Université Saint-Louis - Bruxelles
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Stéphanie Van Vyve | Parcours d'ancien |

 

La diversité et la richesse du parcours de nos anciens illustre bien l’un des atouts majeurs de Saint-Louis : l’interdisciplinarité de toutes les démarches académiques et scientifiques.

 

Le parcours de Stéphanie Van Vyve, ancienne étudiante en romanes, aujourd’hui comédienne de théâtre et de cinéma, s’inscrit parfaitement dans cet esprit d’ouverture et de curiosité. A découvrir sans tarder…

 

Quelles études avez-vous faites ?

J'ai étudié la philologie romane et ai quitté Saint-Louis en 1998, pour continuer ma licence à l'UCL. J'ai terminé mes études en 2000. J’ai ensuite terminé l’agrégation en janvier 2001, puis ai repris des études d’art dramatique au Conservatoire royal de Bruxelles de 2002 à 2004. Cela m'a ouvert les portes de la vie active et amenée à mes activités professionnelles : l’enseignement et la scène.

 

Pourquoi avoir choisi Saint-Louis ?

D’abord pour des raisons de proximité (j’habitais près de Bruxelles et ne pouvais m’offrir un kot), puis parce que je préférais l’aspect "petite échelle" de Saint-Louis par rapport à l’ULB.

 

Quels étaient vos rêves ou aspirations en commençant les études que vous avez choisies ?

Devenir professeur de français dans le secondaire supérieur. Je rêvais de voyager en tant qu’enseignante sans frontière (ce que je compte encore faire). Puis j’ai imaginé travailler dans le domaine de la lexicographie ou de la publicité.

 

Qu’avez-vous retenu de vos études à Saint-Louis, sur le plan académique ?

Des cours alliant réflexion et exercices pratiques, de petites classes qui encourageaient la participation, la quête d’autonomie, l’accessibilité des professeurs et des assistants, la grande qualité des enseignements (coup de cœur pour Mme Gothot-Mersch).

 

Et sur le plan extra-académique ?

J’ai commencé le théâtre à Saint-Louis, grâce à une troupe locale. J'appréciais beaucoup la proximité avec la FNAC et le Théâtre National, installé alors à la tour Rogier. La mixité des facultés était un plus : certains cours nous réunissaient (sociologie, droit,…) et nous permettaient de faire connaissance. Puis les amitiés, qui sont devenues des collaborations professionnelles.

 

Quel a été votre parcours professionnel entre la fin de vos études et votre emploi actuel ?

J’ai d’abord enseigné à l’ISB (International School of Brussels) le français langue étrangère pendant 6 mois puis une année à Decroly (français et philo). Ensuite, j’ai gardé un horaire réduit (6h) à Decroly en parallèle à mes études au Conservatoire. Pendant ce temps, je donnais des cours particuliers et animais des ateliers de prise de parole, via une cellule de communication développée par l’UCL. Une fois sortie du Conservatoire, en 2004, j’ai directement travaillé en tant que comédienne pour une série télévisée de la RTBF (7e Ciel Belgique), et enchaîné les rôles dans divers théâtres belges (Parc, Galeries, Poche, Martyrs, Vilar, Riches-Claires…) et au cinéma. J’ai même co-écrit des pièces, créé une compagnie et mis en scène de petits projets. Aujourd’hui, je privilégie l’aspect pédagogique en consacrant plus de temps à l’animation d’ateliers de théâtre et d’interventions dans les écoles.

 

J’ai adoré enseigner, malgré l’immense tâche que cela représente. Je rends d’ailleurs hommage à tous les enseignants motivés, leur travail est essentiel. C’est plutôt une intuition qui m’a menée à la scène. À l’époque où j’enseignais, alors que la directrice ne pouvait me proposer une place fixe pour l’année à venir, je lui ai fait part de mon envie de me former en tant que comédienne afin d’intégrer des nouvelles techniques théâtrales à ma façon d’enseigner le français. Je n’imaginais pas devenir comédienne, en faire mon métier. Mais les contrats sont arrivés, alors que je suivais encore le cursus au Conservatoire ; j’ai tenté cette voie-là, et je la suis encore. Je pense que je cherchais une profession sans attache, libre, en mouvement permanent. La perspective d’une carrière balisée m’effrayait. Je me sens aujourd’hui tout à fait à ma place, dans ce métier que je qualifie de "métier d’offrande". Je joue et tente d’offrir la plus grande disponibilité (d’âme, de corps, de cœur) dans mon jeu. La principale difficulté en est la précarité (aucune sécurité d’emploi, aucun avantage en nature, très peu de protection sociale) et sa dévalorisation dans notre vision capitaliste de production et rentabilité. Les métiers de la culture, comme ceux de l’éducation, pourtant essentiels à l’érection de notre civilisation, sont très peu valorisés. C’est dommage et dommageable.

 

Actuellement, je suis comédienne, de théâtre principalement, de cinéma, en studio, lectrice, animatrice d’ateliers de théâtre.

 

Quelles qualités acquises au cours de vos études à Saint-Louis vous servent dans votre vie professionnelle actuelle ?

L’autonomie et la confiance en mes capacités. Je me sens très responsable de mes choix et de mes expériences professionnels.

 

Si vous deviez recommander Saint-Louis à de futurs étudiants, sur quoi mettriez-vous l’accent ?

Le niveau d’exigence élevé et la proximité professeurs-étudiants.

 

Si vous deviez décrire Saint-Louis en un slogan, lequel choisiriez-vous ?

Des études de qualité à échelle humaine.

 

Propos recueillis par AD

 

Link@lumni n°11 - Hiver 2016

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