Université Saint-Louis - Bruxelles
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Véronique Sevens | Parcours d'anciens |

 

Un papa avocat honoraire du Barreau de Bruxelles. Un oncle avocat au barreau de Kinshasa, et également ancien en philo et lettres à Saint-Louis dans l'immédiat après-guerre. Une fille aînée criminologue dans le secteur de la jeunesse. Une seconde, manager dans le secteur de la parfumerie. Et la cadette en cours d'études de droit à Saint-Louis pour devenir avocat des enfants.

 

Promotion 1977. Des candidatures en droit à Saint-Louis. Licenciée en droit et en criminologie à l'UCL. Une carrière de magistrat à Bruxelles. Une personnalité persévérante, curieuse et ouverte.

 

Bon, et si on arrêtait de vous faire languir ?

Notre "parcours d'anciens" dans ce numéro est celui de Véronique Sevens.

 

Récemment désignée comme magistrat spécialisée en application des peines auprès du Tribunal d'application des peines (TAP) de Bruxelles, Véronique Sevens a bien voulu jouer le jeu et partager un petit bout de son parcours avec nous. Avec vous. Et on la remercie.

 

Pourquoi avoir choisi Saint-Louis pour votre premier cycle ?

Mon père, Robert Sevens, avocat honoraire du Barreau de Bruxelles avait commencé ses études de droit aux Facultés universitaires Saint-Louis (1947-1949) avant de devenir docteur en droit de l’UCL en 1952. Bruxelloise, sortant d’un établissement d’humanités catholiques, le choix de Saint-Louis « s’imposait ».

 

Où avez-vous continué et terminé votre deuxième cycle ?

Après une première licence à l'UCL à Leuven, j'ai fait partie de ceux qui ont connu le déménagement vers Louvain-la-Neuve et ai donc terminé mes deux dernières licences à LLN. J'ai également suivi les années de licence en criminologie à l'UCL en même temps que mes années de licence en droit. Des études qui m'ont apporté une ouverture humaniste, un éclairage historique, sociologique, psychologique sur le phénomène de la criminalité, la personnalité criminelle, le délit et la prise en charge sociétale de la délinquance.

 

Qu'avez-vous retenu de Saint-Louis ?

Tout d'abord, une grande rigueur d’enseignement, des cours donnés par des professeurs à la personnalité extraordinaire. Je pense notamment à Michel van de Kerchove, François Ost, Jean Florence, et Michel Mahieu. Ensuite, j'en retiens des amitiés solides, encore aujourd’hui ! Ainsi que la découverte d’une vie estudiantine riche en activités (théâtre, soirées dansantes, club-house).

 

Votre parcours en quelques mots ?

Avocat au Barreau de Bruxelles d’octobre 1980 à avril 1989, j’ai ensuite été nommée comme substitut du procureur du Roi à Bruxelles. J’ai alors assuré la direction de la section « famille-jeunesse » pendant une quinzaine d’années, puis celle de la section civile « avis-état des personnes ». J’ai particulièrement pris en charge l’application de la loi du 26 juin 1990 sur la protection de la personne du malade mental et la loi relative à l’internement (siégeant alors au Ministère Public en commission de défense sociale de Bruxelles), ainsi que la matière de l’adoption des mineurs d’âge.

 

Le point de convergence de ces différentes sections est certainement dans mon esprit de considérer le justiciable (majeur ou mineur, délinquant ou victime, malade mental ou interné, détenu ou libéré) comme une personne. Derrière chaque dossier, il y a une ou des personnes confrontées à la justice, notamment par le biais de l’action du parquet. Chaque dossier est donc différent et unique, ce qui renouvelle sans cesse ma motivation et mon inspiration au sein du parquet de Bruxelles.

 

Et aujourd'hui ?

Je représente le ministère public aux audiences du TAP de Bruxelles. Je donne un avis, d’abord écrit puis oral, à l’audience du TAP sur les mesures de surveillance électronique, la libération conditionnelle, la libération moyennant éloignement du territoire sollicitée par des détenus condamnés à des peines de prison supérieures à 3 ans. J’assure le suivi et le contrôle des mesures accordées par le TAP, devant dans certains cas, réagir à l’évolution défavorable d’un libéré par des réquisitoires de révocation de la mesure ou ordre d’arrestation provisoire.

 

Votre fille cadette a entamé des études en droit à Saint-Louis cette année. Avez-vous l'occasion de comparer vos expériences ?

De notre expérience commune, nous retenons notamment l’activité du club-house, « la Revue », mais aussi le vécu des cours à l’auditoire 1 au Botanique, si impressionnant au début du parcours universitaire ! Alice a aussi des professeurs, anciens de Saint-Louis et dont certains sont contemporains pour moi.

EF

 

Link@lumni n°9 - Juin 2015

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