Université Saint-Louis - Bruxelles
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Deuxième conférence des Chaires de philosophie


Publié le 18 novembre 2012


Ce deuxième volet du programme nous permettra d’entendre Quentin Meillassoux autour du thème : « Peut-on penser un monde sans nous ? Réflexions sur la contingence radicale de toutes choses ».
Voici comment l’auteur introduit lui-même le sujet : « Mon travail présent se situe dans le sillage d'Après la finitude, ouvrage qui, en 2006, résumait mes principales positions philosophiques. Dans ce livre, je propose une critique de ce que je nomme le "corrélationisme". Ce terme renvoie à la thèse suivant laquelle il est impossible, voire naïf, de faire abstraction de notre point de vue sur les choses – point de vue lourd de facticité historique ou transcendantale – lorsque nous faisons acte de connaissance.

Le corrélationisme est un modèle théorique qui me permet de penser la nature profonde de l'argumentaire anti-absolutiste dans la philosophie. J'y oppose l'absolutisation de la facticité elle-même sous la forme d'un principe, dit de "factualité", dont l'énoncé est le suivant : tout est factuel, à l'exception de la facticité qui est, quant à elle, absolument nécessaire. Je cherche alors à dégager des conditions non-quelconques de la facticité, qui deviennent autant de propriétés absolues de l'étant en tant qu'étant. »

Quentin Meillassoux est maître de conférences à l'Université Paris-1 Sorbonne. Il a enseigné quinze ans à l'École Normale Supérieure (Paris-Ulm), et participé activement à la création du Centre International d'Études de la Philosophie Française Contemporaine (Ciepfc), fondé par Alain Badiou et dirigé par Frédéric Worms.

La conférence se donnera les 26 et 27 novembre prochains aux Facultés universitaires Saint-Louis.