Université Saint-Louis - Bruxelles
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Portrait de Martin Mees,

doctorant en philosophie, aspirant chercheur FNRS

 

Lecteurs, en garde* ! Si Martin Mees, doctorant en philosophie, a choisi l'oeuvre de Gérard de Nerval, l'une des figures majeures du romantisme français, comme sujet principal de sa recherche, c'est parce que justement… il n'est en rien philosophe ! A la recherche des liens entre philosophie et poésie, le jeune chercheur a choisi de traiter son sujet avec le sublime comme ligne directrice. Ce passionné d'escrime a besoin de créer, d'interpréter et d'imaginer. L'idée de la liberté a également une grande place dans ce portrait. Êtes-vous prêts ? Allez !*

 

Martin aime les histoires. Leur côté merveilleux et imaginaire. Très jeune, il réalise que l'Histoire, celle avec un grand H, est en réalité une foule de petite histoires passionnantes. Et ça l'intéresse. Il comprend également très jeune qu'il veut être prof. Martin Mees, prof d'histoire ? Eh bien non, car la question fondamentale du sens, le pourquoi, prend encore plus de place. Un parcours complet en philosophie à l'ULB, un séjour Erasmus à Thessalonique et une agrégation plus tard, il atterrit très naturellement à Saint-Louis pour entamer son doctorat.

 

Quand Laurent Van Eynde, l'un des membres du jury de son mémoire, lui a proposé de faire sa thèse au sein du centre Prospero, Martin n'a pas hésité une seconde. En effet, la réputation du centre, l'orientation des travaux menés, ciblant les liens entre la philosophie et l'art en général, et la renommée de certains de ses membres ont facilité ce choix. Martin semble s'y épanouir, bien entouré, et se réjouit des nombreux échanges possibles entre chercheurs, ainsi que de la liberté de recherche qui lui est donnée. Une liberté "porteuse" selon lui.

 

Actuellement aspirant chercheur F.R.S. - FNRS, Martin a choisi un titre (provisoire?) de thèse court (pour un philosophe), mais qui en dit long : "Puissances poétiques du sens". Martin aborde la question du sens via un axe, le sublime, et un auteur notamment, Gérard de Nerval, pour établir des liens entre la philosophie et la poésie. Par son analyse et son interprétation des textes poétiques de cet auteur romantique, il cherche à créer un sens avec sa vision de philosophe. Il avait déjà abordé la question dans son mémoire, en partant des textes de Friedrich von Schiller, dramaturge, poète et philosophe allemand. Il va donc un cran plus loin avec sa thèse en s'attardant sur un auteur français, dont les textes n'avaient à la base aucune vocation philosophique.

 

Le concept du sublime semble assez naturellement intégré chez Martin. Un goût prononcé pour la randonnée et la nature. Une nature qui, d’après nos recherches, aurait servi de base dans l'évolution du sens du sublime, tant elle transcende le beau par sa singularité et sa grandeur. Si le jeune philosophe fait des liens entre philosophie et poésie, nous, on se permet de faire des liens entre vie professionnelle et vie privée, parade riposte* ! Impliqué dans le scoutisme pluraliste depuis son plus jeune âge également, Martin a créé une section à Auderghem, dont le projet était d'intégrer des enfants porteurs de handicap mental. Aujourd'hui, il supervise le service formation au niveau fédéral pour les cadres, animateurs et responsables d'unités notamment. Puis il y a l'escrime. Le chercheur pratique ce sport, et cet art, pas banal, depuis plus de vingt ans. Un sport dans lequel "beau geste" et "l'élégance morale" priment.

 

A la question : "que cherchez-vous toujours sans jamais le trouver ?", une longue explication pour nous annoncer in fine qu'il n'y a pas vraiment de réponse possible à cette question. Il est vrai qu'un philosophe, en soi, pose des questions, qui permettent de faire avancer la réflexion. Que le but n'est pas toujours de trouver des réponses. Que l’on trouve quand même toujours un peu... Cher Martin, vous n'êtes pas philosophe par hasard. Et votre réponse nous permet de reconsidérer cette dernière question "fil rouge" sous un autre angle. Lecteurs, halte !

 

Plus d'infos ? Martin Mees en quelques dates.

*en italique : termes d'escrime

 

EF


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