Université Saint-Louis - Bruxelles
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« La société sans répit. La mobilité comme injonction »
de Christophe Mincke et Bertrand Montulet.


Publié le 5 février 2019


Cet ouvrage est le fruit du travail associé de deux hommes : Christophe Mincke, docteur en droit et criminologue, professeur à l’Université Saint-Louis – Bruxelles et Bertrand Montulet, docteur en sociologie, ancien professeur de notre université.

L’ouvrage, fraîchement paru aux éditons de la Sorbonne, est présenté comme ceci par l’éditeur :

Pourquoi sommes-nous si avides de mobilité et de changement ? Pourquoi le repos est-il perçu comme illégitime et la surcharge de travail, la norme ? Pourquoi nous appelle-t-on constamment à être autonomes et proactifs ? Pourquoi la politique, la pédagogie, la justice ou le management se trouvent-ils valorisés par l’ajout du terme « participatif » ? Pourquoi la flexibilité et l’adaptabilité sont-elles érigées en vertus cardinales ? Pourquoi les frontières font-elles partout l’objet de luttes, que l’on veuille les abattre ou les fortifier ? Cet ouvrage sonde nos représentations de l’espace, du temps et de la mobilité, pour révéler l’ampleur du bouleversement de notre rapport au monde qu’elles produisent.

Il en résulte l’émergence d’un « idéal mobilitaire », fondé sur une valorisation de la mobilité pour elle-même, et articulé en quatre impératifs : activité, activation, participation et adaptation. Bien au-delà du domaine des déplacements physiques, cette injonction à la mobilité étend son emprise sur la famille, le travail, les territoires nationaux, les genres, les sexes ou encore la prison, les redéfinissant profondément. Ce volume propose non seulement des clés pour mieux comprendre les représentations de la mobilité et les normes sociales qui en découlent, mais également une grille d’analyse élargissant considérablement le champ des études de la mobilité.

Il est à signaler aussi que la préface est signée Vincent Kaufmann.