Université Saint-Louis - Bruxelles
English
|

SOCA1330 - Méthodes de terrain: Observation et entretiens



Crédits : 5

Professeur :
Assistant :
Mode d'enseignement :
Présentiel, premier quadrimestre, 30 heures de théorie.

Horaire :
Premier quadrimestre
le mardi de 13:00 à 15:00 au 43 Botanique 1

Langues d'enseignement :
Français


Objectifs d'apprentissage :
Les sciences sociales sont des sciences empiriques qui demandennt à l'apprenti-e- chercheur-e de développer et de maîtriser des méthodologies spécifiques. Parmi celles-ci, les méthodes de terrain, incluant essentiellement l'observation et l'entretien, supposent que l'étudiant-e se déplace au plus près des “situations naturelles » des sujets et de leur vie quotidienne (de Sardan, (2008), La rigueur du qualitatif, LLN, Bruylant, p. 41). Ce cours a pour objectif général d'approfondir les connaissances liées à ces méthodes et de les mettre en application dans le cadre de travaux pratiques.
Plus précisément au terme de sa participation au cours l'étudiant-e sera capable :
- de connaître et de s'approprier les définitions, les fondements épistémologiques de ces méthodes, l'histoire de leur usage en sciences sociales et les opérations techniques qu'elles suggèrent. Un tel objectif devra lui permettre à la fois d'appréhender leur intérêt scientifique et heuristique et de les situer de manière critique parmi les autres méthodes.
- de les mettre en application au travers d'une activité impliquante: de l'administration à l'analyse des données recueillies à cette occasion et à son écriture.
- d'appréhender les enjeux éthiques voire politiques que la mise en acte de ces méthodes implique et de situer de manière critique à leur égard.



Prérequis :
Pour le programme de Bachelier en information et communication :

Pour le programme de Bachelier en sciences politiques, orientation générale :

Pour le programme de Bachelier en sociologie et anthropologie :


Corequis :
Aucun

Contenu de l'activité :

Dans un premier temps le cours définit les méthodes de terrain et leurs composantes, l'observation et l'entretien, en retrace la genèse, l'histoire, l'évolution de leurs usages dans les sciences sociales et les fondements épistémologiques sur lesquels elles reposent. Il s'intéresse ensuite aux techniques associées aux méthodes d'observation et de l'entretien et présentes aux différents moments de la recherche de la production à l'analyse des données. En fonction de leurs disponibilités, des chercheur-e-s utilisant ces méthodes seront également invités à partager leur expérience. La seconde partie du cours s'intéresse aux enjeux éthiques et politiques que soulèvent les usages des méthodes. En interaction avec une activité impliquante, visant à mettre en acte les méthodes vues au cours,est également organisée.



Activités d'apprentissages prévues et méthodes d'enseignement :
Le cours magistral s'articule autour de 3 axes :

1. La présentation des méthodes de terrain : leur(s) définition(s), l'histoire de leur usage dans différentes disciplines et écoles : l'anthropologie, l'Ecole de Chicago, l'interactionnisme, les material studies, la sociologie pragmatique…
2. Les méthodes et leurs techniques. Pour pouvoir les utiliser, il faut en connaître les techniques et les modalités concrètes d'application. Ainsi le cours abordera le choix de la méthode et son lien à la question de recherche, la délimitation de l'échantillon, la construction et les modalités d'application d'une grille d'observation et d'un guide d'entretien, l'organisation concrète de la mise en œuvre de la méthode, l'analyse des données recueillies, les types d'écriture possibles.
3. Enfin il s'agira de questionner les postures éthiques voire politiques favorisées par l'usage de telles méthodes ui engagent une proximité avec les sujets de recherche et interrogent les notions de neutralité, d'objectivité ou encore d'engagement.

L'activité impliquante:
Les travaux pratiques dont l'objectif est de mettre à l'épreuve l'entretien et l'observation, se fait en sous-groupe. Les thématiques sont imposées et seront présentées en cours. Un portefeuille de lecture est mis à la disposition des étudiants.
3 rapports intermédiaires sont prévus, Ils font l'objet de commentaires en séance. Le rapport final est compris entre 30.000 et 35.000 signes (espace compris) sans les annexes.



Méthodes d'évaluation :
Le cours est évalué :
- pour moitié par le travail en sous-groupe (activité impliquante),
- pour l'autre moitié par un examen écrit.


Bibliographie :
BECKER H., (2002), Les ficelles du métier, Paris, La Découverte,.
BOURDIEU, P., (1993), « Comprendre», in P. Bourdieu, La Misère du monde, Paris, Seuil, p. 903-939.
CALLON M., (1999), « Ni intellectuel engagé, ni intellectuel dégagé : la double stratégie de l'attachement et du détachement », Sociologie du travail, 41, p. 65-78.
CEFAÏ D., (2003), L'enquête de terrain, Paris, La Découverte-Mauss.
CEFAÏ D., (2003), « L'enquête de terrain en sciences sociales », in D. Céfaï, (2003), L'enquête de terrain, Paris, La Découverte-Mauss, p. 467-615.
FOOTE WHYTE, W. (1996), Street corner society, Paris, La Découverte.
GOFFMAN, E. (1973), La mise en scène de la vie quotidienne, T.1. La présentation de soi, Paris, Le sens Commun, Les éditions de Minuit.
HUGHES E., (1996), Le regard sociologique, Paris, Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales.
MALINOWSKI B., (1985), Journal d'un ethnographe, Paris, Seuil.
MAUGER G, 1991, « Enquêter en milieu populaire », Genèses, vol. 6, pp. 125-143.
OLIVIER de SERDAN JP. (2000), « le « je » méthodologique », Revue française de sociologie, 41-3, p.417-445.
RENAHY N., (2006), « « L'œil de Moscou ». Devenir porte-parole d'un groupe illégitime, Numéro 11, Octobre 2006 (en ligne), http://www.ethnographiques.org/2006/Renahy.html.
WELLER J.M., (1994), « Le mensonge d'Ernest Cigare. Problèmes épistémologiques et méthodologiques à propos de l'identité », Sociologie du travail, 1, p. 25-42.



Autres informations :
Présentiel, premier quadrimestre, 30 heures de théorie.
Une activité impliquante est également organisée.