Université Saint-Louis - Bruxelles
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Dorothée Maréchal, alias Théa & the Mugs | Parcours d'ancien

 

Une personne, deux « noms ». Comme ancienne étudiante en romanes, Saint-Louis la connaît sous le nom de Dorothée Maréchal. Théa est son diminutif et son nom de scène.

 

Nous vous proposons un portrait où les deux profils s’entremêlent : Dorothée et ses études à Saint-Louis et Théa et son parcours artistique. Car Théa chante. Mais pas que … Elle danse aussi. Elle se donne en spectacle.

 

"Théa chante les cassures et les déclics, les cocons dont on émerge, les canards qui deviennent cygnes. Son pop folk doux-amer en français est accompagné par la triade guitare-basse-batterie et pimenté par des sons plus surprenants, comme ceux de la bandura, de la vielle à roue et du oudou.



 

Sur scène, avec ses quatre musiciens, Théa explose et murmure, danse et donne vie à de multiples histoires. Plus qu’un simple concert, le spectateur est plongé dans un véritable show subtilement mis en scène, dont le fil rouge ne manquera pas de réveiller ses émotions ... " sur www.thea-music.be.

 

Pourquoi avoir fait les romanes ? Et pourquoi avoir choisi Saint-Louis ?

 

En sortant de l’école secondaire, je n’avais pas d’idée précise de ce que je voulais faire. Je savais que je voulais chanter, faire de la musique et des spectacles, mais je n’osais pas encore affirmer mon côté artistique comme un « vrai métier ». Par ailleurs, j’étais à l’aise dans les études et j’aimais apprendre, donc l’université me semblait la suite logique pour continuer cet apprentissage assez généraliste. J’ai choisi les romanes car j’ai toujours aimé les langues en général et la langue française en particulier. Et Saint-Louis pour sa localisation au cœur de Bruxelles, une capitale à taille humaine où l’on rencontre toutes sortes de gens, de lieux, d’initiatives, d’évènements... Pour la petite provinciale que j’étais, cette ouverture m’attirait et j’avais envie de mieux découvrir cette ville. Pendant mes deux années de candidature – oui, c’était juste avant Bologne – nous nous sommes donc retrouvés tous les matins avec les autres étudiants navetteurs sur le quai de la gare de Braine-l’Alleud pour sauter dans le train de 8h11 qui nous amenait directement à Bruxelles-Congrès, le luxe !

 

Si vous deviez recommander Saint-Louis à de futurs étudiants, sur quoi mettriez-vous l’accent ?

 

Ce qui m’a plu à Saint-Louis, et en particulier dans la faculté de philo et lettres (je peux difficilement parler des autres facultés car je n’y étais pas), c’est le mélange savoir formel/décontraction informelle, ancrage/ouverture, universitaire/familial…

 

Quel a été votre parcours étudiant après Saint-Louis ?

 

Pendant ma deuxième année à Saint-Louis, j’ai eu la chance de pouvoir partir un semestre en Erasmus à Urbino, en Italie. Cette expérience a clairement donné le coup d’envoi de quelques années de bougeotte : pendant ma licence à l’UCL en filière FLE (enseignement du français langue étrangère), j’ai passé un quadrimestre à la KULeuven. Ce n’était pas un Erasmus, mais un échange informel entre les deux universités-sœurs, pour lequel peu de publicité était faite, mais pourtant extrêmement simple administrativement comparé aux Erasmus ! Et juste après mes études, j’ai encore passé quelques mois à Zakopane, en Pologne, dans le cadre du programme Comenius.

 

Votre cv sur comédien.be fait mention de bon nombre de formations artistiques. Assez impressionnant comme diversité. Certaines ont eu lieu pendant vos études. On peut donc facilement combiner hobby et études universitaires ?

 

Je me souviens en effet de concerts avec Kaméléon, le groupe dont je faisais partie à l’époque, qui avaient tendance à tomber systématiquement en période d’examens ! Mais avec de l’organisation, c’est en effet tout à fait gérable de combiner les deux. Je continue d’ailleurs à trouver enrichissant de ne pas se cantonner à une seule activité ou à un seul milieu (universitaire, artistique, associatif, entreprise etc.), car cette diversité permet de nourrir l’esprit et de rendre la vie plus intéressante ! Pour la petite histoire, les mondes universitaire et artistique ont fini par se recouper, car avec Kaméléon, nous avons ensuite joué au FUStival, le festival qui était organisé à l’époque à Saint-Louis.

 

 

Le net nous renseigne essentiellement votre parcours artistique.

 

Vous êtes vous lancée directement dans ce rêve-là ou le complétez-vous par d’autres occupations professionnelles ? Et si oui, dans quel domaine ?

Que ce soit pour votre parcours artistique ou un autre job potentiel, en quoi vos études sont-elles un plus, une force, un avantage ?

 

A côté de la musique, je travaille aussi à mi-temps comme gestionnaire de projets pour Mentor-Escale, une asbl qui accompagne les jeunes réfugiés (les MENA – mineurs étrangers non accompagnés). Une grande partie de mon boulot dans ce cadre consiste à écrire des dossiers et des rapports pour les demandes de subsides, et les cours de grammaire et autres rédactions scientifiques représentent des outils très utiles pour cela !

 

J’ai parfois l’impression d’exercer deux fois le même métier, mais dans des contextes différents. Car porter un projet musical, c’est aussi s’occuper de l’administratif, de la communication, des aspects techniques, visuels, de l’organisation pratique, des mails, des agendas etc., pour se donner les moyens d'exercer son art. Pour gérer un projet, le plus important selon moi, c’est la débrouille et la structure, et les études et en particulier le mémoire m’ont certainement permis de développer cela : savoir mener des recherches sur un sujet, en tirer un raisonnement structuré, mener un projet de longue haleine en prêtant attention à la fois à l’ensemble et aux détails… C’est d’ailleurs ce qui m’a donné le coup de pouce quand je me suis lancée dans la préparation de mon album. Je me suis dit : j’ai réussi à faire un mémoire en deux ans, j’arriverai  bien à faire un album en deux ans !

 

Quelques mots sur votre album ?

 

Mon nom de scène, c’est Théa, tout simplement parce que Dorothée, c’était déjà pris… Je faisais déjà de la musique depuis de nombreuses années quand j’ai décidé, suite à une formation du Studio des Variétés à la Maison des Musiques en mars 2015, de me lancer dans la préparation de mon premier album. On a commencé par réaliser un premier clip en 2016 : « Les canards », tourné avec une cinquantaine de bénévoles et avec l’appui d’une dizaine d’institutions, sur le modèle d’un crowdfunding non financier, se basant sur les talents et les ressources de chacun.

 

En parallèle, on a enregistré l’album puis préparé un spectacle mêlant chant, danse et mise en scène avec une équipe d’une quinzaine de personnes, le tout en autoproduction. L’album est sorti le 28 mars 2017 lors de la première du concert-spectacle à l’AB Club (On peut d’ailleurs voir des extraits vidéo sur YouTube). Il est maintenant disponible sur toutes les plateformes digitales (Spotify, iTunes, Deezer…) et chez tous les disquaires de Belgique (Fnac, Media Markt…). J’avoue d’ailleurs avoir essuyé une petite larme d’émotion en marchant dans la rue du Marais, après l’avoir vu de mes yeux pour la première fois à City 2… Et d’ailleurs, si vous passez par City 2 ce samedi 14 octobre, à 16h, Théa sera en concert à la Fnac.

 

 

Plus d’infos sur www.thea-music.be

 

 

MAB

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