Université Saint-Louis - Bruxelles
English
|

SPOL1310 - Travail, emploi et protection sociale



Crédits : 5

Professeur :
Mode d'enseignement :
Présentiel, deuxième quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Second quadrimestre
le lundi de 10:45 à 12:45 au 119 Marais 2100

Langues d'enseignement :
Français

Objectifs d'apprentissage :
L'objectif général du cours est de doter les étudiants d'une connaissance de base sur la façon dont un Etat européen comme la Belgique en est venu à gérer le risque d'exclusion sociale ou de précarité sociale, lié à un manque de moyens propres de subsistance de certains citoyens.

Ce thème sera abordé au travers d'une perspective générale de sociologie politique qui puise aux travaux scientifiques qui ont traité cet objet en termes de « question sociale ». Cette expression marque une double ambition analytique : a) resituer dans une perspective historique les problèmes actuels de précarité sociale liés à un manque de moyens propres, b) mettre ces problèmes en relation avec la place accordée au travail comme vecteur central d'intégration sociale dans nos sociétés occidentales contemporaines.


Prérequis :
Pour le programme de Bachelier en droit :

Pour le programme de Bachelier en information et communication :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en sociologie et anthropologie :


Corequis :
Pour le programme de Bachelier en droit :


Contenu de l'activité :
Le cours se divise en 3 parties, de volume plus ou moins équivalent.

Après avoir brièvement introduit au cadre d'analyse en termes de question sociale, la première partie présente une photographie d'ensemble de la question de la place du travail dans la société belge actuelle, des mécanismes d'intégration et d'exclusion qui lui sont liés et des modes de régulation qui sont institués pour y faire face. On présente dans cette première partie un certain nombre de concepts et de connaissances de base utiles pour mieux comprendre la remise en perspective historique de la thématique qui est au cœur des deux parties suivantes.

La deuxième partie porte sur la « 1ère question sociale », celle qui s'est posée au XIXème siècle dans le cadre du processus d'industrialisation. Elle se penche sur la nature des phénomènes problématiques d'alors, leur lien avec le travail, les grandes manières qui ont été proposées pour les régler ainsi que les processus sociaux, politiques et juridiques qui ont mené à leur résolution structurelle grâce à l'institutionnalisation de l'Etat social, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, puis à son expansion durant les « Trente Glorieuses ».

La troisième partie du cours porte sur la réapparition au cours de ces trente dernières années de phénomènes problématiques liés au travail, présentant certains traits partiellement similaires à ceux ayant provoqué la question sociale originelle. Après avoir cerné l'ampleur et les causes de ces nouveaux problèmes liés au travail, nous évoquerons les mesures qui ont été prises à leur égard par les pouvoirs publics, ainsi que les grands modes de solution qui sont actuellement envisagés et/ou effectivement mis en œuvre pour juguler ces nouveaux problèmes.


Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :
Descriptif du cours magistral :

Bien que le cours soit de type ex cathedra, il se veut interactif et ouvert aux débats.

Les notes de cours, ainsi que le jeu de dias projetés en séance, sont fournis d'emblée dans un syllabus.

Il existe également un site web de cours. Dans la rubrique « Documents et liens », les étudiants pourront avoir accès à la version électronique du syllabus mais aussi à une série de questionnaires d'examen (et leur corrigé) des années antérieures. Ils trouveront, dans la rubrique « Agenda », l'indication du thème de la séance de cours suivante, ainsi que l'indication des pages des notes de cours auxquelles la séance de cours fera référence et les numéros des dias qui seront projetées au cours de cette séance. En outre, s'ils le souhaitent, les étudiants pourront utiliser la rubrique « Forum » pour poser des questions, faire des remarques ou proposer des réflexions par rapport à la matière du cours, en dehors des séances de cours.

Descriptif de l'AA impliquante (dispositif[s] mis en place, prestation[s] attendue[s] de la part des étudiants...) :

Portefeuille de lecture composé de textes issus des ouvrages suivants :
Robert CASTEL, Les métamorphoses de la question sociale. Chronique du salariat, Paris, Gallimard (Folio. Essais 12, n°349), 1999.
Jacques COMMAILLE, Les nouveaux enjeux de la question sociale, Paris, Hachette, 1997.
Andrea REA, La société en miettes. Epreuves et enjeux de l'exclusion, Bruxelles, Labor (Quartier libre), 1997.
Pierre ROSANVALLON, La nouvelle question sociale. Repenser l'Etat-providence, Paris, Seuil, 1995.


Méthodes d'évaluation :
L'examen est écrit et dure trois heures. Il se compose de deux questions, chacune notée sur 10.

Les deux questions appellent une analyse de discours, faits ou dispositifs actuels relatifs à la « nouvelle question sociale ». Dans cette analyse, l'étudiant doit montrer sa capacité à mobiliser de manière adéquate les éléments généraux de connaissance qui ont été développés au cours à ce propos, mais également dans d'autres cours ou d'autres contextes (culture générale personnelle de l'étudiant). Cette analyse doit être la plus riche possible en termes de mise en perspective du discours, du fait et du dispositif qui se trouve évoqué dans une question d'examen.

Chacune des questions appelle une réponse d'un volume de 2 à 3 pages (faces) maximum.

Plus de détails sur l'examen seront fournis lors de la dernière séance du cours.


Bibliographie :
Robert CASTEL, Les métamorphoses de la question sociale. Chronique du salariat, Paris, Gallimard (Folio. Essais 12, n°349), 1999.
Jacques COMMAILLE, Les nouveaux enjeux de la question sociale, Paris, Hachette, 1997.
Andrea REA, La société en miettes. Epreuves et enjeux de l'exclusion, Bruxelles, Labor (Quartier libre), 1997.
Pierre ROSANVALLON, La nouvelle question sociale. Repenser l'Etat-providence, Paris, Seuil, 1995.