Le Conseil des Recteurs des universités francophones de Belgique (CReF) a présenté ce 4 décembre au Ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt un memorandum en vue des prochaines élections de mai 2019.

Une demande claire d’un refinancement des universités à hauteur de 150 millions d’euros sur la prochaine législature est inscrite dans ce memorandum, ainsi que la volonté de sortir du principe de l’enveloppe fermée, selon lequel le financement reste fixe en dépit de l’augmentation du nombre d’étudiant·e·s. Celui-ci est passé de 69 000 en 2006 à près de 100 000 en 2018. Le principe de l’enveloppe fermée a pour conséquence une diminution du financement par étudiant·e. La volonté des recteurs est de revenir au taux de financement d’il y a dix ans.

Le refinancement demandé, qui rapprocherait les universités francophones des universités flamandes sur le plan du niveau de financement, devrait leur permettre notamment de rester compétitives sur le plan national et international, de produire une recherche de qualité et de continuer à encadrer valablement les étudiant·e·s.  La force d’attractivité des universités pour amener vers elles -et pour garder- les compétences des chercheurs et chercheuses les plus brillant·e·s s’en verrait accrue. Offrir au personnel des conditions de travail motivantes, sur le plan de l’exercice des activités d'enseignement, des conditions matérielles d'activités de recherche et des infrastructures, fait partie également des priorités.

Cette demande de refinancement des universités se rallie à l’avis du Rapport du Collège d’experts extérieurs établi à la demande du Conseil d’administration de l’ARES. Ce rapport préconise que le budget total de l’enseignement supérieur augmente en moyenne de 50 millions d’euros par an jusqu’en 2030.