Université Saint-Louis - Bruxelles
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SOCA1313 - Sociologie historique de l'intégration européenne


USL-B


Crédits : 5

Professeur :
Mode d'enseignement :
Deuxième quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Second quadrimestre
le jeudi de 08:30 à 10:30 au Préfecture P60

Langues d'enseignement :
Français. Certaines activités peuvent requérir une maîtrise passive de l'anglais


Objectifs d'apprentissage :

Le cours vise à familiariser les étudiant.e.s avec la sociologie historique appliquée à l'intégration européenne ; il s'agit de comprendre la construction européenne dans la longue durée de l'histoire des sociétés. On exposera d'abord les origines intellectuelles et les fondements méthodologiques de l'approche. Le cours consiste ensuite essentiellement en la lecture commentée d'extraits d'auteurs classiques ou d'articles scientifiques récents illustrant la démarche sur tel ou tel objet européen. Enfin, le cours propose de s'arrêter sur certains thèmes ou débats - telle les résistances « identitaires » ou « affectives » à l'Europe, le problème de la légitimité de l'UE ou la question de la comparaison avec le développement politique des États-Unis. L'invitation de conférencier.e.s extérieur.e.s et la participation à des événements scientifiques en rapport avec le thème est également possible suivant les opportunités.



Prérequis :
Pour le programme de Bachelier en droit :

Pour le programme de Bachelier en histoire :

Pour le programme de Bachelier en information et communication :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en sociologie et anthropologie :


Corequis :
Contenu de l'activité :

La sociologie et la science politique n'ont pas toujours entretenu de bonnes relations avec les approches historiques. La construction de l'État comme l'émergence et le développement de formes d'organisation politique supranationales participent pourtant de processus sociaux de très longue durée. Récemment, des auteurs sans cesse plus nombreux et appartenant à divers courants ont contribué à faire reconnaître la pertinence d'une approche historique de longue durée et qui s'intéresse notamment aux acteurs. Celle-ci permet en effet d'appréhender de manière plus distanciée des questions considérées comme cruciales, théoriquement et politiquement, pour l'Europe actuelle, par exemple celles de la légitimité de l'Union européenne et de l'identification à la communauté politique, nationale, européenne ou mondiale.

Constitués d'exposés magistraux, de lectures et d'exposés d'étudiant.e.s, le cours se structure comme suit (le contenu peut varier selon le choix des textes et les conférenciers qui pourraient être invités) :
Ière partie : La sociologie historique du politique : principes et précurseurs
Références (indicatives) : Yves Déloye, 2003 (1997), Sociologie historique du politique, La Découverte (Chapitre 1) ; Norbert Elias, 1975 (1939), « Chapitre 1er : la loi du monopole », in La dynamique de l'Occident, trad., Paris, Calmann-Lévy, rééd. Pocket, p. 25-41 ; Norbert Elias, 1991 (1987), « Les transformations de l'équilibre ‘nous-je' », in La société des individus, trad., Paris, Fayard, rééd. Pocket, p. 266-301.
IIè partie : La sociologie historique récente de l'Union européenne
Références : Bartolini, Restructuring Europe (2005) (voir Déloye, 2008/4, « De Rome à Florence : le devenir historique de l'intégration européenne », Critique, n° 731, p. 312-321) ; Antonin Cohen, 2006, « De Congrès en assemblées. La structuration de l'espace politique transnational européen au lendemain de la guerre », Politique européenne, n° 18, p. 105-125 ; Didier Georgakakis et Marine de Lassalle, 2007, « Genèse et structure d'un capital institutionnel européen. Les très hauts fonctionnaires de la Commission européenne », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 166-167, p. 38-53.
IIIè partie : Débats
1) Le rapport à l'histoire et l'usage politique du passé : identité et légitimité (textes à définir)
2) La sociologie historique comparée appliquée au développement politique des États-Unis: Stephen Mennell, 2010, « L'histoire, le caractère et la civilisation américaine », trad. Vingtième Siècle. Revue d'histoire, n° 106, p. 143-159



Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :

Descriptif du cours magistral :
Chaque partie du cours est introduite par un exposé magistral. Les supports (textes et diaporamas) sont mis en ligne sur Moodle. Le contenu consiste ensuite essentiellement en des lectures (voir infra, la bibliographie indicative). Un portefeuille de lectures obligatoires pour tous.tes est mis à disposition dès le début des cours. Ces lectures sont présentées et discutées par des étudiant.e.s. Les notes des présentations sont éventuellement mises en ligne.

Descriptif des activités impliquantes :
Celles-ci consistent essentiellement dans la lecture, la préparation des textes et la présentation orale et la discussion des textes, semaine après semaine, suivant les indications données par la professeure.
Selon les opportunités, des conférences peuvent avoir lieu en lien avec le contenu du cours auxquelles il peut être demandé aux étudiant.e.s d'assister. Des intervenant.e.s extérieur.e.s peuvent également être invité.e.s dans le cours. Leurs exposés font alors partie de la matière d'examen.

Articulation entre le cours magistral et l'activité impliquante :
Les textes dont la lecture est imposée et les autres activités mentionnées sont directement liés au cours et à son contenu.



Méthodes d'évaluation :
Examen en présence en règle générale :
Examen oral à livres ouverts portant sur le cours et les lectures ; questions ouvertes. Les présentations des lectures par les étudiants (en présence ou à distance) seront également évaluées, pour un maximum tiers de la note finale.

Si l'examen devait avoir lieu à distance :
Examen écrit à distance ou take-home exam à livres ouverts portant sur le cours et les lectures ; questions ouvertes. Les présentations des lectures par les étudiants Les présentations des lectures par les étudiants (en présence ou à distance) seront également évaluées, pour un tiers au maximum de la note finale.




Bibliographie :


Bibliographie indicative (à confirmer, les textes peuvent changer selon les années):

1. Yves Déloye, 2006, « Introduction : éléments pour une approche socio-historique de la construction européenne, un premier état des lieux », Politique européenne, n° 18, p. 5-15.

Compléments (en ligne):
- Antoine Vauchez, 2015, « ‘Les études européennes, quel ennui !' Quelques mots sur une illusion bien fondée… », Politique européenne, 2015(4), n° 50, p. 160-169.
- Didier Georgakakis, 2008, « La sociologie historique de l'Union européenne : un point de vue d'ensemble et quelques contrepoints », Politique européenne, 2008, n° 25, p. 53-85.
- Yves Déloye, 2003 (1997), Sociologie historique du politique, La Découverte.

2. Norbert Elias, 1975 (1939), « Chapitre 1er : la loi du monopole », in La dynamique de l'Occident, trad., Paris, Calmann-Lévy, rééd. Pocket, p. 25-41.

3. Norbert Elias, 1975 (1939), « Conclusion », in La dynamique de l'Occident, trad., Paris, Calmann-Lévy, rééd. Pocket, p. 299-318.

4. Norbert Elias, 1991 (1987), « Les transformations de l'équilibre ‘nous-je' », in La société des individus, trad., Paris, Fayard, rééd. Pocket, p. 266-301.

5. Yves Déloye, 2008/4, « De Rome à Florence : le devenir historique de l'intégration européenne », Critique, n° 731, p. 312-321.

6. Antonin Cohen, 2006, « De Congrès en assemblées. La structuration de l'espace politique transnational européen au lendemain de la guerre », Politique européenne, n° 18, p. 105-125.

7. Didier Georgakakis et Marine de Lassalle, 2007, « Genèse et structure d'un capital institutionnel européen. Les très hauts fonctionnaires de la Commission européenne », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 166-167, p. 38-53.

8. Valérie Rosoux, 2003, « Mémoire(s) européenne(s) ? Forces et limites de l'intervention politique dans la mise en scène de la mémoire », Politique et Sociétés, vol. 22, n° 2, p. 17-34.

9. Fabrice Larat, 2006, « L'Europe à la recherche d'une figure tutélaire. L'instrumentalisation de la symbolique carolingienne comme tentative de fondation d'un projet politique », Politique européenne, n° 18, p. 49-67.

10. Eric Bousmar, 2010, « La commémoration des traités de Rome (1957) à Bruxelles en 2007. De 50 ans d'intégration à 1500 ans de civilisation : quelles mémoires pour quelles Europe ? », Cahiers du CRHIDI, vol. 33.

11. Martina Avanza, 2003, « Une histoire pour la Padanie : la ligue du Nord et l'usage politique du passé », Annales HSS, janvier-février 2003, n° 1, p. 85-107.

12. Stephen Mennell, 2010, « L'histoire, le caractère et la civilisation américaine », trad. Par Bruno Poncharal, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, n° 106, p. 143-159.

13. Marc Abélès, 2013, « Construction européenne, démocratie et historicité », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, n° 117, p. 57-68.

14. François Foret, « ‘Délégitimer l'Europe'. Et si l'Union européenne le faisait exprès ? », Politique européenne, 2015, vol. 4, n° 50, p. 136-149.

15. Florence Delmotte, « La légitimité de l'UE, une affaire de bons sentiments? », Revue internationale de politique comparée, 154, 2008/4, p. 541-554.

16. Florence Delmotte, Heidi Mercenier et Virginie Van Ingelgom, « Appartenance et indifférence à l'Europe: Quand les jeunes s'en mêlent (ou pas) », Alain Faure et Emmanuel Négrier (dir.), La politique à l'épreuve des émotions, Rennes, PUR, 2017, p. 125-139.