Dynamisme scientifique des chercheurs et chercheuses de l'Université Saint-Louis face à la crise sanitaire                                                                                                   [Recherche]

La pandémie qui s’est abattue le printemps dernier sur l’Europe et qui, selon sa nature intrinsèquement exponentielle, a rapidement gagné tout le globe, a saisi de stupeur toutes les contrées, toutes les sociétés, dans leurs composantes sanitaires, économiques, politiques, sociales, culturelles et donc humaines. Notre université, implantée au cœur de Bruxelles et ancrée par la nature de ses missions dans l’époque contemporaine, n’a évidemment pas échappé à ce temps d’arrêt suspendu où tout un·e chacun·e a retenu son souffle afin de prendre toute la mesure de l’événement.

De son côté, le FNRS (Fonds National de la Recherche Scientifique) a très vite signifié qu’il était, en tant que bailleur de fonds, de sa «  responsabilité de réagir et de débloquer des fonds pour organiser un appel à projets visant à mobiliser les communautés scientifiques de la FWB et les aider à contribuer aux efforts internationaux qui se développent  ».

Le Vice-Recteur à la Recherche en fonction à ce moment, Hugues Dumont, avait lui aussi invité l’ensemble des chercheurs et chercheuses de Saint-Louis «  à prendre part à la  réflexion  fondamentale et aux analyses que la situation appelle  ». 

En effet, la crise, avant tout sanitaire, a mobilisé, en urgence et de manière visible, les expert·e·s et les professionnel·le·s de la santé (virologues, épidémiologistes, médecins, infirmiers et infirmières, etc.). De son côté, notre université, fidèle à ses engagements pour une recherche au service de la société, a souhaité apporter sa contribution réflexive et scientifique à l’événement à travers le prisme des sciences humaines qui font sa spécificité.

Par l’entremise de projets, de séminaires, de contributions écrites ou orales, de réponses aux sollicitations des médias audiovisuels ou écrits à la recherche d’expert·e·s, d’ouvrages, d’articles, ou encore par la participation à la commission spéciale Covid-19, les chercheurs et les chercheuses de Saint-Louis ont montré à la fois leur disponibilité et leur expertise pour apporter leur contribution au décodage d’un phénomène aux dimensions et aux conséquences polymorphes.  

Il n’est pas possible dans le format court de cet article d’opérer un relevé exhaustif de l’ensemble de contributions. Voici en tout état de cause, l’évocation de quelques-unes d’entre elles dans ce document (période d'avril à fin septembre 2020).

Pour conclure, les sciences humaines et sociales (SHS) sont parfois qualifiées par d’aucuns de « douces », voire de « molles », pour les opposer aux sciences dites « dures » ou « exactes » (sciences formelles ou de la nature), dans une approche qui n’est pas exempte de jugement de valeur dépréciatif.

Nos chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales (pour la plupart, en plus de leurs autres projets de recherche et engagements divers) ont montré le rôle sociétal qu’ils et elles pouvaient jouer en tant que scientifiques impliqué·e·s dans le débat public. La très grande richesse des interventions manifeste la vitalité et le professionnalisme de notre communauté de chercheurs et chercheuses désireuse de participer au décodage de la pandémie en mobilisant leur discipline, et souvent même en dialogue avec d’autres disciplines.

Des scientifiques lucides et éclairé·e·s en prise directe avec la réalité d’un phénomène « total ».

Saint-Louis, université spécialisée en SHS, peut être fière de son capital intellectuel qui, durant cette période inédite, s’est investi avec le sens de sa responsabilité sociétale et la lucidité critique du scientifique.

FG

Link@lumni n°30 - Automne 2020