Université Saint-Louis - Bruxelles
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COMU1317 - Espace public, connaissance et médias



Crédits : 5

Professeur :
Mode d'enseignement :
Présentiel, deuxième quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Second quadrimestre
le mercredi de 15:45 à 17:45 au 119 Marais 3300

Langues d'enseignement :

Français


Objectifs d'apprentissage :
Ce cours vise à :
- analyser les différentes relations qui constituent l'espace public, entre champ de la connaissance, champ médiatique et champ politique.
- décrypter les interdépendances de plus en plus prégnantes entre sciences, médias, économie et politique.
- comprendre les dynamiques spécifiques qui régissent ces relations, en faisant appel à plusieurs concepts-clés de la philosophie, la sociologie générale, la sociologie des médias, la sociologie des sciences, l'histoire des sciences, et les sciences de l'information et de la communication.
- illustrer ces thématiques à travers des exemples médiatiques.

Le cours abordera donc une série de ressources théoriques indispensables à une telle analyse, pour ensuite proposer des exemples d'applications concrets à des phénomènes sociaux, culturels et économiques contemporains.


Prérequis :
Pour le programme de Bachelier en information et communication :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en sociologie et anthropologie :


Corequis :
Aucun

Contenu de l'activité :
1) La notion d'espace public
- Habermas et ses critiques
- L'approche communicationnelle de l'espace public
2) Les relations entre pouvoir, politique et médias
- La visibilité
- Le rôle des journalistes
- L'espace public et les élites : champ politique, social et médiatique
3) L'espace public et la connaissance scientifique
- La société de la (mé)connaissance, l'économie de la connaissance
- La communication de la science au sein de l'espace public
- La responsabilité des intellectuels dans l'espace public
- Les experts dans l'espace public

Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :
Les exposés de l'enseignant seront faits sur base de slides. Les exposés sont accompagnés d'une mise en lumière des concepts via l'analyse de ressources extérieures (extraits d'émissions radio ou télé, documentaires, photos, vidéos, articles de presse). Ces ressources extérieures, étant totalement intégrées dans le cours, feront intégralement partie de la matière (et sont disponibles sur Moodle).

Le dispositif d'enseignement se veut participatif, la présence et l'implication des étudiants est donc souhaitée.
Présentations :

Les étudiants seront amenés à réaliser une exploitation de 12 textes présentant et explorant des concepts liés à l'espace public. Pour chacune des séances de présentation, l'ensemble des étudiants devra avoir lu le texte indiqué dans la liste. Les étudiants seront répartis en 12 petits groupes qui seront chargés de présenter une exploitation du texte sur base de l'actualité (plus ou moins récente). Cette exploitation se fera sur base de la sélection d'un concept abordé par le texte, d'une question soulevée, etc. Les étudiants devront prouver par là leur capacité à lier le contenu d'un texte scientifique à une question/un débat/un fait présent dans l'actualité et à exploiter cette ressource présente dans le texte à des fins d'analyse et d'éclairage de la réalité.
Cette courte présentation (5 min) sera suivie d'une possibilité pour l'auditoire de réagir. Elle se fera sur base d'un support visuel (qui devra être partagé avec l'ensemble des étudiants sur Moodle). Quelques exemples de l'année précédente seront fournis aux étudiants dès la première séance.

Questions d'examen :

Chaque étudiant sera amené, pour l'avant dernière séance, à formuler une question d'examen oral (à partir du contenu du cours ou des textes) et à la déposer sur Moodle. Pour la dernière séance, ces questions auront été traitées par un dispositif d'évaluation par les pairs. Ces questions seront ensuite « révisées » par l'enseignant et fournies à tous les étudiants (voir dossier Moodle). Ces questions représenteront la moitié des questions possibles à l'examen oral. Cette formulation de questions est conçue comme un exercice formateur poussant les étudiants à revenir sur la matière du cours, à intégrer celle-ci et à en tirer une réflexion. Les questions disponibles avant l'examen permettent aux étudiants de se préparer dans les meilleures conditions.



Méthodes d'évaluation :
L'évaluation comprend 3 volets :
1) L'évaluation de la présentation de l'exploitation d'un des 12 textes (une note commune par petit groupe représentant 20% de la note finale)
2) La formulation et la discussion d'une question d'examen oral (10% de la note finale)

3) Examen oral individuel (70% de la note finale) portant sur :
- la capacité à synthétiser les 12 textes ;
- la connaissance factuelle de la matière vue en séances lors des exposés magistraux (théorie et exploitation des ressources extérieures décrites ci-dessus) ;
- la capacité à mobiliser les outils vus au cours de façon pertinente pour rendre intelligible des phénomènes sociaux contemporains ;
- la faculté à mettre en relation différentes parties du cours entre elles, ainsi qu'avec les ressources extérieures mobilisées par l'enseignant ou les exploitations de l'actualité faites lors des présentations des étudiants.




Bibliographie :
Parmi les diverses références qui seront précisées au cours des séances, citons :

Berthelot, J.-M., Collinet, C., Martin, O. (2005). Savoirs et savants. Les études sur la science en France, PUF, Paris, coll. « science, histoire et société ».
Bourdieu, P. (1996). « Champ politique, champ des sciences sociales, champ journalistique », Cahiers de Recherche, n°15, GRS, Lyon.
Brunet, S., Bergmans, A., Bertrand, A., Biren, P. (2002). L'expertise en questions. Domestiquer l'incertitude dans la société du risque, Bruxelles, P.I.E.-Peter Lang, 2002.
du Roy, A. (2003). « Les liaisons dangereuses du journalisme et de la politique », Hermès, n°35, Paris, CNRS, 131-136.
Gingras, Y. (2013). Sociologie des sciences, PUF, Paris, coll. « Que sais-je?».
Habermas, J. (1978). L'espace public: archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, Payot, Paris.
Habermas, J. (1992). « L'espace public », 30 ans après, Quaderni, n°18, Automne 1992, 161-191.
Lemieux, C. (2007). « À quoi sert l'analyse des controverses ? », Mil neuf cent, 2007/1, n°25, 191-212.
Lits, M. (2014). « L'espace public : concept fondateur de la communication ». Hermès, 3(70), 77-81.
Miège, B. (2010). L'espace public contemporain: Approche info-communicationnelle, PUG, Saint-Martin-d'Hères.
Negt, O. (2007) L'espace public oppositionnel, Payot, Paris, Collection Critique de la politique.
Pailliart, I. (1995). L'espace public et l'emprise de la communication, Grenoble, ELLUG.
Pailliart, I. (dir.) (2005). La publicisation de la science: Exposer, communiquer, débattre, publier, vulgariser, PUG (Presses Universitaires de Grenoble), Coll. « Communication, médias et sociétés ».
Rasse, P. (2001). « La médiation scientifique et technique entre vulgarisation et espace public », Quaderni, n°46, Hiver 2001-2002, p.73-93.
Thompson, J. B., Pasquier, D., Relieu, M. (2000). « Transformation de la visibilité », Réseaux, vol. 18, n°100, pp. 187-213.
Watine, T. (1999). « Bourdieu et les médias: des lois du champ et de l'habitus comme présomptions du conservatisme des journalistes », Les Cahiers du journalisme, n°6, octobre 1999.