Université Saint-Louis - Bruxelles
|

COMU1250 - Usage et réception des médias


USL-B


Crédits : 5

Professeur :
Assistant :
Mode d'enseignement :
Premier quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Premier quadrimestre
le vendredi de 13:30 à 15:30 au 119 Marais 1100

Langues d'enseignement :
Les cours et les séances de séminaire se déroulent en français. Les textes vus au séminaire sont en français. Pour le travail de problématisation, il se peut que les étudiant·es aient à travailler sur des textes en anglais, en fonction de leur question de recherche ou des ressources documentaires disponibles.

Objectifs d'apprentissage :
1) Familiariser les étudiant·es aux principaux cadres théoriques et conceptuels des études d'usage et de réception, tant du côté des traditions francophones qu'anglophones, y compris dans leurs développements récents liés aux médias numériques.
2) Permettre aux étudiant·es de renforcer leurs compétences de lecture et de compréhension de textes scientifiques sur la communication et les médias.
3) Former les étudiant·es à un travail de problématisation qui répond aux exigences et aux méthodes des sciences sociales.


Prérequis :
Aucun

Corequis :
Pour le programme de Bachelier en information et communication :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en sociologie et anthropologie :


Contenu de l'activité :
L'UE approfondit une série de cadres théoriques et conceptuels des études d'usage et des études de réception, y compris dans leurs développements récents liés aux médias numériques. Les approches et problématiques abordées dans cette UE tournent autour des points suivants :
- le déterminisme technique et les études d'impact
- les grandes approches de l'usage
- le public actif : la réception comme résistance, le genre comme contrat texte-lecteur, la lecture critique…
- la réception des médias et la question de l'influence des positions sociales et culturelles
- les communautés de fans (fan studies)
- les « usages sociaux » des médias (dans la sphère domestique, dans la sociabilité ordinaire)
- les usages des médias et la production identitaire
- la réception politique des médias (avec des ouvertures du côté des travaux en sociologie et en sciences politiques sur la citoyenneté, la participation, l'opinion publique et la construction des problèmes publics)
- les modalités d'implication des usagers et usagères dans les processus d'innovation socio-technique
- médias numériques et sociabilité en ligne (communautés virtuelles, réseaux socionumériques…)



Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :
L'UE articule deux dispositifs d'enseignement : un cours magistral et un séminaire.

Lors du cours magistral, l'enseignant expose la matière à l'aide d'un support visuel. Plusieurs activités de discussion ou d'application de la matière sont prévues. Certains des textes scientifiques sur lesquels s'appuie le cours magistral sont approfondis, par les étudiant·es, dans le cadre des séances de séminaire.

Pour le séminaire, les étudiant·es sont réparti·es en sous-groupes de travail de 3 ou 4 personnes (à confirmer). Le séminaire articule les volets suivants :
- la lecture approfondie de textes scientifiques, aidée par des guides de lecture et suivie d'une discussion en séance (éventuellement en distanciel, si la situation sanitaire l'exige). Ces textes font partie de la matière d'examen.
- l'élaboration d'un travail de problématisation d'une question de recherche sur la réception ou l'usage des médias ou des technologies de communication (à déterminer selon les consignes de l'assistante). Le travail écrit en cours de préparation fait l'objet d'une présentation orale par le sous-groupe suivie par une discussion avec la classe (éventuellement en distanciel, si la situation sanitaire l'exige).

Comme supports de cours, les étudiant·es disposent des notes de cours fournies par l'enseignant, des slides des cours magistraux et d'un portefeuille de lecture reprenant les textes obligatoires travaillés dans le cadre du séminaire. L'UE est présente sur Moodle.



Méthodes d'évaluation :
L'évaluation comprend un examen individuel, qui compte pour 60% de la note finale, et un travail écrit de problématisation réalisé en sous-groupe, qui compte pour 40% de la note finale. Cette pondération ne change pas selon que l'UE se déroule en présentiel ou en distanciel.

L'examen porte sur le cours magistral et sur les textes vus au séminaire.

En présentiel, l'examen est écrit. Il comporte des questions fermées et des questions ouvertes (théoriques et « d'application »). Certaines questions peuvent demander à l'étudiant·e d'élaborer des liens entre les textes, ou entre ceux-ci et la matière du cours magistral. Pendant l'examen, les étudiant·es peuvent disposer des textes et de leurs notes sur les textes. Tout autre matériel est interdit.

En distanciel, l'examen individuel est oral et ne comporte que des questions ouvertes (théoriques et « d'application »). Certaines questions peuvent demander à l'étudiant·e d'élaborer des liens entre les textes, ou entre ceux-ci et la matière du cours magistral. L'examen oral se déroule « à livre ouvert », c'est-à-dire que l'étudiant·e peut consulter ses notes de cours et les ressources disponibles sur le site de cours. Les étudiant·es peuvent également disposer des textes et de leurs notes sur les textes. Tout autre matériel est interdit.

Le travail de problématisation d'une question de recherche est réalisé en sous-groupes. La note du travail est attribuée selon la répartition suivante : 3/4 des points pour le texte écrit et 1/4 des points pour la présentation orale. L'évaluation du travail de problématisation ne change pas selon qu'il se déroule en présentiel ou en distanciel.

En cas d'échec à la note globale en janvier, l'étudiant·e doit représenter le ou les volets en échec en seconde session.

Il y a une prise de présence à chaque séance de séminaire (y compris en distanciel). L'étudiant·e qui est absent·e de façon non justifiée ou pour un motif « non légitime » à plus de deux séances de séminaire obtient la note de 0/20 à l'ensemble de l'UE en janvier. La présence au séminaire n'est pas prise en compte pour la session de septembre.



Bibliographie :
Lectures obligatoires :

- Akrich, M. (2006), « Les utilisateurs, acteurs de l'innovation », in Akrich, M., Callon, M. et Latour, B., Sociologie de la traduction. Textes fondateurs, Paris, École des Mines de Paris, pp.253-265.
- Blanc, G. (2015), « Les pratiques de réception télévisuelle dans les foyers à l'épreuve de l'audiovisuel numérique », Études de communication, n°44, 2015, pp.63-78.
- Combes, C. (2011), « La consommation de séries à l'épreuve d'internet. Entre pratique individuelle et activité collective », Réseaux, n°165, pp.137-163.
- Pasquier, D. (1999), La culture des sentiments. L'expérience télévisuelle des adolescents, Paris, Maison des sciences de l'homme (chapitre « Public et communautés sociales »).

Bibliographie indicative :

- Bilandzic, H., Patriarche, G. et Traudt, P. J. (dir.) (2012), The Social Use of Media: Cultural and Social Scientific Perspectives on Audience Research, Bristol, Intellect.
- Carpentier, N., Schrøder, K.C., et Hallett, L. (dir.) (2014), Audience Transformations. Shifting Audience Positions in Late Modernity, New York, Routledge.
- Certeau, M. de (1990), L'invention du quotidien. 1. Arts de faire, Paris, Gallimard.
- Cervulle, M. et Quemener, N. (2018), Cultural Studies. Théories et méthodes, 2ème éd., Paris, Armand Colin.
- Dayan, D. (1992), « Les mystères de la réception », Le Débat, n°71, pp.146-162.
- Dayan, D. (dossier coord. par) (1993), « A la recherche du public. Réception, télévision, médias », Hermès, n°11/12.
- Esquenazi, J.-P. (2003), Sociologie des publics, Paris, La Découverte.
- Flichy, P. (1995), L'innovation technique. Récents développements en sciences sociales. Vers une nouvelle théorie de l'innovation, Paris, La Découverte.
- Glevarec, H., Macé, E. et Maigret, E. (dir.) (2008), Cultural Studies. Anthologie, Paris, Armand Colin/INA.
- Jauréguiberry, F., et Proux, S. (2011), Usages et enjeux des technologies de communication, Toulouse, Toulouse, Érès.
- Jenkins, H. (1992), Textual Poachers. Television Fans & Participatory Culture, New York & Londres, Routledge.
- Livingstone, S. et Lunt, P. (1993), Talk on television. Audience participation and public debate, Londres, Routledge.
- Lohisse, J., avec la collab. de Patriarche, G., et Klein, A. (2009), La communication. De la transmission à la relation, 4ème éd., Bruxelles, De Boeck.
- Lull, J. (1980), « The social uses of television », Human Communication Research, 1980, vol. 6, n°3, p.197-209.
- Morley D. (1992), Television, Audiences and Cultural Studies, Londres, Routledge.
- Picone, I. (2017), « Conceptualizing media users across media: The case for ‘media user/use' as analytical concepts », Convergence. The International Journal of Research into New Media Technologies, vol.23, n°4, pp.1-13.
- Schrøder, K. C. (1994), « Audience semiotics, interpretive communities and ‘the ethnographic turn' in media research », Media, Culture & Society, vol.16, pp.337-347.
- Zoonen, L. van (2005), Entertaining the citizen. When politics and popular culture converge, Lanham, Rowman & Littlefield.