiel de ces deux séries d’évènements. L’auteure met en avant, dans cet article, divers facteurs qui pourraient expliquer la différence de traitement par rapport aux émeutes des années 1990.


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