Université Saint-Louis - Bruxelles
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POLS1252 - Questions spéciales d'anthropologie



Crédits : 5

Professeur :
Assistant :
Mode d'enseignement :
Présentiel, deuxième quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Second quadrimestre
le mardi de 15:45 à 17:45 au 109 Marais 210

Langues d'enseignement :
Français (avec possibilité de lecture de textes en anglais)

Objectifs d'apprentissage :
Cette UE s'inscrit dans le prolongement du cours d'introduction à l'Anthropologie de BAS1. Conçue sous la forme d'un cours-séminaire (voir ci-dessous), cette UE vise d'une part à éclairer et à approfondir une série de questions et enjeux significatifs de l'anthropologie contemporaine, et d'autre part à amener les étudiants à développer et à affiner leurs compétences en matière de lecture et d'appropriation de textes scientifiques, de capacité de problématisation et d'esprit critique, d'appréhension d'enjeux conceptuels et méthodologiques dans une perspective se voulant rigoureuse, élargie et pluridimensionnelle.

Prérequis :
Pour le programme de Bachelier en histoire :

Pour le programme de Bachelier en information et communication :

Pour le programme de Bachelier en langues et lettres françaises et romanes, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en philosophie :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en sociologie et anthropologie :


Corequis :
Aucun

Contenu de l'activité :
- Quelques grands enjeux découlant du processus d'hominisation (utilisation des outils, langage articulé, communication animale et langage humain, élaboration de mondes technosymboliques complexes, les règles et la créativité, technologies de l'esprit : de l'écriture à l'IA...).
- La question des rapports entre nature et culture (études et débats autour des différentes façons de se représenter cette distinction : cf. P. Descola, A. G. Haudricourt, T. Ingold...).
- Débats relatifs à la compréhension de cultures ou de formes de vie différentes (le culturalisme et ses avatars, entre relativisme et déconstruction des identités culturelles, la charité herméneutique, la question de l'interprétation dans une perspective pragmatique, les controverses autour du tournant interprétatif : cf. C. Geertz, M. Sahlins, D. Cefaï, F. Barth, F. Boas...).
- La personne et ses troubles : relativité de ces notions ? éclairages à partir de l'ethnopsychiatrie et de l'anthropologie des enjeux liés à la santé mentale et à la maladie (cf. M. Mauss, H. F. Ellenberger, G. Devereux, E. Ortigues, A. Zempleni, A. Ehrenberg...).
- Entre naturalisme et relativisme, humain et «posthumain» : enjeux et défis contemporains.


Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :
Dans le cadre de cette UE, le cours théorique se voit complété par un séminaire de lecture de textes. Si le nombre d'étudiants inscrits le permet, le cours et le séminaire pourront être conçus de façon fortement intégrée. Quoi qu'il en soit, la configuration de cette UE permet de privilégier une pédagogie de proximité ainsi qu'une implication active de la part des étudiants.

Certaines thématiques abordées au cours donnent lieu à des portefeuilles de textes (ou modules) à partir desquels les étudiants sont amenés à travailler. Ce travail comporte une lecture approfondie et critique de textes, la discussion de textes clés, la capacité à présenter un exposé oral synthétique, ainsi que la rédaction d'un résumé (respectant les conventions d'écriture scientifique).



Méthodes d'évaluation :
Cette UE est composée d'un cours théorique et d'une partie séminaire, les deux volets étant partiellement intégrés (certains textes sont travaillés dans le cadre du séminaire et servent aussi de supports pour des leçons du cours théorique). Les deux parties de l'UE ne sont donc pas l'objet d'une évaluation distincte, même si l'évaluation est continue s'agissant de certaines prestations devant être réalisées dans le cadre du séminaire.

La répartition des points est la suivante :
- Cours théorique : 8/20.
- Séminaire : 12/20.

Le séminaire fait l'objet d'une évaluation continue en cours de quadrimestre, et il fait aussi pour partie l'objet d'une évaluation lors de l'examen oral (voir ci-dessous).
Un examen oral permet d'évaluer la partie cours théorique, de même qu'il prend en charge une partie de l'évaluation du séminaire.

L'évaluation de la partie séminaire porte sur les prestations suivantes :

- (1) Présentation d'un texte ou d'un module de textes dans le cadre d'une séance de séminaire, cette présentation devant comprendre la rédaction d'une résumé de 6 à 8 pages (condition de recevabilité : respect des conventions d'écriture scientifique).
- (2) Retour à l'examen sur la connaissance du (ou des) texte(s) présenté(s) par l'étudiant.e.
- (3) Connaissance d'une série de textes clés (liste fournie).

La prestation (1) est réalisée en groupe, tandis que les prestations (2) et (3) sont individuelles.

La prestation (1), réalisée en groupe, compte pour 7 points et est évaluée par l'assistant.e durant le quadrimestre (un non respect des conventions d'écriture scientifique dans le cadre du résumé peut entraîner un 0/7 pour cette prestation). La note attribuée à l'étudiant peut faire l'objet d'un ajustement lors de l'examen oral (en fonction de [2], c'est-à-dire de la connaissance individuelle du ou des texte[s]) présentés dans le cadre du séminaire).
La prestation (3), c'est-à-dire la connaissance des textes clés, compte pour 5 points et est évaluée lors de l'examen oral.

L'ensemble de l'examen se déroule «à livre fermé», autrement dit les textes travaillés dans le cadre du séminaire sont considérés comme faisant partie de la matière du cours devant être étudiée.

La présence au séminaire est obligatoire.
Plus de 2 absences non justifiées entraîne un 0/20 pour la partie séminaire.
Etant donné que l'évaluation est continue, un étudiant ne peut présenter l'examen s'il n'a pas réalisé la prestation principale (présentation d'un texte ou d'un module de texte, résumé compris) en cours de quadrimestre.
Un étudiant qui a été absent plus de deux fois (de façon non justifiée) et/ou qui n'a pas réalisé de travail en cours de quadrimestre doit présenter lors de la session de septembre un double travail sur base de la liste des textes ou modules de textes (voir modalités précisées sur la page Moddle). Ce double travail ne bénéficie pas de l'encadrement par un.e assistant.e et est évalué lors de l'examen oral par le professeur.
Si l'étudiant ne s'inscrit pas à la session de juin, la note attribuée pour son travail dans le cadre du séminaire est conservée en vue de la session de septembre.



Bibliographie :

- Daniel Andler, La silhouette de l'humain. Quelle place pour le naturalisme dans le monde d'aujourd'hui ?, Paris, Gallimard, 2016.
- Roger Bastide, Le rêve, la transe et la folie, Paris, Seuil, coll. Points-Essais, 2003.
- Emile Benveniste, «Communication animale et langage humain», Diogène 1, 1952, pp. 1-8.
- Maurice Bloch, L'anthropologie et le défi cognitif, Paris, Odile Jacob, 2013.
- Dominique Bourg, «Les outils et les mots : le fondement technique de l'humanité», in L'homme-artifice. Le sens de la technique, Paris, Gallimard, 1996, pp. 117-178.
- Daniel Cefaï, «La controverse autour du tournant interprétatif en anthropologie», in Daniel Céfaï (dir.), L'enquête de terrain, Paris, La Découverte / M.A.U.S.S., 2003, pp. 181-207.
- Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
- Vincent Descombes, «La psychologie de l'ordinateur», in La denrée mentale, Paris, Minuit, 1995, pp. 151-185.
- Georges Devereux, Essais d'ethnopsychiatrie générale, Paris, Gallimard, 1983.
- Germaine Dieterlen (dir.), La notion de personne en Afrique noire, Paris, L'Harmattan, 2012 (1ère éd. : 1973).
- Alain Ehrenberg, «Le cerveau "social". Chimère épistémologique et vérité sociologique», Esprit, janvier 2008, pp. 79-103.
- Henri F. Ellenberger, Médecines de l'âme. Essais d'histoire de la folie et des guérisons psychiques, Paris, Fayard, 1995 (traduit de l'anglais).
- E. E. Evans-Pritchard, Sorcellerie, oracles et magie chez les Azandé, Paris, Gallimard, 1972 (traduit de l'anglais; éd. orig. : 1937).
- Clifford Geertz, «La description dense. Vers une théorie interprétative de la culture», in Daniel Céfaï (dir.), L'enquête de terrain, Paris, La Découverte / M.A.U.S.S., 2003, pp. 208-233.
- Jack Goody, La logique de l'écriture, Paris, Armand Colin, 1995 (traduit de l'anglais).
- Ian Hacking, Entre science et réalité. La construction sociale de quoi ?, Paris, La Découverte, 2001 (traduit de l'anglais).
- André G. Haudricourt, «Domestication des animaux, culture des plantes et traitement d'autrui», L'Homme, 1962, tome 2, n° 1, pp. 40-50.
- Tim Ingold, Marcher avec les dragons, Bruxelles, Zones sensibles, 2013 (traduit de l'anglais), rééd. Seuil, coll. Points-Essais, 2018.
- Eduardo Kohn, Comment pensent les forêts. Vers une anthropologie au-delà de l'humain, Bruxelles, Zones sensibles, 2017 (traduit de l'anglais).
- Marcel Mauss, «Une catégorie de l'esprit humain : la notion de personne, celle de "moi"», in Sociologie et anthropologie, Paris, P.U.F., coll. Quadrige, 1991, pp. 333-362.
- Dominique Lestel, «Comportement animal, communication animale et langage», in J.-M. Hombert (dir.), Aux origines des langues et du langage, Paris, Fayard, 2005, pp. 74-101.
- Marie-Cécile et Edmond Ortigues, Œdipe africain, Paris, L'Harmattan, 1984.
- Marshall Sahlins, How Natives Think. About Captain Cook, For Example, Chicago, University of Chicago Press, 1995.
- Dan Sperber, Le savoir des anthropologues, Paris, Hermann, 1982.
- Alain Testart, Eléments de classification des sociétés, Paris, Errance, 2005.
- Peter Winch, «Comprendre les sociétés primitives. Une approche wittgensteinienne», in Daniel Céfaï (dir.), L'enquête de terrain, Paris, La Découverte / M.A.U.S.S., 2003, pp. 234-262.



Autres informations :
Présentiel, deuxième quadrimestre, 30h (cours théorique) + 10,5h (séminaire).