Université Saint-Louis - Bruxelles
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POLS1113 - Analyse des institutions médiatiques



Crédits : 5

Professeur :
Assistant :
Mode d'enseignement :
Présentiel, deuxième quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Second quadrimestre
le vendredi de 10:45 à 12:45 au 43 Botanique 1

Langues d'enseignement :
Français

Objectifs d'apprentissage :
L'UE d'Analyse des institutions médiatiques a pour objectif général de familiariser les étudiant.e.s avec le monde des médias tout en développant leurs compétences d'analyse critique de l'environnement médiatique.
L'UE vise plus particulièrement les objectifs suivants :
1. fournir aux étudiant.e.s un ensemble d'outils conceptuels et d'informations factuelles pour comprendre et analyser les institutions médiatiques (belges, européennes, mondiales), y compris dans leurs évolutions numériques ;
2. familiariser les étudiant.e.s avec les logiques sociales, économiques, politiques et technologiques qui traversent le monde des médias, y compris les grands acteurs de l'internet ;
3. inciter les étudiant.e.s à suivre l'actualité de manière approfondie au travers d'une lecture régulière et critique de la presse, développer leurs compétences de compréhension et de synthèse des informations d'actualité.



Prérequis :
Aucun

Corequis :
Aucun

Contenu de l'activité :
L'UE traite des thèmes suivants :
- les groupes médiatiques mondiaux et européens, leurs actionnariats, leurs logiques constitutives (diversification, concentration, financiarisation, internationalisation), les implications sociales, culturelles et politiques de ces différentes logiques (par exemple en termes de régulation ou de pluralisme de l'information) ;
- les acteurs de l'internet (Facebook, Google…) et les nouvelles plateformes de distribution de contenus (par exemple Netflix), leurs modèles économiques (en lien avec les choix techniques), les implications pour les consommateurs (par exemple, la question de la collecte de données personnelles) ;
- l'offre de médias en Belgique : les groupes et titres de la presse écrite, les éditeurs, services et distributeurs de radio-télévision (publique, privée, locale…), les nouveaux acteurs de l'information, la présence numérique des médias belges ;
- les spécificités économiques du bien « média », les coûts et les recettes des médias, les aides à la presse, les modèles économiques de la « gratuité », l'économie de l'attention ;
- l'industrie publicitaire : les acteurs (annonceurs, agences, régies…), les études d'audience (audimétrie, CIM…), la publicité sur internet et les médias sociaux, l'influence de la publicité sur les logiques de production, de distribution et de programmation ;
- la régulation des médias : l'auto-régulation (e.g. Conseil de déontologie journalistique), les instances de régulation (CSA), la régulation par le public, la question de la responsabilité sociale des médias ;
- la connaissance et le suivi de l'actualité sociale, politique, économique, culturelle et médiatique, au travers de tests d'actualité et d'un exercice de revue de presse.



Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :
Descriptif du cours magistral :
Exposé de la matière avec support visuel et ressources extérieures (vidéos, documentaires, images, etc.)
Descriptif des TPs :
Les 5 séances de travaux pratiques concernent un aspect particulier de l'UE : la connaissance et le suivi de l'actualité, au travers de tests d'actualité et d'un exercice de revue de presse.
1/ Des tests de connaissance de l'actualité. A deux reprises, les étudiants participeront à un test d'actualité en vue d'évaluer leur connaissance de l'actualité sociale, politique, économique, culturelle et médiatique. Selon les cas, le test comprendra des QCM ou des vrai/faux, des dépêches ou brèves à trous, des « who's who », des questions du type « qui a dit/fait quoi », des photos à reconnaître… Les consignes et les « bonnes pratiques » en matière de suivi et d'analyse critique de l'actualité feront l'objet d'une séance présentielle en amont.

2/ Une revue de presse. Les étudiants, répartis en groupes de 3, tirent au sort un sujet d'actualité ou en suggèrent (par exemple l'immigration, les politiques de santé ou environnementales, le conflit Israélo-palestinien, la réforme des pensions, le tax-shift, etc.) qu'ils devront suivre durant un mois en vue de produire une revue de presse écrite. Les étudiants veilleront à opérer une synthèse, à mettre en contexte, à reconstruire un déroulement diachronique, à recourir à une diversité de sources, à introduire des aspects critiques, etc. Les consignes du travail et les « bonnes pratiques » de rédaction d'une revue de presse feront l'objet d'une séance présentielle en amont.



Méthodes d'évaluation :
L'évaluation comprend trois volets :
1) un examen écrit, en session, sur la matière abordée dans les cours magistraux : 60% de la note globale
2) deux tests d'actualité (durant deux des 5 séances de TP) : 20% de la note globale
3) la revue de presse : 20% de la note globale

Pour que les crédits de l'UE puissent être validés, il faut que le premier volet de l'évaluation (examen écrit) soit réussi (minimum l'équivalent de 10/20). Dans ce cas, l'étudiant se voit attribuer la note finale en prenant en compte la pondération expliquée ci-dessus. Si le premier volet de l'UE (examen écrit) n'est pas réussi, l'étudiant se voit attribuer, comme note globale, la note de ce premier volet (échec absorbant). L'étudiant doit donc représenter, en seconde session, ce premier volet en échec. Dans le cas où un étudiant échoue à ce premier volet (examen écrit) en seconde session, la note finale attribuée sera celle de ce premier volet (échec absorbant).
En outre, la présence aux deux tests d'actualité est obligatoire. Comme le prévoient les dispositions d'exécution du règlement général des études et des examens pour la Faculté ESPO (article 7), l'absence des prestations attendues à l'une des évaluations prévues sera sanctionnée.
La revue de presse devra être remise au format électronique dans la section ad hoc sur Moodle. Ce travail devra également être soumis au détecteur de plagiat ePhorus.



Bibliographie :
- Frédéric ANTOINE et François HEINDERYCKX (2011), État des lieux des médias d'information en Belgique francophone, Bruxelles, Parlement de la communauté Française de Belgique Wallonie-Bruxelles.
- Jean-Marie CHARON (2009), Stratégies pluri-médias des groupes de presse, in : Les Cahiers du journalisme, n°20, (« L'économie du journalisme »), automne, p. 54-74.
- Michel GASSEE (2005), L'aide directe à la presse en Communauté française (1973-2005), in : Courrier hebdomadaire du CRISP, n° 1873, p. 1-47.
- Patrick LE FLOCH et Nathalie SONNAC (2005), Économie de la presse, Paris, coll. « Repères », ed. La Découverte.
- Michel MATHIEN (2003), Économie générale des médias, Paris, coll. « Infocom », Ellipses Marketing.
- Franck REBILLARD et Nikos SMYRNAIOS (2010), Les infomédiaires, au cœur de la filière de l'information en ligne, in : Réseaux, n° 160-161, p. 163-194.
- Nadine TOUSSAINT-DESMOULINS (2011), L'économie des médias, Paris, coll. « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, 8e édition.