Université Saint-Louis - Bruxelles
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Croissance démographique bruxelloise et inégalité d’accès à l’école maternelle


Publié le 8 octobre 2011


Chacun sait les défis auxquels Bruxelles est aujourd‘hui confrontée en matière d'enseignement et d'accueil de la petite enfance. A une situation loin d'être brillante, le boom démographique annoncé promet d'ajouter son lot de difficultés.

Dans le numéro 51 de Brussels Studies, Perrine Humblet (ULB) se penche sur le cas de l'enseignement maternel. Dans un premier temps, elle fait le point sur la saturation des classes de maternelles et sur les fortes disparités géographiques au sein de la Région bruxelloise en matière d'accès à ce niveau d'enseignement. Malgré la création de nombreuses classes et un taux très élevé de fréquentation de l'enseignement maternel, la situation devient critique et les marges de manεvre se rŽduisent de manire inquiŽtante.

L'auteure pose ensuite la question de l'impact prŽvisible de l'aggravation de la pŽnurie qui s'annonce. Il en ressort que l'on peut s'attendre ˆ ce que l'inscription d'enfants en classe maternelle soit de plus en plus pŽnible, du fait de la saturation, mais aussi des modes de rŽgulation des inscriptions qui se mettent en place. Dans ce contexte se profile un accroissement de l'inŽquitŽ dont sont dŽjˆ victimes les familles socio-Žconomiquement dŽfavorisŽesȺ moins informŽes des normes en vigueur, moins conscientes de l'ampleur des dŽmarches ˆ entreprendre et moins ˆ mme de se dŽptrer dans la jungle de l'enseignement, elles courent un risque accru de voir leurs enfants accŽder ˆ l'Žcole plus tardivement, ainsi qu'ˆ des Žtablissements qu'elles n'auront pas librement choisis.

Quand on sait l'importance des classes maternelles pour la rŽussite scolaire et de cette dernire pour l'avenir des jeunesses bruxelloises, on mesure l'ampleur du dŽfi pour Bruxelles.