Université Saint-Louis - Bruxelles
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COMU1212 - Socio-histoire des médias



Crédits : 5

Professeur :
Mode d'enseignement :
Présentiel, deuxième quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Second quadrimestre
le jeudi de 13:00 à 15:00 au 43 Botanique 6

Langues d'enseignement :
Français

Objectifs d'apprentissage :

1) Poser les bases d'une culture générale sur l'histoire des médias (presse, radio, télévision, cinéma, internet) dans différents contextes nationaux (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Belgique).

2) Procurer des clés de compréhension des dynamiques sociales, culturelles, politiques, économiques et technologiques qui ont contribué à l'émergence et à l'évolution des médias.

3) Contribuer à la formation d'un regard critique sur les transformations du paysage médiatique (y compris les transformations plus récentes dites « numériques ») et leurs conséquences sociales, culturelles et politiques.



Prérequis :
Pour le programme de Bachelier en histoire :

Pour le programme de Bachelier en information et communication :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en sociologie et anthropologie :


Corequis :
Aucun

Contenu de l'activité :

Le contenu de l'UE se déploie selon deux logiques. D'une part, l'UE fournit un ensemble de repères socio-historiques sur l'émergence et l'évolution des médias. La matière est structurée de façon chronologique, en distinguant des grandes périodes de l'histoire des médias. Les aspects sociaux, culturels, politiques, économiques et technologiques de l'histoire des médias (et des publics) sont abordés. Il s'agit à chaque fois de situer les médias (et leurs publics) dans un contexte multidimensionnel qui façonne leur évolution (on peut penser, par exemple, au contexte politique ou technologique) mais sur lequel ils agissent également (cf. par exemple le rôle de la presse dans les mouvements révolutionnaires).

D'autre part, l'UE approfondit certains objets ou certaines problématiques de manière plus ciblée, au travers de lectures à réaliser par les étudiants (voir ci-dessous la description des activités d'apprentissage). Ces lectures permettent aux étudiant.e.s de se frotter à diverses approches ou disciplines (notamment l'histoire, la sociologie et la sémio-pragmatique) qui, de différentes manières, participent à cette « critique de la réification du monde social » qui est au cœur du projet socio-historique (cf. G. Noiriel, Introduction à la socio-histoire, La Découverte, 2006). Une attention particulière est accordée à la question du rôle des médias dans la transformation des relations à distance à l'échelle des groupes, des institutions et des sociétés (cf. par exemple la question des « publics »).



Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :

Le cours magistral comprend :
- des exposés accompagnés d'illustrations (audio)visuelles ;
- des moments de discussion ou de synthèse des lectures obligatoires ;
- des moments de questions/réponses sur la matière.

Afin de laisser du temps pour la discussion des lectures et les questions/réponses, le cours magistral met l'accent sur la structure et les éléments clés de la matière. Les étudiant.e.s disposent d'un syllabus complet sur les repères historiques.

Par ailleurs, les étudiant.e.s ont à lire et préparer 8 lectures (articles scientifiques, chapitres d'ouvrages ou extraits de monographies) qui permettent d'approfondir certains points particuliers de la matière, à la fois en termes d'« objets concrets » (par exemple, l'imprimerie typographique, la radio à transistor, le protocole TCP/IP) et de « regards » qui les constituent en « objets scientifiques » (e.g. historiques, sociologiques, sémio-pragmatiques ou autres, selon la discipline ou l'approche utilisée). Ces lectures sont mobilisées lors des cours magistraux selon des modalités variables qui peuvent aller jusqu'à la discussion ou même la synthèse collective en séance. Les lectures font partie de la matière d'examen.

Enfin, le cours se prolonge sur un groupe Facebook (fermé) utilisé pour partager des ressources diverses (articles, vidéos…) à des fins d'illustration, de contextualisation, d'approfondissement ou de mise en lien avec l'actualité. Il est attendu des étudiant.e.s qu'ils/elles prennent connaissance de ces différents éléments qui complètent les exposés, le support visuel et les lectures obligatoires. Les éléments partagés sur Facebook ne font pas partie de la matière d'examen à proprement parler, à moins que le contraire ne soit clairement indiqué. Le groupe Facebook permet également aux étudiant.e.s de partager leurs questions ou commentaires sur la matière, de manière à ce que l'enseignant y revienne lors des séances de cours.



Méthodes d'évaluation :
Deux lectures obligatoires font l'objet d'un test réalisé en séance. Chaque test compte pour 10% de la note finale.

L'examen final (écrit) compte pour 80% de la note finale. La matière d'examen comprend le syllabus, les exposés oraux et les lectures obligatoires qui n'ont pas fait l'objet d'un test. L'évaluation prend la forme d'un examen écrit et porte sur :
- la connaissance factuelle de la matière ;
- la faculté à synthétiser la matière, à mettre en relation différentes parties du cours ;
- la capacité à mobiliser des théories ou des concepts vus au cours pour analyser un nouvel objet.



Bibliographie :

Bibliographie indicative :

- Albert, P., Histoire de la presse, Paris, PUF, 1996.
- Albert, P., et Tudesq, A.-J., Histoire de la radio-télévision, Paris, PUF, 1996.
- Barbier, F., et Bertho-Lavenir,C., Histoire des médias de Diderot à Internet, Paris, Armand Colin, 1996.
- Bourson, P., « Histoire de la presse », in E. Van Bemmel (dir .), Patria Belgica. Encyclopédie nationale ou exposé méthodique de toutes les connaissances relatives à la Belgique ancienne et moderne, physique, sociale et intellectuelle, Bruxelles, Bruylant-Christophe & Cie, 1875, pp.357-382.
- Campé, R., Dumont, M., et Jespers, J.-J., Radioscopie de la presse belge, Verviers, Marabout, 1975.
- Casetti, F., et Odin, R., « De la paléo- à la néo-télévision », in Communications, n°51, 1990, pp.9-26.
- Charron, J., et Bonville, J. de, « Le paradigme du journalisme de communication : essai de définition », in Communication, vol.17, n°2, 1997, pp.51-97.
- Convents, G., « Les premières années du cinéma en Belgique. Un survol général », in Revue belge du cinéma, n°38-39, 1995, pp.11-22,.
- De Bens, E., « La presse au temps de l'occupation de la Belgique (1940-1944) », in Revue d'Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale, n°80, 1970, pp.1-28.
- Eisenstein, E. L., La Révolution de l'imprimé à l'aube de l'Europe moderne, Paris, La Découverte, 1991.
- Flichy, P. Une histoire de la communication moderne. Espace public et vie privée, Paris, La Découverte, 1997.
- Flichy, P., L'imaginaire d'Internet, Paris, La Découverte, 2001.
- Jeanneney, J.-N., Une histoire des médias des origines à nos jours, Paris, Seuil, 1996.
- Noiriel, G., Introduction à la socio-histoire, Paris, La Découverte, 2006.
- Ooms, A., « La Presse belge depuis ses origines jusqu'au centenaire de notre indépendance nationale », in La Presse. Livre commémoratif édité par la Section Bruxelloise de l'Association générale de la Presse Belge à l'occasion de son LXe anniversaire (1888-1948), Bruxelles, Maison de la presse, 1949, pp. 21-37.
- Tarde, G., L'opinion et la foule, Paris, Presses universitaires de France, 1989 [première éd. en 1899].
- Thoveron, G., Histoire des médias, Paris, Seuil, 1997.
- Van den Dungen, P., Milieux de presse et journalistes en Belgique (1828-1914), Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2005.