Portrait de Benoît Henriet,

doctorant en histoire

Benoît Henriet est doctorant en histoire à Saint-Louis depuis un peu plus de trois ans. Il connaît bien la maison puisqu'il est aussi un "ancien" de Saint-Louis. Soutenu par Nathalie Tousignant, il cible ses recherches sur l'histoire congolaise et la colonisation au début du 20e siècle. En quête d'autodiscipline, ce jeune chercheur pratique notamment le yoga depuis plusieurs années. Et si on commençait ce portrait par trois "OM", bien fixés sur la respiration, pour une concentration maximale ?

Avant de comprendre que sa fascination du passé le mènerait vers l'histoire, Benoît a un peu tâté le terrain des études. Il éprouve un attrait pour l'esthétique, le beau, l'aspect visuel des choses mais ne sait pas encore bien quoi en faire. Après une année de romanes à l'ULB et deux années de sculpture à la Cambre, l'histoire contemporaine lui apparaît comme une évidence. Il continuera toutefois à nourrir cet intérêt pour l'esthétique durant son parcours d'historien, avec notamment un thème de mémoire qui le fera travailler sur la représentation des corps congolais dans les films coloniaux de l'entre-deux-guerres.

Son master achevé, il a l'opportunité de bénéficier d'une bourse octroyée par le Pôle d'Attraction Interuniversitaire (PAI) dans le cadre de la  thématique de recherche "Justice et population" pour réaliser sa thèse à Saint-Louis. Une thèse qu'il oriente vers le Congo et la colonisation, avec l'aide et le soutien de Nathalie Tousignant, qui fut co-directrice de son mémoire quelques mois plus tôt. Son sujet porte sur la vie quotidienne, le rapport à l'environnement et les rapports de pouvoir entre les différents acteurs  (public, privé, locaux) dans la zone de Lusanga entre 1910 et 1940, en période de colonisation et dans un contexte économique particulier. Benoît s'est rendu au Congo à plusieurs reprises, et y a notamment séjourné l'été dernier dans le cadre de ses recherches afin de rassembler des témoignages de personnes - âgées - ayant vécu la colonisation au début du 20e siècle. Un séjour qui lui a permis d'appréhender la colonisation par le point de vue des anciens "colonisés". Une démarche saine quand on sait que la plupart des sources proviennent des "colons" de l'époque.

Et si on restait dans les démarches saines ? Benoît a découvert le yoga il y a plus de deux ans. Il aime le travail sur la respiration, la variété de ses adeptes, l'idée que cette discipline est vieille de plusieurs millénaires. Il aime aussi les  voyages, mais plutôt en mode "backpacker". L'idée de visiter des pays inattendus, tels que l'Ouzbékistan ou la Birmanie (son pays coup de coeur) est grisante pour notre jeune chercheur. Une envie pour "l'après-thèse" ? Pourquoi pas un projet de séjour à Berlin pendant un an ou deux avec son compagnon ? Un post-doc là-bas en prime éventuellement ?

A la question "que cherchez-vous sans le trouver ?", Benoît répond "l'autodiscipline". Il fonctionne bien avec des deadlines, une certaine urgence. Peut-être qu'en terminant avec un "OM" final, tous ensemble, on peut lui souhaiter de trouver ce qu'il cherche ?

Plus d'infos ? Benoît Henriet en quelques dates.

EF