Université Saint-Louis - Bruxelles
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L’accès aux institutions scolaires des communautés dont la langue est fragile :
une perspective canadienne


Publié le 25 janvier 2016


Le dernier numéro de Brussels Studies présente une étude de Marie Mc Andrew, professeure au Département d’administration et fondements de l’éducation de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

Après avoir examiné quelques éléments du débat relatif au contrôle de l’accès à leurs institutions scolaires par les communautés dont la langue est en situation de fragilité, l’auteure présente les choix contrastés effectués à cet égard depuis une quarantaine d’années par la minorité francophone au Canada selon qu’elle jouit ou non d’un statut de majorité régionale et certaines de leurs conséquences.

L’expérience canadienne illustre deux logiques, celle de protection d’une minorité fragile en limitant l’accès aux institutions scolaires qu’elle contrôle aux personnes qui ont un lien historique ou particulier à la langue qui la définit ou une logique d'utilisation dynamique de la scolarisation dans un objectif de transformation des rapports ethnolinguistiques. Toutes deux peuvent avoir leur pertinence.

Cependant, la première est clairement défensive et devrait être limitée à des groupes dont la vulnérabilité, non pas historique mais présente, est encore avérée. La seconde comporte beaucoup plus d’avantages et témoigne d’une définition dynamique de l’appartenance et de la culture, garante d’un développement futur significatif