Université Saint-Louis - Bruxelles
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Le défi climatique et les universités


Publié le 15 mars 2019


Carte blanche des Recteurs de l'UCLouvain, de l'UMons, de l'ULB, de l'UNamur, de l'Université Saint-Louis - Bruxelles et de l'ULiège  

Ces derniers mois ont vu le débat sur les mesures nécessaires à rencontrer le défi climatique prendre un tour inédit qui rassemble en priorité la jeunesse du nord comme du sud du pays. 

Nous sommes continuellement au contact des jeunes générations et nous ne sommes pas surpris par l’élan qui les anime dans lequel nous retrouvons la force et l’enthousiasme de nos étudiant·e·s. Nous sommes ravis de voir une nouvelle génération prendre son destin en main et, par la même, faire son écolage de la citoyenneté, dans toutes ses dimensions et toute sa complexité.

Nos institutions sont profondément engagées sur les multiples questions qui touchent au climat et, plus globalement, au développement durable, et ce depuis souvent plus d’une décennie. Mais l’accélération du débat nous pousse à faire plus et mieux tout en respectant l’autonomie de nos étudiant·e·s.

Chacune de nos institutions avec sa sensibilité propre prend part à la réflexion sociale en cours qui fait partie de la mission de l’Université. Mais nous tenons à le faire en séparant bien ce qui est de l’ordre de l’engagement militant individuel de nos professeur·e·s, de nos chercheurs et chercheuses, de nos étudiant.e.s,  et ce que l’Université, comme institution, peut apporter de particulier et de conforme à sa raison d’être : la rationalité scientifique,  l’analyse avec le recul nécessaire et l’esprit critique, des éléments  essentiels à tou·te·s pour faire les bons choix face aux défis qui se profilent derrière les mouvements d’aujourd’hui.

C’est avec cette même  rigueur qui caractérise la recherche  et l’enseignement universitaire que l’Université inclut le développement durable en général et les questions climatiques en particulier dans ses enseignements, et que nous sensibilisons nos  100.000 étudiant·e·s à ces questions.

Enfin, les universités, comme institutions importantes et  grands employeurs, doivent être exemplaires dans leur gestion et réduire leurs empreintes carbone. Le sous–financement actuel des universités n’y aide pas, mais ne peut constituer un alibi pour ne pas agir.

C’est sur l’ensemble de ces trois plans que les recteurs s’engagent à mobiliser leurs institutions,  et ainsi contribuer à l’effort et au bien commun.

 

Vincent Blondel, Recteur de l'UCLouvain, Philippe Dubois, Recteur de l'UMons, Yvon Englert, Recteur de l'ULB, Naji Habra, Recteur de l'UNamur, Pierre Jadoul, Recteur de l'Université Saint-Louis - Bruxelles, Pierre Wolper, Recteur de l'ULiège.

 

Cette carte blanche a été publié dans les quotidiens Le Soir et La Libre ces 14 et 15 mars 2019.