Henry de Biolley | Parcours d'Anciens |

Membre actif de l’asbl Fonds Ngangi et impliqué dans l’organisation de la Ngangi Summer School en août 2017, Henry de Biolley est passé par les bancs de l’Université Saint-Louis où il a suivi le programme de bachelier en droit. Il revient ci-dessous sur cette période, avant de nous présenter le programme d’été du Fonds Ngangi.

Pourquoi avoir choisi Saint-Louis pour vos études de droit ?

L'Université Saint-Louis propose un programme trilingue qui a attiré mon attention. En 2010, j’ai suivi les cours préparatoires de néerlandais donnés pendant la première quinzaine de septembre. J’ai pu me familiariser avec la manière d’enseigner et l’ambiance à Saint-Louis : j’ai été conquis !

Quelle université avez-vous choisie pour votre second cycle ? Avez-vous suivi des programmes complémentaires (double bac, master de spécialisation, …)

J’ai choisi le master en droit proposé par l’Université Catholique de Louvain en tentant de continuer mon apprentissage du droit en multipliant les langues (via des cours et travaux pratiques en anglais ou néerlandais et un quadrimestre à Madrid).

Qu’avez-vous retenu de vos études à Saint-Louis :

Sur le plan académique : l’importance de la rigueur et de la précision ; la nécessité du travail en groupe ; la satisfaction d’avoir donné le meilleur de soi-même.

Sur le plan extra-académique : je garde de très solides amitiés de mes années à Saint-Louis et n’oublierai pas les retransmissions de matchs de football, soirées et autres après-midi festives organisées par les cercles étudiants, le C.A.U.S.L., etc.

Si vous deviez recommander Saint-Louis à de futurs étudiants, sur quoi mettriez-vous l’accent ?

La qualité de l’enseignement que j’y ai reçue !

Si vous deviez décrire Saint-Louis en un slogan, lequel choisiriez-vous ?

« L’Université Saint-Louis est une université à taille humaine ». On nous l’a souvent répété et je ne peux que souscrire à cette devise. Les professeurs  et le personnel administratif étaient toujours disponibles et à l’écoute de leurs étudiants. Saint-Louis est une communauté où les uns et les autres se connaissent, communiquent et  se respectent.

Quels étaient vos rêves ou aspirations en commençant les études que vous avez choisies ?

Je pensais surtout à réussir à l’université (je ne savais pas à quoi m’attendre) et  voulais avoir une bonne bande de copains pour que les journées soient intéressantes et pleines d’ambiance !

Quels sont-ils maintenant ?

Mettre ma formation de juriste au service des autres (d’un point de vue professionnel mais aussi bénévole).

Dans quel secteur travaillez-vous actuellement ?

Je travaille dans un cabinet d’avocats.

Le Fonds Ngangi

Vous êtes, avec quelques amis, à l’origine du Fonds Ngangi asbl. Pourriez-vous présenter en quelques mots cette association et la Ngangi Summer School ?

La mission du Fonds Ngangi est de permettre à de jeunes gomatraciens dans une situation socio-économique précaire de participer à la vie active de leur région. Il soutient des universitaires via son programme de « Bourses d’Excellence » pour qu’ils décrochent un emploi à haute valeur ajoutée après leurs études ; et des entrepreneurs via une Académie d’Entreprenariat qu’il finance afin qu’ils lancent leur business au sortir de la formation proposée. Le Fonds Ngangi croit que la stabilité qui a souvent fait défaut à Goma ces trente dernières années sera aussi atteinte grâce au travail des jeunes générations locales, instruites et dynamiques.

A l’été 2017, le Fonds Ngangi organise dans le cadre de son programme de « Bourses d’Excellence » une Summer School à Goma (événement totalement inédit dans la région) et a besoin de financement pour faire de ce projet un succès ! Toute personne intéressée peut envoyer un email pour plus d’informations.

Qu’est-ce qui vous a motivé à partir à Goma en 2010 ?

Un membre du Fonds Ngangi dont la famille connait bien la région des Grands Lacs a mis sur pied un groupe d’amis. Après deux ans de préparation, nous avons passé trois semaines à Goma - participant aux activités organisées par la mission Don Bosco de Goma au profit des enfants qu’elle accueille, construisant des maisonnettes au profit de bénéficiaires de En Avant les Enfants asbl et mettant sur pied une bibliothèque.

Qu’est-ce qui pousse un groupe d’amis/étudiants à oser la création d’une asbl ?

Au retour de Goma, en 2010, il nous restait des fonds issus de la préparation du voyage ; nous avons décidé de financer les études universitaires de quelques gomatraciens avec cet argent. Plus tard, soucieux de professionnaliser notre action et de soutenir plus d’étudiants, nous avons créé une association sans but lucratif. Enfin, nous avons élargi l’impact du Fonds Ngangi aux entrepreneurs il y a deux ans. Aujourd’hui, ce sont environ 250 étudiants et 200 entrepreneurs qui ont été soutenus en six ans.

Votre formation vous sert-elle à nourrir ce projet ?

Le droit m’a toujours enseigné que les résultats s’atteignent à force de travail - avec l’équipe du Fonds Ngangi, nous passons de longues heures à organiser notre action à Goma, améliorer la structure de notre association, lever des fonds, etc. Chaque jour est un nouveau défi ! Par ailleurs, ma formation de juriste me permet de donner un avis utile à l’association sur différentes questions.

Quel message avez-vous à passer à de jeunes anciens ou jeunes diplômés qui aimeraient s’investir dans un projet humanitaire ?

Faites-le ! Un projet humanitaire/d’intérêt social est une super expérience humaine ; que ce soit en Belgique, Europe, Afrique ou ailleurs, elle vaut la peine d’être vécue et bénéficie de l’investissement des communautés étudiantes (les kots à projets de Saint-Louis ou de l’UCL, le scoutisme, les Equipes Saint-Michel, les Kouglofs, etc. sont de supers exemples du dynamisme des étudiants belges) !

Propos recueillis par MAB

Link@lumni n°16 - Printemps 2017