Université Saint-Louis - Bruxelles
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SOCA1312 - Socio-anthropologie du symbolique



Au vu du contexte sanitaire lié à la propagation du coronavirus, les modalités d'organisation et d'évaluation des unités d'enseignement ont pu, dans différentes situations, être adaptées. Ces éventuelles nouvelles modalités ont été -ou seront- communiquées aux étudiant·es.



Crédits : 5

Professeur :
Mode d'enseignement :
Présentiel, premier quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Premier quadrimestre
le jeudi de 15:45 à 17:45 au 109 Marais 312

Langues d'enseignement :
Français.

Objectifs d'apprentissage :
Ce cours au programme du BAS3 vise non seulement à présenter et à discuter de façon approfondie la question du symbolique, centrale en sociologie et en anthropologie (et plus largement dans les sciences humaines et sociales), mais aussi à envisager des applications et des retombées possibles de cette question, à travers des enjeux contemporains, abordés pour une part à travers des questionnements classiques (la fonction symbolique et le rôle du langage, la culture et l'imaginaire, l'étude des mythes et des rites, l'efficacité symbolique et ses conditions, la question de la croyance et des illusions, etc.), mais aussi d'autre part à travers des problématiques originales. En effet, plutôt que de proposer exclusivement un parcours théorique et systématique autour de la question du symbolique, cet enseignement privilégiera une entrée basée sur des programmes de recherche en cours ou en préparation. Ainsi, il pourra être fait référence, d'une part, aux travaux autour d'une socio-anthropologie du jeu et des dispositifs de «mise en jeu» (illusio), ouvrant sur la double question des modes d'implication ou d'investissement, et des régimes d'engagement; et d'autre part, à l'étude de quelques enjeux liés à la «psyché» et à la santé mentale dans les sociétés actuelles, notamment les conflits de légitimation dans le champ des psychologies, en s'appuyant sur le présupposé (wébérien) selon lequel les enjeux symboliques à l'intérieur de ce champ correspondent à des attentes, des demandes ou des besoins issus de logiques et de positionnements sociaux (autrement dit, les enjeux symboliques, formulés à travers les jeux de langage de la psychologie, en tant que corrélats de la vie sociale).




Prérequis :
Pour le programme de Bachelier en histoire :

Pour le programme de Bachelier en information et communication :

Pour le programme de Bachelier en langues et lettres françaises et romanes, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en langues et lettres modernes, orientation germaniques :

Pour le programme de Bachelier en philosophie :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en sociologie et anthropologie :


Corequis :
Aucun

Contenu de l'activité :
Comme indiqué dans les objectifs d'apprentissage, il s'agira d'aborder la question classique du symbolique à travers des problématiques et questionnements à la fois originaux et ayant un retentissement actuel. Quelques thématiques susceptibles d'être abordées (les accentuations peuvent varier d'une année à l'autre) :

- Eclairages sur la question du symbolique.
- Elements en vue d'une socio-anthropologie du jeu (le jeu étant entendu ici comme playing, mise en jeu, «illusio», implication, plutôt que comme «game» ou jeu conventionnel).
- Les concepts classiques de croyance et de rituels revisités à la lumière d'apports et de questionnements contemporains.
- Contribution à une anthropologie des pratiques que l'on peut qualifier de thérapeutiques dans une perspective élargie aux «techniques de soi» (cf. H. F. Ellenberger, E. Ortigues, A. Zempleni, M. Foucault, P. Hadot, P. Vesperini, M. Houseman...).
- Enjeux socio-politiques des croyances, rituels et thérapies : une lecture de la sociologie des religions de Max Weber.
- La sociologie des religions de Weber transposée et appliquée à l'étude du champ de la santé mentale et des psychologies à l'heure actuelle.



Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :
Le cours théorique est complété par des lectures de textes que l'étudiant doit effectuer par lui-même (activité impliquante). La connaissance de la matière du cours théorique et celle des textes complémentaires font l'objet d'une évaluation lors d'un même examen (voir ci-dessous).

Dans le cadre du cours magistral, le professeur expose les aspects théoriques et les éléments de problématisation. Il initie les étudiants à l'exercice d'élaboration conceptuelle, en recourant à des illustrations, et en prenant des objets empiriques comme analyseurs et débouchés des modèles d'analyse qui sont proposés.
L'enseignant donne également des clés permettant de lire et de s'approprier plus facilement les textes qui font partie du portefeuille de lecture (cf. ci-dessous).
Les étudiants sont invités à poser des questions et à débattre, la petite taille de l'auditoire permettant une pédagogie interactive.

Le cours théorique est complété par un portefeuille de textes.
Il est attendu que les étudiants lisent de manière approfondie ces textes, les comprennent et se les approprient (il est fortement conseillé d'en faire une synthèse personnelle).
La connaissance des textes à lecture obligatoire est évaluée à l'examen.


Méthodes d'évaluation :
Examen oral.
L'évaluation de l'UE comprend deux volets dont le poids dans la note globale est calculé de la façon suivante :

- connaissance de la matière du cours théorique : 60% de la note globale (12/20)
- connaissance des textes complémentaires : 40% de la note globale (8/20).

Précisons que la partie relative à la lecture de textes ne sera prise en compte que si l'étudiant.e obtient au moins un tiers des points pour la partie de l'examen correspondant au cours magistral (4/12, sur base de minimum 2 questions). En effet, la partie de l'examen portant sur le cours théorique évalue des compétences de base qui, si elles ne sont pas acquises, ne permettent pas d'envisager de prendre en compte la partie lecture de textes. En d'autres termes, on considère qu'une insuffisance trop grave au niveau des compétences de base (moins de 4/12) ne saurait être compensée par une connaissance de textes ayant un statut de complément. Le principe appliqué ici renvoie à une logique d'acquis d'apprentissage et non à une logique arithmétique. Dans le cas où la partie lecture de textes n'est pas prise en compte au niveau de l'évaluation, la note sur 12 est ajustée en note sur 20 selon une règle de proportionnalité : 1/12 = 1,66/20 arrondi à 2/20; 2/12 = 3,33/20 arrondi à 3/20; 3/12 = 4,99/20 arrondi à 5/20.

La méthode d'évaluation est inchangée en deuxième session d'examen.



Bibliographie :
- Emmanuel Belin, Une sociologie des espaces potentiels. Logique dispositive et expérience ordinaire, Bruxelles, De Boeck, 2002.
- Jean-Pierre Delchambre, «Autour de la socio-anthropologie du jeu», Recherches sociologiques et anthropologiques, Vol. XL, n° 1, 2009.
- Gunter Gebauer et Christof Wulf, Jeux, rituels, gestes. Les fondements mimétiques de l'action sociale, Paris, Anthropos, 2004 (traduit de l'allemand).
- Roberte Hamayon, Jouer. Une étude anthropologique, Paris, La Découverte, 2012.
- Michael Houseman, «Qu'est-ce qu'un rituel ?», L'Autre, Vol. 3, n° 3, 2002, pp. 533-538.
- Octave Mannoni, «"Je sais bien, mais quand même..."», in Clefs pour l'imaginaire, ou l'autre scène, Paris, Seuil, coll. Points-essais, 2001 (éd. orig. : 1969), pp. 9-33.
- George Herbert Mead, L'esprit, le soi et la société, Paris, P.U.F, 2006 (traduit de l'anglais).
- Edmond Ortigues, «Qu'est-ce qu'une guérison rituelle ?», in Le temps de la parole, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012, pp. 97-102.
- Donald W. Winnicott, Jeu et réalité. L'espace potentiel, Paris, Gallimard, 1975 (traduit de l'anglais; éd. orig. : 1971).

- Emile Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse, Paris, P.U.F., coll. Quadrige, 1990 (1ère éd. : 1912).
- Max Weber, Sociologie des religions, Paris, Gallimard, 1995 (traduction par Jean-Pierre Grossein).
- Max Weber, Sociologie de la religion, Paris, Flammarion, coll. Champs, 2006 (traduction par Isabelle Kalinowski).



Autres informations :