Jean-Louis Mignot | Parcours d'Anciens |

Quel est votre parcours d'études ?  

J'ai fait la candidature en philosophie à Saint-Louis avant de passer en second cycle en économie à Louvain. J'ai également étudié la théologie.

Quels étaient vos rêves ou aspirations en commençant vos études ? Pensiez-vous déjà à la carrière que vous avez menée ? Parlez-nous de votre parcours professionnel.

Je voulais faire deux ans d’études avant d’entrer au séminaire, ce que j’ai fait après mes candidatures. Mais après quatre ans, j’ai quitté le séminaire et j’ai étudié l’économie.

Pourquoi l'économie après la philo et le séminaire ? Par souci des débouchés ? Par intérêt intellectuel ?

J'avais fait le séminaire pour partir en Amérique latine. Je m'intéressais aux problèmes économiques de cette région. Je voulais m'y investir dans ma nouvelle vie après-séminaire. J'ai d'ailleurs fait mon mémoire sur un aspect de l'économie mexicaine. Certains cours que j'avais suivis à l'Institut de philo pendant ma première année de séminaire faisaient partie du programme de la candidature unique en économie, ce qui m'a permis de faire en même temps la première licence.

Pourquoi la diplomatie après ? 

Après deux ans comme coopérant en Colombie, j'ai chômé pendant un an. J'ai postulé pour différents jobs (j'ai même envisagé de devenir chauffeur de taxi) et j'ai passé différents examens d'admission, dont le concours diplomatique. Concours que j'ai réussi et qui allait me permettre de travailler à l'étranger tout en étant rattaché à mon pays.  

En d'autres termes, j'ai choisi une carrière nationale à l'étranger plutôt qu'une carrière internationale à l'étranger, ce que j'ai eu aussi l'occasion de faire après avoir réussi d'autres examens en même temps que le concours diplomatique.

J'ai été diplomate en poste à Moscou, New-York, Pékin, Jérusalem, Barcelone et Ljubljana.

Nous vous croisons régulièrement à Saint-Louis lors de diverses conférences et festivités. Qu'est-ce qui vous lie à notre université ?

La qualité et la diversité des conférences et séminaires, des spectacles et les rencontres en tous genres.

Quelques souvenirs mémorables de votre passage à Saint-Louis ?

L'examen avec le prof. de philo, le chanoine Henri Van Camp, qui m'a dit "Je vous ai interrogé comme je vous connaissais". J'ai compris que cela signifiait que tout en reconnaissant mes points faibles, il avait apprécié mes efforts pour comprendre les cours de philo et qu'en conséquence il avait cherché à me donner l'occasion de présenter quelques acquis de ses cours.

Il y a une rumeur qui dit qu’avec Michel van de Kerchove, vous étiez un philosophe sauvage … Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

"Les Philosophes sauvages" étaient un groupe de trois potes (Jean-Marie van der Hoeden, Michel van de Kerchove et moi-même), avec chacun une guitare. On se réunissait occasionnellement autour de chansons du genre de "Biche, ma Biche". Nous avions notamment participé à une soirée à Saint-Louis en 1962.

Nous nous sommes retrouvés, en 2002, avec nos guitares pour un come-back en interprétant notre chanson emblématique "Marianne" composée par Jean-Marie van der Hoeden.

Vous avez croisé une ancienne Miss Saint-Louis et vous l’avez interviewée. Le mythe de la Miss ou le plaisir de croiser des Anciens ?  

Je vais vous faire une réponse ... diplomatique : les deux. Mais j'apprécie surtout le fait d'évoquer les souvenirs de Saint-Louis. Dans ce cas, nous avons parlé de la Vierge noire, alias le chanoine Henri Van Camp. Ce professeur nous a marqués positivement : il nous a donné le goût de la philosophie, de la réflexion.

Racontez-nous cette rencontre. Qui est cette Miss ? Quelle est son année de promo ? Qu’avez-vous eu envie de lui demander ?

Les lecteurs du Link@lumni pourront découvrir cet entretien dans le prochain numéro !

Si vous deviez recommander Saint-Louis à de futurs étudiants, sur quoi mettriez-vous l’accent ?

La possibilité de réflexion et de discussion autour de problématiques qui nous touchent de près et la convivialité.

Si vous deviez décrire Saint-Louis en un slogan, lequel choisiriez-vous ?

En néerlandais je dirais "goed begonnen, half gewonnen".

En français je dirais : " c’est un premier pas qui compte".

MAB

Link@lumni n°3 - Automne 2013