Organisation des compétences entre Région et communes à Bruxelles
Publié le 28 septembre 2012
Une vision classique oppose les « municipalistes », campés dans une conception de type NIMBY (« not in my backyard ») reprochant aux tenants du « tout à la Région » de dresser un tableau orienté des relations de celle-ci avec les communes et de dévaloriser l’institution et l'action communale pour, en définitive, justifier la régionalisation des compétences, sur le mode TINA (« there is no alternative »). De fait, si les positions ne sont aujourd’hui plus aussi tranchées, le contenu précis de réforme des institutions bruxelloises ne semble guère établi, malgré les travaux d’un groupe de travail mis sur pied en 2010 par le gouvernement bruxellois.
Mais plus que des solutions clef en main, c’est une méthode que propose Nicolas Lagasse. Le détour par l’analyse juridique livre des pistes de réflexion pour sortir de la « guerre des tranchées ». La Constitution et la Charte européenne de l’autonomie locale offrent en effet un cadre de réflexion déjà établi. Cette base juridique n’impose ni n’exclut aucun scénario, mais oblige le législateur à interroger la possibilité d'une coopération synergique entre la Région et les communes, à l'aune des principes de subsidiarité et de proportionnalité.